• C'est un texte que j'ai écrit il y a une dizaine d'années...

    Le simple fait d'écrire cela  m'avait apaisée....

     

     

     

    Je suis château branlant

    château divaguant

    vague sur l'océan

    Je suis ville assiégée

    ville submergée

    ville asphyxiée

     

    Des ennemis invisibles

    m'assaillent de toutes parts

    jetant à bas tous les remparts

    et je suis leur cible.

     

    Impuissante, j'assiste à leurs orgues,

    à leur ripaille, à leur frénésie;

     

    Vais-je m'enfuir vers un ailleurs plus plaisant, délaisser ma place

    ou vais-je leur résister?

     

    Ou vais-je simplement rester là où je suis

    là où est ma place

    impassible, irrésistible

    et les obliger par ma présence

    à conclure avec moi une alliance

    ou à s'enfuir, eux, pour jouer à d'autres jeux?

    Enfin, la page est tournée

    L'assaillant est parti.

    J'ai libéré ma demeure

    J'ai fait souffler un vent léger

    pour qu'elle soit bien aérée.

    Et je respire.

     

     

    Je suis ligotée ,je suis atterrée, enfiévrée


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  • En ce moment,

    à l'intérieur de moi,

    je suis comme le temps

    au dehors.

    Tantôt il pleut,

    ciel sombre et gris,

    un moment après

    quelques rayons de soleil

    embellissent le paysage...

    Tout comme moi

    je passe de l'émerveillement

    à l'angoisse qui me vrille le coeur...

    Mais je garde espoir,

    le printemps est là,

    il va nous rassénèrer,

    nous rappeler à la VIE

     


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  • Ce jour-là, pour une fois, je me réveille avec le désir de savourer tous les bons moments qui s'offriront dans la journée...

    Tout va très bien le matin..Je dois aller à l'hôpital pour me faire enlever des points...

    La semaine précédente , on m'a ôté un carcinome au menton..Le chirurgien me donne un antibiotique car il y a un peu d'infection mais il a l'air assez satisfait , je m'en vais donc sans inquiétude..

    .L'après midi, je m'aperçois que la plaie est entièrement ouverte...Il me faut donc retourner à l'hôpital..

    .Ma voisine propose de m'y conduire...Le chirurgien est déjà parti, je dois attendre aux urgences...et j'attends près de  quatre heures...Le médecin urgentiste me fait une mèche et me donne un rendez-vous pour le lendemain avec mon chirurgien dans un autre hôpital...Il me refait des mèches

    Heureusement l'attente, cette fois-ci, a été beaucoup plus courte...L'hôpital est toujours un lieu où je me sens mal .

    La cicatrisation sera beaucoup plus longue...mais se fera...Je peux être rassurée, me dit le chirurgien

    J'essaie de l'être...

    A chaque jour suffit sa peine et sa joie...La joie de vivre peut toujours renaître


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  • Un écrit  sur une feuille volante

    Un écrit retrouvé alors que je fais du tri

    et veux me débarrasser de tout ce qui encombre...

    Je lis et me souviens de ces moments anciens...

     

     

    De ma bouche

    des mots sortent

    incongrus

    des mots que je ne connais pas comme miens

    Qui parle à travers moi

    Qui cherche à m'absorber

    à me détruire

     

     

    Qui appelle la mort alors que je veux la vie

    Alors que je veux encore et encore

    m'émerveiller devant la vie qui triomphe

    devant ce printemps tant attendu

    qui chaque jour nous offre ses surprises

    m'émerveiller devant  ces êtres qui se croyaient perdus

    et qui découvrent soudain

    au plus profond de leur être

    une source d'eau vive

    un chemin de bien-être

     

    Et pourtant écouter

    Cette voix qui se lamente

    L'écouter si fort, si doux

    Et si elle se sent entendue

    elle pourra cesser sa plainte

     

     


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  •  A Clermont-Ferrand aussi, le ciel est ocre.

     

    Ce samedi matin 6 février, le ciel s'est teinté d'orange, de jaune ou encore de rose.

    Impression bizarre!

    Que se passe-t-il

     

     

    C'est un ciel d'un autre monde,

    un ciel de fin du monde peut-être...

     

     Non, il n'en est rien.

    C'est un vent qui charrie du sable venu du Sahara

    Du Berry aux contreforts de la Savoie en passant par la Provence, on a  un peu le  sentiment de vivre

    chez Amélie Poulain

     

    Nous restons toute la journée dans cette couleur irréelle...

    C'est un grand plaisir de retrouver le soleil le lendemain.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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