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    2009ao-t-031.jpg

     

     

    Réveil difficile ce matin

    Nuit trop courte

    Corps douloureux

    Envie de rien.

     

    Comment sortir de la torpeur?

    Comment retrouver la verticale ?

    Comment rejoindre la source d'énergie

    cachée au fond de soi?

    Elle seule sera rendre au jour sa rondeur et son velouté...

     

    Je n'ai nulle obligation impérieuse

    Je peux prendre le temps.

    Aujourd'hui s'impose un rythme plus lent.

    Je regarde au dehors

    Un long nuage s'étire dans le ciel

    et m'invite à la douceur.

    Je dis bonjour aux arbres alentour

    Et je me lève.


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  • Juin-2007-009-copie-1.jpg       

    Il est minuit passé depuis longtemps
    Et je ne dors toujours pas
    pourtant je suis calme et détendue
    du moins je le crois,
    car si je l'étais,le sommeil déjà
    m'aurait étreint de ses longs bras
    cotonneux et je voyagerais en son sein,
    bienheureuse et apaisée
    au pays de Morphée...
    Qui me retient sur le rivage,
    quel rêve, quel fantôme,
    quel chant veut voir le jour
    et attend que je lui prépare
    un nid accueillant? 

    Pourtant,dans mon coeur un grand vide
    dans ma tête,seulement des nuages
    et la crainte demain
    de traîner jusqu'au soir des paupières lourdes
    une flamme vacillante
    et une grande peine à rester debout.

    Mais demain est très loin.
    C'est ce moment de grand silence 
    au coeur de la nuit 
    qui demande à être vécu..
    Je goûte,
    je savoure voluptueusement ces instants volés
    au sommeil
    J'accueille en moi tous ceux que je côtoie dans le jour
    et aussi ceux qui sont loin de moi
    Je les berce de mots d'amour que ma bouche ne sait pas leur dire dans le jour;
    je les contemple avec joie et remercie mon insomnie de m'avoir donné ce temps pour être avec eux..


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  • Les-99ans-de-Dina-et-chez-Jean-Luc-et-Josette-le-6-septembre2007-037.jpg Cette année-là,je participais à un atelier de théâtre amateur et le metteur en scène nous avait demandé d'écrire un texte sur notre personnage pour le présenter...Je devais avoir quelques affinités avec car je m'étais incarnée,sans difficulté, dans cette Marguerite,dès la première séance...Et puis bizarrement,je l'avais perdue,je ne la sentais plus....Un jour,le metteur en scène m'a proposé d'entrer sur la scène en chantant et c'est alors que je l'ai retrouvée...Voici le texte écrit à ce moment là,en quelques minutes,avec un grand bonheur:



             Petite fille,Marguerite adorait rêver,
             c'était son occupation préférée;
             docile,elle faisait tout ce qu'on lui disait,
             mais dès qu'elle en avait fini avec les tâches imposées,   
             dans sa bulle,elle s'envolait
             et là,c'était l'harmonie,la fantaisie,
             toutes les couleurs de l'arc en ciel
             se fondaient en une seule
             transparente et cristalline.

             Mille personnages par elle-même inventés   
             dans son univers de rêve virevoltaient
             et chaque jour de nouvelles aventures ,elle leur créait.
             Elle vécut ainsi longtemps,réfléchie et songeuse
             sans prêter attention à son corps qui la voulait femme
             et exigeait de plus substantielles compagnies.

            Mais voilà qu'un beau jour vint Achille
            et par sa prestance, sa jovialité superbe,
            il réveilla la petite fille trop longtemps endormie
            qui,dès les premiers mots à elle adressés,
             aliéna aussitôt sa toute jeune liberté.

           Achille,c'était un de ses personnages de  rêve
          qui avait pris chair;
          c'était une de ses créatures à elle
          qui trouvant son autonomie
          allait à son tour ,devenir créateur.

          Achille était venu,
          une petite fille était morte,une femme était née,
          une femme qui voulait tout,qui espérait tout,
          comme seuls peuvent le faire,
          les êtres encore près de leur source,
         avides de lumière et de beauté.

         Achille était fier de son succès
         et assistait ,étonné
         à la métamorphose de sa dulcinée,
         dulcinée éblouie,
         dulcinée aveuglée.
         Achille très fier...
         Achille perplexe...
         Achille s'ennuie 
        et sur d'autres fleurs 
        pose son regard
        Mais Marguerite,bien sûr, femme épanouie,
        puisque son prince est venu,
        mais femme enfermée dans sa bulle,
       une bulle plus large,
       deux être de chair étant clos,
       mais bulle tout de même...
       et les rumeurs ne l'atteignent pas,
       elle devient sourde et aveugle,
       close sur son rêve,
       morte à peine née.
      
      Un jour pourtant,la bulle crève...
      De cette renaissance brutale,
      Marguerite devint folle
      et  Achille devint génèral.
     
     Et Achille qui avait toujours rêvé d'autorité
     se glissa dans ce nouveau costume
     avec une joie non dissimulée
     et Marguerite s'apaisa...
     Un génèral est aussi séduisant qu'un prince charmant,
     ne trouvez-vous pas?
    Et Marguerite devint la servante dévouée
    de son génèral de mari.
     Elle était même si empressée
     qu'elle devançait ses ordres,
     et à bien y regarder,
     on pouvait se demander,
     qui ordonnait,qui obéissait.
     Rien n'était clair,rien
     et le costume de génèral
    de plus en plus lourd à porter.

     Comment sortir vivant
     de cette nouvelle bulle
     où Marguerite jubilante
     L'avait enfermée?
     Marguerite la folle,
     Marguerite la trop lucide
     qui joue la comédie 
     pour moins souffrir?

     C'est tout simple.
     Achille offre à Marguerite
     un génèral de rêve,
     un génèral emprisonné
     et donc absent de la bulle.
     le tour est joué.                         


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  • Nous regardons  par la fenêtre de la cuisine..Et nous voyons un grand champ parfaitement tranquille..Seules quelques branches sont agitées par le vent...Sinon, rien ne bouge...Mais mon petit homme de trois ans , assis sur mes genoux, lui, il voit des loups méchants qui parcourent le champ..et pointant son doigt, il les tue prestement avec une dextérité et une énergie remarquables...
    A un  moment, il me dit :"on va dehors pour les tuer"...Nous nous habillons et nous sortons..La voisine est dehors..Nous l'informons de notre action...
    -Ah, dit-elle, ma fille , au même âge, était convaincue d'avoir vu passer un loup en vélo.
    Nous continuons notre chemin, l'oeil aux aguets...Nous voyons des chevaux dans le pré, des corbeaux perchés sur un peuplier..des loups aussi bien sûr...Mais tout occupé à observer ce que nos yeux nous permettent de voir et qui est quand même un peu plus varié que ce que nous apercevions de la fenêtre, il en oublie un peu sa chasse aux loups..Il m'assure cependant qu'il en a tué dix...
    Rentrant à la maison, son frère a fini ses devoirs, sa maman est disponible et nous racontons nos aventures...Je relate la réflexion de la voisine et parle de ce loup en vélo que sa petite avait vu...Et notre petit homme de trois ans dit : " c'est incroyable " et se met à rire...Et nous rions avec lui de bon coeur...Il nous a bien surpris, le petit homme...On le croyait pris dans les histoires qu'il s'invente...Mais la frontière entre l'imaginaire et le réel n'est pas aussi floue qu'on l'imagine...Il joue avec sérieux..c'est tout.

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  •   Je laisse en plan brusquement ce que j'étais en train de faire...Et voilà que je fais du rangement : livres, cassettes,   coupures de journaux., C D..  C'est tout à coup comme une obligation absolue,une poussée irrésistible...et quand j'ai terminé,c'est de la joie,de la paix,comme un soulagement qui m'envahit...Si c'est en ordre au dehors, ce l'est certaine ment aussi au dedans...Alors je suis soulagée,c'est du moins ce que je ressens, j'ai fait du bon travail.
      J'aime bien aussi quand j'ai rempli la corbeille à papiers,plusieurs même quelquefois...quand j'ai fait une pile de livres à donner,de livres inutiles à conserver mais qui,peut-être,sait-on jamais, intéresseront quelqu'un d'autre : on ne jette pas les livres.
      Je me sens bien quand j'ai ainsi désencombré mes étagères...dans ma tête et dans mon coeur aussi , il y a de la place...De la place pour du neuf...Je me prépare à de nouvelles rencontres,à de nouvelles expériences.Je ne garde du passé que l'essentiel,ce qui peut-être encore nourriture vive...
       Le reste n'est que bagages en surcharge et entraîne à l'immobilisme ou à la mort.
       Aujourd'hui,la journée s'annonce belle.

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