• Demain je pars pour une semaine.

    Avant chaque départ,c'est la même angoisse...Je ne suis pas tout à fait ici mais je ne suis pas ailleurs non plus et  je ne sais plus où je suis...Et je me demande si je vais revenir  alors que je ne suis pas encore partie...

    Quand je reviens ,c'est le bonheur..Bonheur de me retrouver chez moi et plus encore bonheur de tout ce que j'ai découvert  de nouveau : les gens,les paysages...

    Peut-être quelques textes paraîtront pendant mon absence (si je réussis à les programmer) mais je ne pourrais lire vos blogs qu'à mon retour.
    A bientôt.


    19 commentaires
  • Il traverse la salle de séjour.
    Un livre sur la table,il l'ouvre.
    -A qui est ce livre , qu'est-ce ?
    -On vient de me l'apporter,dit-elle. C'est un dialogue entre un artiste et deux savants.
    Le nom des deux savants fait tomber la barre de suspicion qui alourdit son front.
    Elle lui parle alors de ce livre qui l'intéresse beaucoup.
    Et lui de critiquer cet ouvrage qu'il a seulement parcouru mais qui lui semble suspect.
    -Il faut se méfier de l'ésotérisme...Ils savent insidieusement glisser leurs idées en les recouvrant d'un cachet scientitfique qui risque de nous illusionner . Il faut donc être vigilant et connaître les sources.
    -Ainsi,lui dit-elle,tu as besoin de savoir quelle étiquette mettre sur le dos de ton interlocuteur pour pouvoir lui accorder quelque crédit . Tu ne peux te fier à ton jugement personnel ?
    -Bien au contraire,dit-il en durcissant sa position,ce qui est grave et qui nous sépare,c'est que tu ne veux pas utiliser ton esprit critique et que tu adhères au point de vue de n'importe quel charlatan qui veut nous faire partager ses certitudes.
    -C'est inexact,dit-elle,j'ai lu le livre page à page,il n'affirme rien et présente tout ce qu'il dit comme un moment de ses réflexions et celles-ci sont en évolution constante.
    -Le ton génèral ne me plaît pas,dit-il
    Et tout en proclamant que chacun doit se faire sa propre opinion,il entend bien imposer la sienne à celle qu'il morigène pour son absence de sens  critique. Cette inadéquation entre ses paroles libérales et son attitude intolérante est troublante car il est manifeste que la cause de sa hargne soudaine est de constater qu'elle peut lire et en éprouver du plaisir un livre qui ,à lui lui paraît suspect...Et lui qui dit ne pas vouloir être un gourou,lui qui pense que chacun doit être son propre maître,il ne peut tout simplement pas supporter qu'elle ne le prenne pas pour un maître incontesté;
    "Conteste toutes les autorités  mais pas la mienne et nous serons en plein accord"...Voilà ce qu'il lui dirait s'il y voyait clair en lui-même...mais pour le moment,tout est flou en lui...il sait seulement qu'il est contrarié.


    14 commentaires
  • Je lis ce texte et m'en enchante.
    Alors je le partage avec vous.
    Il est de SYLVIE GERMAIN

    "Toute vision prend corps dans la rumeur et la mouvance du monde,et son essor dans le silence ; Elle se condense puis se déploie dans la patience , elle réenfante la lumière au fil des songes,de la méditation,à contre-nuit.
    Vivre,c'est faire oeuvre d'écoute et d'attention,c'est brûler pour le monde,épouser le visible.
    Ala fin de nos vies subsistent quelques scories, qui chantent encore,parfois,tout bas,à fleur d'oubli.
    Qui chantent en noir et blanc,l'amour du monde et du visible, et l'amour plus fou encore du mystère et de l'invisible.
    Qui chantent et chantent  et puis se taisent,et leur si doux silence s'entretisse à nos souffles,étame nos regards.
    Mourir, c'est s'effacer pour laisser d'autres parfaire l'ouvrage indéfini.
    Le grand oeuvre d'amour,sans garde ni mesure;d'amour pour la lumière, et sa doublure d'ombre , d'amour pour l'ici-bas,et son revers d'absence.D'amour aventureux pour l'ici et l'ailleurs, d'un seul tenant.
    Il en sera ainsi jusqu'à la fin des temps.
    Tous défunts et vivants  solidaires."


    22 commentaires
  • L'écrivain journaliste Alain Rémond a imaginé cette histoire:

    A peine arrivée au ciel,Soeur Emmanuelle rencontre Jean-Paul II  . Elle lui tape gentiment sur l'épaule et lui dit:"Alors,ma lettre,tu n'y as toujours pas répondu?

    -Peut-être y a-t-il eu une grêve de Postes ?

    -Non,ce n'est pas possible,je te l'ai fait porter en mains propres...Tu sais,si tu avais vécu avec moi au Caire,si tu avais vu ces fillettes de douze ou treize ans enceintes et promises à avoir un bébé qu'elles ne pourront pas nourrir chaque année,tu leur aurais recommandé la pilule...

    Jean-Paul, accablé, pense en lui-même :eh bien,l'éternité,ça va être long maintenant.


    16 commentaires
  •   Oui,j'aurais dû lui répondre à cette personne qui me parlait de capital et de projet...
    Et ce n'est pas l'intuition qui m'a incitée à me taire...mais plutôt la crainte,la difficulté à sortir de mes habitudes,à créer des situations qui sortent de l'ordinaire,qui mettent un peu de gaieté et d'imprévu dans un quotidien trop prévisible...Et comme dit Azalaîs,il faut les faire rire ces gens -là, leur travail n'est pas drôle...
      Et pourtant,il y  a deux jours,j'avais découvert,dans la revue "Clefs" un article sur la créativité et parmi les conseils qu'il donnait,  il conseillait chaque jour de faire quelque chose qui nous surprenne et quelque chose qui surprenne les autres...L'occasion s'est présentée et je n'ai pas su la saisir...C'est terrible d'avoir l'esprit de l'escalier et de ne réaliser les choses qu'après coup...Bon,aujourd'hui est tout neuf et d'autres occasions se présenteront...;
      Et puis cela m'a valu une lettre de Th.sy (elle est dans mes liens à droite et,hier soir,elle m'a écrit un article qu'elle a intitulé tout simplement "lettre à Gazou")..
      C'est agréable de recevoir une lettre dès son réveil,cela donne du tonus,c'est une joyeuse surprise! On en oublie la pluie qui tombe dru...
      Allons,bonne journée,avec ou sans pluie  !

    6 commentaires