• Je retrouve ce texte écrit il y a 25 ans....
    Je m'y retrouve..On a beau changer, on reste soi-même....

    Je suis faite pour aimer
    et n'y peux rien changer...
    J'aime tout ce qui est imperceptible
    tout ce qui est difficile à dire
    ce qui est tout en nuances
    comme la vie.
    J'aime aussi que l'on me dise ce qu'il en est
    sans insolence tout simplement comme cela vient
    sans chercher à faire de l'effet
    mais en voulant être Vrai
    pour partager.
    J'aime que l'on sache
    qui je suis
    ce qui en moi palpite et vit...

    La fin du texte m'étonne un peu, j'essaie de me reporter 25 ans en arrière et je me souviens à quel point j'étais intériorisée et souvent dans l'incapacité d'exprimer ce que je ressentais et quelle souffrance c'était de ne pas être capable d'être tout simplement soi-même.   

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  • "Un étranger est mon ami, quelqu'un que je ne connais pas
    Un étranger loin, bien loin
    A cause de lui mon coeur est plein de détresse
    Parce qu'il n'existe pas en moi.
    Parce que, peut-être, il n'existe simplement pas?

    Qui es tu, toi qui emplis mon coeur de ton absence?
    Toi qui emplis le monde entier de ton absence?"
                                           Pär Lagerkvist (Pays du soir 1953)


    Je trouve ce poème très énigmatique et son mystère m'attire
    Cet étranger ami , qui est-il selon vous?
    En ressentez-vous la présence ou l'absence?

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  • La nuit et le jour célèbrent leurs noces
    dans un gros nuage...
    le sombre du crépuscule va à la rencontre
    du nuage, rosé par le coucher du soleil...
    Doucement,mollement, il grignote la lumière
    qui le laisse faire, s'en trouvant embellie...
    Le sombre déploie tous ses charmes,
    peu à peu devient audacieux,accélère...
    ce qui ressemble fort à une invasion !
    mais la lumière ne s'en plaint pas...
    elle est tellement émerveillée
    par la beauté de son amant
    qu'elle lui laisse toute la place
    et s'efface
    enamourée
    et se fond dans le noir
    sans inquiètude...
    Elle sait qu'au petit matin,
    elle retrouvera sa clarté.


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  • En écho à la phrase  de Gustave Nadaud citée par Solyzaan (voir liens à droite)
    "Rester, c'est exister, mais partir c'est vivre"

    Voici ce texte de Marcelle Delpastre dans"Cinq heures du soir" (Payot)
    "Que vous  soyez restés,que vous soyez partis, vous pouvez rire si je vous parle du voyage. Moi qui ne sais de cette terre que les blancheurs d'un horizon, quelques arbres,  les pierres noyées de ma pauvre maison et le sol grumeleux où je sème.
    Riez !
    Les voyageurs sont-ils ceux dans les gares qui regardent partir les trains? Ou bien le promeneur que le vent des autos gifle à chaque passage?
    Hé!
    Qui regarde? Qui marche,Qui songe? Qui sent venir la mer sur le col des oiseaux de passage?
    Les hirondelles et les grues traversent le ciel et la nuit . Mais il est de tout autres voyages." 


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  • Il est des silences de toutes sortes :
    des silences prisons où vous êtes enfermé plus sûrement que dans la plus haute tour du château.
    -des silences meurtriers qui vous maintiennent dans l'a quoi bon et le défaitisme.
    -des silences hautains qui vous font paraître moins que rien.
    "On peut mourir de silence comme on meurt de douleur de fatigue ou de faim" écrit Elie Wiesel.

    Mais il est des silences vivifiants:
    des silences dont on goûte la saveur à l'égal d'un bon vin
    des silences que l'on écoute comme la plus belle des musiques.
    Julos Beaucarne nous parle du chanteur du silence dans un de ses poèmes et récemment, j'ai entendu un chanteur nous affirmer qu'il ne chantait que pour rencontrer le silence.
    Il est des silences nécessaires pour que naisse la parole juste, pour qu'une rencontre authentique ait lieu.
    Des silences emplis de présence qui seuls ont un sens quand les mots n'en ont plus...

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