• Mon bien-aimé de Marie Noël

    d--butao--t-2007----vaunaveys-et-le-5ao--t-ballade----la-serre-des-Ai-062-copie-1.jpg J'avais onze ou douze ans et j'ai découvert,sur une revue hebdomadaire que recevaient mes parents,ce poëme de Marie NOEL (1883-1967)et je me suis trouvée transportée dans un autre monde magique,"là où tout n'est qu'ordre et beauté,luxe,calme et volupté"...C'est à peu près au même âge que j'ai découvert Baude laire(grâce à une bibliothèque de quartier)...Je n'ai pas perçu un seul ins tant la tristesse ,la douleur des paroles,je n'en ai ressenti que la beauté,l'harmonie,la suavité...Je vous le retranscris et je revis,ce faisant, mon émotion d'enfant,tout en m'étonnant,cependant,de n'avoir pas ressenti la souffrance qui transparaît.

    "Mon bien-aimé descend la colline fleurie
    De blé noir
    Très lentement par les champs päles...C'est le soir.

    Voilà mon bien-aimé !...Suis-je bien aguerrie,
    Ma raison?_
    Oui,le voilà qui passe auprès de ma maison.

    Ne me regarde pas,bien-aimé,je t'en prie,
    Si jamais
    Ton accent n'était pas assez doux,j'en mourrais !

    Ne me dis rien,tais-toi,bien-aimé,je t'en prie,
    Si jamais
    Ton accent n'était pas assez doux,j'en mourrais !

    Mon bien-aimé passa voilé de rêverie,
    L'âme ailleurs,
    Sans rien me dire hélas et j'en meurs."

  • Commentaires

    1
    Vendredi 26 Octobre 2007 à 11:55
    Je découvre ton blog tout en poésie après ton passage chez Pêle-mêle, ce dont je te remercie. Les émotions d'enfants sont pérennes et restent les plus fortes parce que ressenties pour la première fois.
    2
    Vendredi 26 Octobre 2007 à 12:46
    Je découvre ton blog , grâce à Pierre, un amis . L'enfance est inscrite à tous jamais en soi . Bonne journée
    3
    Vendredi 26 Octobre 2007 à 12:48
    désolé " TOU(T)
    4
    Dimanche 28 Octobre 2007 à 08:10
    tu dis des choses essentielles sur l'art avec tes réflexions, gazou... excuse-moi si je l'ai déjà cité chez toi (? ) voici ce que dit schubert à propos de la création : "chaque fois que je voulais chanter l'amour il se transfomait pour moi en douleur, et chaque fois que je voulais chanter la douleur elle se tranformait pour moi en amour..." cela explique pourquoi tu n'avais perçu que la beauté de ce poème.... Merci de ce joli partage.
    5
    Dimanche 28 Octobre 2007 à 16:36
    C'est en effet très joli ! Merci de ton passage
    6
    kermongar
    Mardi 2 Juillet 2013 à 17:15
    J'ai lu et retenu ce poème il y a plus de soixante ans; mais j'avais oublié qu'il était de Marie Noël et l'atribuais à ..? Viviane Julien? ou ? J'avais retenu à la 3ème strophe "ton regard" et non ton accent, et à la dernière sans me voir" au lieu de "l'âme ailleurs" qui est bien plus beau beau et riche... Merci pour le redressement. Et ceci pour vous, qui n'a pas besoin d'être publié: La Comtesse d’Angleterre Si une veuve devenue joyeuse Choisit la version anglaise Des Liaisons Dangereuses, Margaret, oh ! Margaret, ma damnation de Chine, Dorée sur glaise, Dorée sur sexe, Qui me délivra un soir De ma couronne d'épines, Comment pouvais-tu croire Que j'allais t'oublier, Bradant ton souvenir en pétales de vipère? Mon bel amour, mon rouge amour, Venais-tu de si loin Pour ne passer qu'un seul matin?
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