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PierrePPierre
Pierre au bord de la route
impassible
patiente et sans couleur
elle attend.
Et le temps long et terne
étouffe
ce coeur de pierre
ce coeur insensé
qui voudrait crier.
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Ciel gris
Vent raisonnable
Je suis à vélo
et pédale tranquillement
sur la route coite
où,en ce moment, pas une voiture
ne passe...
Soudain,un sifflement d'air
et je vois devant moi
deux cyclistes
avec casque,short et tee-shirt adéquat.
Ils viennent de me doubler..
Moi,je suis dans mes habits journaliers
et j'avance nez en l'air,cheveux au vent...
Quelques secondes après,
un troisième me double
et me salue d'un joyeux bonjour
auquel je réponds aussitôt...
Et le soleil apparaît derrière les nuages !
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Encore un jour de chaleur
encore un jour de moiteur
et de mouches infernales
qui s'imaginent au bal
et tournent et virevoltent
et tournent et cahotent et se posent et déposent
sur ma peau délicate
leurs pattes folles et béates.
Et dans leur maladresse
eles croient offrir des caresses
alors qu'elles m'importunent.
Et je voudrais
les projeter dans la lune.
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Il faut la protéger
mais la protéger de quoi?
C'est le vent du large
qui la libèrera
de ses peurs anciennes.
C'est l'étoile qui la guidera.
C'est le soleil
qui la fera briller.
C'est la vague qui l'enroulera.
Elle n'a pas besoin de soldats
ni d'un roi
pour la défendre.
Ses défenses sont en elle
et debout sur le chemin
elle est.
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Patrick Cottet-Moine,un nom à retenir,
Lui,il n'a pas besoin de mots,il s'exprime tellement bien avec les gestes,avec son corps tout entier..Son silence vibre de tant de mots qu'il n'a même pas besoin de les prononcer..Et il nous raconte histoire après histoire...Il change simplement un peu de costume et passe du torero à la tennis-woman ou au motard..Et on le sui avec toujours le même plaisir;..et sans l'ombre d'une hésitation tant son langage dénué de mots est clair.
C'est un régal.
C'est du grand art.
Mais le mime dans son silence se bat-il avec les mots ou les ignore-t-il superbement?
"Tout le jour
j'ai lutté
frappé les mots
froissé les mots
dans leurs jointures
Qu'ils résistent
qu'ils cèdent
je reste seul
je recule jusqu'au silence"
Claude Esteban
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