•   Je lui téléphone...Une petite voix chiffonnée et terne me répond...Aucun doute ! Elle est de nouveau , en phase dépressive...Elle qui se réjouissait de pouvoir reprendre le travail bientôt, après un an d'interruption...La reprise est reportée au mois prochain si...Si ça va mieux évidemment...Je l'écoute...Elle n'est pas au fond du trou puisqu'elle peut parler...Viens me voir si tu peux...mais si tu ne peux pas, ne t'inquiète pas, je tiendrai le coup,me dit-elle...Je lui assure que je viendrai dans la semaine..Au fur et à mesur qu'elle parle, sa voix devient plus ferme et plus claire, presque enjouée...Comme la petite chèvre de monsieur Seguin, elle se battra jusqu'à ce que l'aube se lève...

      Je ne peux rien..Je ne peux que l'accompagner  sur son douloureux chemin,être là et l'écouter sans porter de jugement, même si je ne comprends pas son attitude...être là ! simplement être là...et respecter ses choix.

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  • Il est bientôt minuit
    Et j'entends le piano
    dans la maison d'à côté...
    Vais-je me plaindre du bruit ?
    Non ! cette mélodie inattendue
    ces notes égrenées me ravissent...
    Soudain, je sens la fraîcheur que la nuit nous apporte..
    le bien-être m'envahit....
    C'est le moment de vivre et de se réjouir !
    Et nous dormirons,
    si nous le pouvons 
    aux heures les plus chaudes...
    L'été, c'est aussi cela
    Ces soirées qui n'en finissent pas
    et qui nous délassent du jour trop brûlant
    Qu'elles sont douces et bonnes !

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  • Le tableau est de Annick Kress



    Dénuée de sens
     la vie que je mène
    vécue sans conscience
    à l'extérieur de moi

    aussi  étranger à moi-même
    que cet autre qui vient en face de moi
    et que je rencontre pour la première fois;
    Que ce soit oui,que ce soit non,
    la question est dénuée de sens
    et la réponse aussi...

    Dénuée de sens
    cela n'a pas de sens
    car tout a un sens :
    le sens que je lui donne
    ou le non sens....

    Dénué-nu-noué
    Il m'appartient de le parer
    de le dénouer,
    de l'embellir, de le vivifier.
    Cela qui est dénué de sens,
    je peux le vivifier
    ou l'enterrer
    dans l'absurde terreau
    de mes vaines pensées.


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  • Ce soir là, nous étions invités à un repas russe

    Repas excellent
     Et merveille ! Deux excellents musiciens qui nous ont joué des airs russes une bonne partie de la soirée..Et ils jouaient si bien et avec tellement de plaisir..que la musique nous a régalés tout autant que le repas...Deux parmi les convives ont tenté de chanter avec eux ..Nous avons dansé un peu..L'ambiance était bonne et l'atmosphère délicieusement agréable...    Nous étions une cinquantaine et j'ai eu un peu d'inquiètude à l'arrivée....tant de monde et nous en connaissions si peu..Mais la musique, la vodka, la bonne humeur de chacun...L'heure venue de partir, j'étais légère et joyeuse....et la nuit qui suivit fut aussi belle et sereine que la fête...Et le lendemain aussi, mais ce sera pour un autre jour !

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  • Que de bonnes surprises en ce jour !
    -lecture d'un petit livre délicieux : "Celui qui n'est pas venu" où Alain Rémond se remémore le jeune homme qu'il a été, il y a plus de quarante ans, alors qu'il était en Algérie et enseignait à des élèves qui attendaient tout de lui . Il nous parle aussi de l'influence décisive qu'un certain Jacques Vallot a eu sur lui, de sa rencontre avec Anne qui deviendra sa femme, de sa passion pour l'écriture...et tout cela avec beaucoup de simplicité et de tendresse

    "J'écrivais tous les  jours,compulsivement, sans réfléchir. Les mots sortaient , jaillissaient sans que j'y puisse rien. Je les découvrais et me découvrais en les écrivant. Ils me révélaient à moi-même. Ils en savaient beaucoup plus sur moi-même  que ce que je croyais savoir"

    -Le soir, à la radio, je découvre par hasard une émission sur Abdel Azrié, chanteur et compositeur syrien vivant en France...A Fès, j'ai pu entendre sa voix  profonde qui nous emmène en voyage dans des textes anciens et c'est un vrai bonheur que de s'abandonner à son chant

    -L'après midi, je prends un long moment pour apprendre un chant du Moyen- Age qui me ravit et, pour cause, puisqu'il s'agit du "chant de la ravie"

    Il serait bon, je crois, d'aller chaque soir, à la cueillette de ces petits bonheurs tout simples qui ornent notre journée..Ils passent parfois tellement vite que, si on ne les savoure pas une deuxième fois par la pensée, on en perd rapidement conscience, on les oublie et c'est bien dommage  Même dans les journées noires, on peut en trouver quelques-uns !


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