Mes petits enfants sont partis hier soir.Leur maman est venus les chercher..Ils lui avaient préparé des dessins,des petits cadeaux qu'ils avaient empaquetés avec soin.Elle a pris le temps d'admirer chacune de leurs "oeuvres"..Et nous nous sommes mis à table.le repas est joyeux et très animé. Le menu leur convient...J'ai évidemment choisi ce qu'ils aimaient : salade,pizzas,pastilla qu'ils ont préparée avec moi...
   Et maintenant la maison est vide.J'en suis  à la fois profondément attristée et soulagée....
  Attristée,car le temps de l'enfance passe si vite...Je vois se profiler à l'horizon le temps où ils n'auront plus besoin d'être gardés et où ils auront bien autre chose à faire que de penser à leurs grands parents...Déjà,la plus grande qui a quinze ans n'est pas venue...Autant,lorsque mes enfants étaient petits,j'avais hâte de les voir grandir... c'était mon rôle de les aider à ça...Autant,avec les petits enfants,je souhaiterais les voir petits plus longtemps...Mais la vie,heureusement,n'a que faire de nos désirs puérils et ils poussent et ils grandissent,ces chers petits...La vie est une perpétuelle métamorphose.
  Soulagée aussi,car ils sont bien bruyants et turbulents quand même,et au bout de quelques jours,le besoin de calme se fait ressentir...
  Finalement,tout est bien : je suis ravie quand ils arrivent mais j'ai aussi du contentement quand ils partent.

"Mais je connaissais la joie
effervescente des rencontres
éperdument ouvert
offert me hâtant
vers ce que chacun 
recèle d'unique

les sourires et les poignées
de mains échangées
ne cessant de faire
ruisseler en moi leur délicate et bouleversante lumière

Je le dois au manque
à cette ténèbre où je tourne et vire
 sans repos
ne sachant ce que je cherche
pourquoi je vais,ce qui me meut."

Ce poème m'accompagne depuis longtemps et m'émeut toujours autant.

  C'était à n'y pas croire...
  Il aurait dû être mort,sa voiture s'était encastrée dans un camion et on l'en avait retiré indemne,avec  seulement quelques contusions.
  Pourquoi la camarde ne l'avait-elle pas emportée? Sa présence était-elle donc si nécessaire sur terre et ce qu'il avait à faire,personne ne pouvait-il le faire à sa place?
  Alors,petit flocon parmi les autres,il s'était promis
de réchauffer de son soleil tous les ciels gris qu'il ren contrerait,
de ne plus s'inquièter des résultats de son action,
de ne plus se décourager quand il n'avait pas réussi,
de ne plus s'attrister si les autres ne songeaient pas à remercier.
  Il était détaché et d'autant plus aimant que son amour était gratuit,sans la moindre attente.
  Depuis qu'il avait frôlé la mort,il n'avait jamais été aussi léger,aussi libre,aussi rayonnant,aussi amoureux de la Vie et de tous les êtres vivants.

La fête est finie.
Le feu d'artifice était superbe..Un éblouissement !
Le village retrouve sa quiètude.
Plus de neuf heures de sommeil,cette nuit,presque sans interruption...Je bats tous mes records!
Je me retrouve moi-même,le corps reposé,la tête légère ...et l'âme aussi.
La journée va être belle.
Nous irons probalement en forêt avec les enfants.
Ils sont avec nous pour la semaine,il m'importe de bien la vivre avec eux.

"Efface de ma vie les gestes inutiles,les gestes sans amour.
Il n'y a pas de gestes inutiles quand ils servent à la joie.
Tu es toi.Je suis ce que je suis
Je ne troublerai pas ta musique intérieure.
Ne dis pas que je fais de fausses notes si je ne pense pas comme toi.
Mettons notre orgueil sur la paille.
Tâchons d'apprendre l'humilité.
Qu'importe les mots !
L'essentiel est bien au-delà des formules...

Apprenons en ce jour le chemin qui mène à la tendresse."
                                                                     Simone Conduché
Ne pas troubler la musique intérieure de l'autre même si l'on pense autrement que lui,bannir les gestes inutiles,ne garder que l'essentiel qui est bien au-delà des mots,cela est juste et bon.