La nuit s'en va
et s'écoule goutte à goutte
et m'envoûte
et je doute
La nuit s'en va
et me parle tout bas


Dans mon lit
je tourne et retourne
et m'agite
Puis je m'apaise et médite
et j'écoute la nuit.

La nuit s'en va
et m'invite.

Elle entendait sa voix pour la première fois
Et il lui semblait l'avoir toujours connu
Et pourtant que savait-elle de lui ?

Un coeur tendre
L'amour des mots
Le désir de plaire
La crainte de l'inconnu
Si peu de chose somme toute

Et pourtant cette voix
elle la reconnaissait...
Elle chercha en vain dans sa mémoire
le souvenir de quelqu'un
qui lui aurait ressemblé...
Elle n'y trouva rien
Pas le moindre petit bout de souvenir...
Alors pourquoi cette voix
lui était-elle si familière?

Peu importe le passé, se dit-elle
Elle allait au devant
sans attente, sans préjugé,
dans la simple joi de découvrir

Elle s'étonnait que  les autres soient aussi malveillants
et la blessent aussi effrontément
mais c'était elle,
elle seulement qui se blessait à leurs aspérités.
Pourquoi aller se frotter à leurs angles?
Pourquoi ne pas se caresser à leurs rondeurs?

Qui la guidera vers cette douceur de vivre?
Qu'elle  cesse enfin
de se laisser happer par les rochers escarpés !
Qu'elle savoure la douceur des vagues
et la moiteur du sable !
Qu'elle s'en délecte !

Et les nuages noirs,
qu'elle les chasse d'un rire éclatant
dont elle seule connaît le secret.
Qu'elle sache enfin le pouvoir de son rire !
Q'elle sache enfin combien douce et délicieuse elle est !
Qu'elle la dévoile cette tendresse
sans ternir le feu de son âme!

 
Sisteron, c'est un bois dans la ville où un parcours acrobatique
est installé et amuse grands et petits.


 .
C'est un clocher, une horloge
C'est aussi les bords de la Durance
C'est aussi, pendant l'été , un village d'artistes
Et c'est bien pour cela que nous sommes ici
Car, cette semaine,, Tilk expose  ses totems
et Anaka ses plexiglass dans la rue de la Coste...
Tilk est avec sa petite fille
Et je suis contente de la rencontrer elle aussi.
Et c'est un vrai bonheur de se rencontrer enfin
autrement que par les blogs...
Et c'est un bonheur de constater que le blog est un reflet fidèle
et qu'ils sont l'un et l'autre tels que je les imaginais...
Et revenant chez moi, j'ai posé, sur la cheminée
les deux souvenirs que j'ai ramenés d'eux...
En attendant de leur trouver une place plus appropriée,
 je les trouve bien, là, tout près de ma table de travail,
tout près de mon regard...
Je  leur souhaite bonne continuation et beaucoup d'épanouissement dans leur oeuvre.

(à partir d'une berceuse de Marie Noêl)

Soume soume ce soir
mon ami sur sa couche
Qui t'empêche d'entrer dans ton pays profond?
Ce n'est qu'un amour
qui là-haut tourne en rond?
Ce n'est qu'un visage
qui me relie à la terre.

Soume soume ce soir
Inconnu bercé sur un brancard
Qui t'empêche d'enter dans ton pays profond?
C'est une espérance
qui ritournelle dans ma tête;
c'est un rêve d'enfance
qu'il me faut réaliser.

Soume soume ce soir
vieillard à qui la vie a tout pris
Qui t'empêche d'entrer dans ton pays profond?
C'est une espérance
qui ritournelle dans ma tête.
C'est un rêve d'enfance
qu'il me faut réaliser.

Soume soume ce soir
vieillard à qui la vie a tout pris
Qui t'empêche d'entrer dans ton pays profond?
C'est une revanche
que je me suis promis de gagner.
C'est une vengeance
qu'il me faut exécuter;

Soume soume ce soir
homme qui agonise sur la route
Qui t'empêche d'entrer dans ton pays profond?
C'est une toile qui attend
une touche de couleur
C'est un poème que je n'ai pas achevé.

Soume soume ce soir
Coupez les liens qui vous attachent
Et laissez-vous couler dans le pays profond