• Spectacle28-octobre2007Maurice-Javelot-011.jpg   Ce dimanche après-midi,nous allons voir un spectacle déambulatoire dans les rues de Romans,d'après les mémoires de Maurice Javelot,ouvrier coupeur romanais Spectacle28-octobre2007Maurice-Javelot-006.jpg

    Né en 1914,entré à l'usine à 12 ans,cet ouvrier de la chaussure a étéune figure marquante du syndicalisme local et c'est d'après ses mémoires que le spectacle a été conçu.
    Le comédien qui incarne Maurice Javelot a gardé sa gouaille et son langage imagé et plein d'humour.Une comédienne incarne tantôt une voisine, tantôt une ouvrière et interprète quelques chansons qui résonnaient à cette époque dans les ateliers. Spectacle28-octobre2007Maurice-Javelot-007.jpg et qui montrent le courage incroyable des ouvriers...Comment ont-ils pu survivre à des conditions de travail aussi dures et comment ont-ils eu le courage de se révolter?Maurice Javelot aurait pu devenir patron mais il n'a pas voulu se désolidariser de son milieu et,quoi qu'il en coûte,il est resté ouvrier.
    C'est une période de l'histoire de notre région qu'il ne faut pas oublier...J'ai aimé la grande proximité des comédiens avec le public..qui parfois intervient...
    -Oui,c'est bien comme cela que ça se passait,approuve un ancien ouvrier.
    Le spectacle terminé,les gens n'ont pas envie de s'en aller,ceux qui ont connu cette époque éprouvent le besoin d'en parler avec ceux qui se trouvent à côté d'eux...Oui,le théâtre est bien une aventure à partager.


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  • J'ai toujours l'impression que je n'en finis pas de naître;
    oui,je viens seulement de naître,
    je commence seulement à apprendre,
    je commence seulement à y voir clair,
    ce n'est encore qu'une lueur...

    Je sais depuis toujours que je veux écrire,
    je ne sais pas ce que c'est qui veut sortir,
    je ne sais pas ce que je veux écrire,
    ni comment je dois l'écrire.
    Je ne sais pas si l'essentiel est d'exprimer une parole
    ou si j'écris pour m'envelopper de silence
    et si c'est cela l'essentiel,car l'écriture est à ce prix...
    d'autres peut-être goûtent ce silence dans la prière...
    Pour moi,l'écriture est le meilleur instrument de plongée.
    et ce silence est suave et intense;
    quand on l'a goûté,on ne peut l'oublier.


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  • Hier,des amis sont venus nous voir ...Elle nous a offert un recueil de ses poëmes,j'ai envie de vous les faire partager,en voici deux

                               VA ET VIENT                               
    Les mots que tu chuchotais
    En secret,à la fenêtre,
    L'oiseau les a emportés,
    Posés sur le vent,au-dessus des mers
    Au-dessus des monts,
    Loin,très loin,
    Il les  a répétés
    A un inconnu qui s'en est abreuvé
    Et maintenant,,l'oiseau revient
    Te porter une réponse
    Que tu n'attendais plus....

    PERDUS
    D'abord,on jette les mots
    A la volée
    Comme de petits cailloux;
    "On les  retrouvera",
    Plus tard,on les cherche,
    On hésite
    On berce les mots d'amour
    Déguisés en sirènes;
    On veut les assembler
    "Pour qu'ils gardent leur pouvoir"
    Mais si personne ne les comprend?
    -On se retrouve seul,
    Perdu,petit,
    Sans force pour les dire...


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  • d--butao--t-2007----vaunaveys-et-le-5ao--t-ballade----la-serre-des-Ai-062-copie-1.jpg J'avais onze ou douze ans et j'ai découvert,sur une revue hebdomadaire que recevaient mes parents,ce poëme de Marie NOEL (1883-1967)et je me suis trouvée transportée dans un autre monde magique,"là où tout n'est qu'ordre et beauté,luxe,calme et volupté"...C'est à peu près au même âge que j'ai découvert Baude laire(grâce à une bibliothèque de quartier)...Je n'ai pas perçu un seul ins tant la tristesse ,la douleur des paroles,je n'en ai ressenti que la beauté,l'harmonie,la suavité...Je vous le retranscris et je revis,ce faisant, mon émotion d'enfant,tout en m'étonnant,cependant,de n'avoir pas ressenti la souffrance qui transparaît.

    "Mon bien-aimé descend la colline fleurie
    De blé noir
    Très lentement par les champs päles...C'est le soir.

    Voilà mon bien-aimé !...Suis-je bien aguerrie,
    Ma raison?_
    Oui,le voilà qui passe auprès de ma maison.

    Ne me regarde pas,bien-aimé,je t'en prie,
    Si jamais
    Ton accent n'était pas assez doux,j'en mourrais !

    Ne me dis rien,tais-toi,bien-aimé,je t'en prie,
    Si jamais
    Ton accent n'était pas assez doux,j'en mourrais !

    Mon bien-aimé passa voilé de rêverie,
    L'âme ailleurs,
    Sans rien me dire hélas et j'en meurs."

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  • J'étais enfant encore quand pour la première fois,j'ai lu un de ses poËmes et m'en suis réjouie,nourrie..J'avais l'impression d'avoir découvert une mine d'or...aujourd'hui,j'ouvre son livre:"Notes intimes"...J'en extrais quelques lignes presque pris au hasard
      "Ces jours où je suis lourde,épaisse,basse,terrestre,incapable d'appréhender l'invisible...alors je puis aimer un chat, un chien,mais pas aimer Dieu..Les Anges.Je n'ai plus de quoi les imaginer.
      Car c'est un grand et dur travail de penser Dieu et tout ce qui n'existe pas pour les sens,de regarder fidèlement ce qu'on ne voit pas;d'écouter ce qu'on n'entend pas,d'aimer ce qui n'est nulle part qu'en cette âme où rien n'est plus."
       Un jour où j'aurai plus de temps,je vous ferai partager un de ses poËmes.,car elle a beaucoup compté pour moi et même encore même si je reste de très longs temps sans la lire,c'est commme si elle faisait un peu partie de moi.

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