• Hier,sur le blog de faux rêveur (http://www.fauxrêveur.net) j'ai lu un poËme qui m'a beaucoup plu tant par la forme que par le fond...Je voulais mettre un commentaire,mais à le lire,j'ai attrapé le tournis.Ce matin, j'ai retrouvé mes esprits...Il faut dire que le poËme s'appelle "Tournoiement"
       On peut avancer en tournoyant et même en tournicotant...L'essentiel est d'être dans le mouvement,de savourer tous les ins tants qui nous sont offerts,de les savourer intensément,justement parce qu'ils sont éphémères et toujours changeants...Le tournoiement est une façon d'avancer à laquelle je n'avais pas songé mais qui,je crois me convient assez....Avancer tout en dansant,n'est-ce pas amusant !Transformer nos faux pas en une valse et un éclat de rire ! Plus de drame !Soyons légers et dansons !
      Pour ne pas attraper le tournis,il suffit de changer de sens assez souvent :tantôt à droite,tantôt à gauche, et la tête reste bien droite,dans un équilibre harmonieux.Celà doit provoquer,à la longue,une légère ivresse,une douce euphorie mais Baudelaire nous l'a bien dit :'Il faut être toujours ivre...de vin, de poésie oude vertu à votre guise".
      Tournoyer,cela ne veut pas dire se laisser emporter,tel un fétu de paille ,par le premier vent venu...Le premier n'est pas toujours le meilleur et un peu de discernement contribue beaucoup à rendre la vie bonne et même délicieuse mais il est bon cependant de se garder assez disponible,de laisser place à l'imprévu  ...La tâche est longue...Allons donc de l'avant tout en tournoyant !
      Et quant à ceux que la peur emprisonne et que le chan gement affolle,je leur souhaite de tout coeur  qu'un jour un être plein de tendresse les approche  et les accepte tels qu'ils sont et, de morts vivants qu'ils étaient ,leur permette enfin d'accéder à la vie toujours changeante, toujours nouvelle....
      Merci encore à ce poême et à ce délicieux tournis.

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  • Ce  matin,je me réveille en me demandant ce que je vais écrire sur mon blog...J'ouvre l'ordinateur...Surprise !L'administration est en dérangement ou en réamènagement,je ne peux accéder à mon blog...Il faut  attendre !je vais faire une petite ballade...Je songe aux paroles de Osho et aux commentaires qu'elles ont provoqués...Combien il est difficile de se comprendre avec des mots ; les mêmes mots ayant un sens différent pour chacun...Peut-être;le mime Marceau arrivait à une communication plus fine rien qu'avec ses gestes et son regard...On dit que lorsqu'il rencontra Charlie Chaplin (Et Dieu sait s'ils avaient envie de se rencontrer ces deux -là),ils se sont simplement regardés longuement,ils n'ont pas échangé un seul mot,ils se sont tout dit avec les yeux...Pourtant,si imparfaits soient-ils,les mots nous sont bien nécessaires...Pour qu'ils gardent toute leur saveur,peut-être faut-il les assaisonner de beaucoup de silence !
       Pour en revenir au mime Marceau,j'ai recueilli quelques témoignages qui m'ont touchée:
                                                  "  Il disait en silence
                                                    il réchauffait le froid
                                                    il laisse la scène au brouhaha"   Arevako
    "Il était le silence incarné,le silence parlant du corps dans les blancs du visage..Au point qu'on ne se souvient pas même de sa voix,et s'il en avait une..Et pourtant quel langage que le sien !Troublant,drôle de tristesse,presque effacé,diaphane,d'une poésie lente..Les vies qu'il mimait étaient tenues comme sur un fil.Des vies d'oiseaux muets et hésitants.Des questions sans réponses....Il ne bavardait pas avec son corps,c'est un peu de son âme qui passait.Mais voilà déjà trop de mots pour celui qui n'en avait nul besoin."    Bruno Frappat   


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  • Descendant les marches de l'escalier,une femme raconte à une autre,sur le ton de la conversation ordinaire,la catastrophe survenue à sa fille;D'une voix neutre,avec seulement quelques vibrations se crètes,intimément pour rendre l'oreille attentive,elle dit:
    -sa fille seule dans sa maison,devant sa cheminée,soudain transformée en torche vive
    -l'eau qu'elle verse sur elle-même pour briser l'incendie
    -ses visites à l'hôpital,elle,la mère
    "ma fille,où je t'embrasse?
    tu n'as plus que tes yeux
    ton corps est une plaie
    et je ne peux te toucher"
    -le mari,effondré,qui ne cesse de pleurer
    -les enfants,tout petits,épouvantés,
    "maman,maman,elle n'est pas là!"
    -la vie ...arrêtée
    l'avenir..tissu d' angoisse
    Ce fut une catastrophe,répète calmement la femme
    Et maintenant? demande l'autre d'une voix sourde.
    -"Elle est chez elle,on lui a gardé ses petits pendant tout ce temps
    Ma fille,reprend elle,comme elle était belle avec ses cheveux noirs si longs,ils ont tout brûlé,elle les a perdus"
    L'autre n'ose plus poser de questions....La vie continue...
    Moi,silencieuse,j'ai vécu le drame,au seul son de cette voix dont le calme rendait plus intense la douleur.C'est avec détachement qu'elle parlait d'elle et c'en étiat d'autant plus émouvant...
    Je me réveille,dans la nuit, avec un souvenir de rêve...Je suis devenue cette fille
    mais le pourquoi et le parce que
    dans mon souvenir se confondent
    Suis-je  plaie vive parce que mon corps dédaigné ne peut vivre que brûlé?Où refuse -t-on de m'accueillir parce que je suis devenue intouchable?Je ne sais .Qu'importe!
    Mais étrangement,ce rêve est paisible:je suis incendiée,
                                                                           je suis défigurée,
                                                                           mais vivante je suis,
                                                                           ce n' est pas triste,
                                                                            celà est ainsi,
                                                                           celà se vit,
                                                                           mes deux yeux sont intacts.
    C'était un rêve.Maintenant,bien réveillée,je plonge dans la réalité de  cette jeune femme et de sa famille ...de sa lente remontée.
    Comment réapprend on les gestes de la vie...et le contact avec les autres...quand si brusquement la vie nous oblige à devenir une autre?
    Je voudrais connaître cette femme,je voudrais l'avoir connue avant
    Je n'oublierai pas sa mère,croisée un soir, dans un hall d'entrée...C'est sa simplicité grandiose, devant le malheur qui m'a si fort touchée...et je suis devenue brûlée vive...;

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  •   Excellente nuit...Presque huit heures de sommeil,d'une seule traite,ce qui est rare....Et pourtant,je n'arrive pas à sortir du lit,je m'attarde sous la douceur de la couette (ça aussi,ce n'est pas dans mes habitudes) et je me  réconforte en songeant aux bons moments des journées passées : à l'appel télé phonique de Myriam,aux commentaires reçus ces temps derniers et qui me confortent dans l'idée que ce que j'écris a aussi de l'intérêt pour les autres,que c'est un partage...Je songe aussi à la tendresse de Bernard,aux sourires de mes petits enfants,aux bellles ballades faites ce week-end avec les amis, à la découverte,hier,au volant de ma voiture, des chansons de Lili Boniche (ça me met le coeur en fête),aux lectures enrichissantes de ces derniers jours (blogs,romans,livres de réflexion)....
      Je songe aussi à la conférence où je suis allée hier(parfois,je suis déçue,le conférencier se perd et nous perd dans un discours compliqué,je me sens bête et je regrette de m'être déplacée)mais hier,la jeune prof de philo qui s'adressait à nous ,nous parlait  de Héloîse et Abélard et de leur amour merveilleux et impossible.En termes limpides et passionnés,elle nous montre comment cet amour si charnel et intellectuel au départ devient ensuite ,par la force des choses  et grâce à leur courage aussi,un amour spirituel....Y a de quoi réfléchir !  
      Mais tout à coup l'élan me vient,il est temps de se lever, la journée va être bonne !

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  • (Il y a longtemps,j'étais ainsi)
    Corps crispé,
    corps guindé,
    corps inhabité,
    corps qui pend
    comme vieille loque,
    la danse est là
    et ton corps résiste 
    malgré toi.
    Ton âme résiste,
    tu restes cloué;
    rivé comme un clou
    trop rouillé


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