•  Je  recopie la petite annonce, je regrette que vous n'ayez pas pu la voir telle qu'elle m'a été envoyée .

     

    Petite annonce urgente

     

    Cherche un électricien

    pour rétablir le courant

    entre les gens, un opticien

    pour changer leur regard,

    un maçon pour bâtir la paix,

    un jardinier pour cultiver

    la pensée, et surtout un prof

    de math pour nous apprendre

    à compter les uns sur les autres.


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  • Hier, j'ai reçu un mail avec cette petite annonce  qui m'a bien plu

    Toute  personne pouvant y répondre sera la bienvenue

     

     

     


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  • Ce n'est pas drôle d'être malade, de se retrouver dans un centre de réadaptation pour retrouver

    un peu d'énergie et de résistance.

    Mais c'est ainsi .

    Néanmoins cela comporte des aspects positifs .

    En trois semaines c'est le quatrième courrier que je reçois.

    L'un accompagné d'une délicieuse tablette de chocolat.

    Un autre d'un livre de Christian Bobin.

    Un autre d'un livre sur la vie des arbres.

    Un autre encore avec une très jolie reproduction de Chagall : "Songe d'une nuit d'été".

    Je l'ai posée sur ma table et la regarde , chaque jour, avec un plaisir toujours renouvelé....

    Bien sûr, me dis-je, il y a aussi quelques déceptions.

    Et juste quand je m'apprêtais à écrire cette phrase, mon téléphone sonne : c'est une amie qui se propose de venir me voir mais elle ne pouvait venir qu'en début d'après-midi et  moi, je dois aller à de la gymnastique respiratoire car, ici, au Centre, nous ne sommes pas en vacances. Les activités sont multiples: vélo, musculation, gym., aquagym, marche, relaxation, ventilation, rendez-vous chez le docteur...

    Nous ne nous verrons pas cet après-midi mais je rentre bientôt à la maison et elle viendra alors, ce sera plus près pour elle.

     

     


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  •  

    J'ai beau scruter le ciel

    Aucun cheval ailé n'apparaît

    Seule une masse grisâtre et informe

    altère le bleu du ciel

     

    Pourtant j'ai grand besoin de m'échapper

    grand besoin de m'envoler

    de  m'extraire du néant

    de faire briller la petite flamme de la vie.

     

    Pourquoi ne puis-je, là où je suis,

    dans la solitude de ce jour,

    me relier à tout ce  qui est vivant ?

     

    Mais voici que,dans le ciel, j'aperçois

    une masse grise qui s'étire, s'étire...

    Mais voici un lit, me dis-je

    un lit volant !

    Pourquoi ne pas s'allonger

    et se laisser emporter,

    se laisser voguer

    Et soudain je sens des vagues qui m'emportent,

    qui m'élèvent dans le ciel....

     

    Cesse tes délires, me dis-je,

    La mer  est plus basse que la terre

    et ne permet pas de s'envoler..

     

    Mais une autre voix me dit :

    Tu sens bien que tu t'envoles

    et que tu respires mieux.

    Tu sens bien ces vagues qui te soulèvent...

    Ce n'est pas la réalité vraie, la réalité objective

    Mais tu sens bien ce bien-être qui t'envahit

    Cette joie qui te transporte et resplendit.

    Laisse-toi bercer sur ce lit de nuages.

     

    Tu t'es enfin retrouvée.

    La terre , le ciel et la mer se sont  réunis.

     

     


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  • Le mois dernier, j'étais à l'hôpital et je me souviens , un jour, avoir longuement regardé les nuages...

    Et  avoir admiré, un long moment, un nuage qui s'est transformé  en cheval ailé

    et qui, sous mes yeux admiratifs, chevauchait un autre nuage énorme et informe.

    Et  j'ai pensé aussitôt au poème "Plein ciel" de Jules Supervielle.

    C'est un poème que j'avais tenté d'apprendre, il y a quelques années et il m'en restait des bribes dans la tête.

    J'ai demandé à mes enfants de m'apporter le carnet où je l'avais noté et, en un rien de temps, je l'ai  appris et j'ai plaisir maintenant  à me le redire et même à le chanter.

    Le voici :

     

           Plein ciel

     

    J'avais un cheval

    Dans un champ de ciel

    Et je m'enfonçais dans le jour ardent.

    Rien ne m'arrêtait.

     

    J'allais sans savoir.

    C'était un navire

    Plutôt qu'un cheval.

    C'était un désir

    Plutôt qu'un navire.

    C'était un cheval

    Comme on n'en voit pas.

    Tête de coursier

    Robe de délire

    Un vent qui hennit

    en se répandant.

     

    Je montais toujours

    Et faisait des signes.

    ...Suivez mon chemin

    Vous pouvez venir

    Mes meilleurs amis

    La route est sereine

    Le ciel est ouvert.

     

    Mais qui parle ainsi

    Je me perds de vue

    Dans cette altitude

    Me distinguez-vous?

    Je suis celui  qui

    Parlait tout à l'heure.

    Suis-je encore

    Celui qui parle à présent?

    Vous-même, amis,

    Etes-vous les mêmes?

    L'un efface l'autre

    Et change en montant.

     

    Jules Supervielle

     

     

     


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