"En ce moment soupirant et pensif assis tout seul
Il me semble qu'il est d'autres hommes dans d'autres pays, soupirants et pensifs,
Il me semble pouvoir regarder au-delà et les observer en Allemagne, Italie, France, Espagne;
Ou loin, là-bas, en Chine, ou en Russie, ou au Japon, parlant d'autres dialectes,
Et il me semble que si je pouvais connaître ces hommes, je leur deviendrais attaché comme je fais aux hommes de mon pays,
OP, je sais que nous serions frères et amants, Je sais que je serais heureux avec eux."
                                                          Walt Whitman

Comme un voile qui se déchire,
la colline s'illumine et pourchasse l'ombre
 qui s'ensauvage et se sauve
à la pointe des herbes.

Quelques instants
et les nuages, dès l'aube, endeuillent
la fête de la lumière.

Seuls, au loin,
les murs blancs d'un manoir
en conservent la mémoire.
Et, d'instants en instants
toujours renouvelés,
le sombre et le clair se poursuivent,
se cachent,
s'effarouchent et se retrouvent
en une subtile harmonie.

Dans la tendresse ailée
d'une aube d'été,
un bref moment,
un moment vissité par les dieux,
j'ai contemplé
l'union
de l'ombre

Les petits enfants sont toujours à la maison....
La plus grande  qui va avoir seize ans est invitée ce soir aux dix-huit ans d'une copine du village...
Ils sont dans la salle de  séjour, une petite dizaine, et ils préparent une chanson pour Marion...
Marie et Mélisse grattent la guitare et, ensemble, ils essaient de trouver les paroles les plus propices, celles qui rappellent les bons moments passés ensemble, puis ils essaient d'accorder leurs voix...Et, ma foi, ce n'est pas mal du tout...Et ce qui est le plus agréable, c'est cette joyeuse ambiance que la préparation de la fête instaure...Hier, ils ont décoré la salle...Ce soir, c'est le grand jour
Ce même soir, nous sommes invités chez le papa de Marion qui fête ses cinquante ans...Les deux groupes devaient se retrouver à l'apéritif et au dessert mais finalement , cela ne s'est pas fait..quelques invités étant arrivés assez tard..Je suppose que la fête des jeunes s'est passée joyeusement, elle avait été si bien préparée...Pour nous, l'attente des retardataires m'a paru un peu longue..et puis je ne sais comment, je ne sais qui..voilà que la conversation devient très intéressante, les personnes autour de moi parlant vrai, parlant de ce qui fait l'essentiel de leur vie, de ce qui lui donne de la saveur...J'en oublie ma fatigue...J'apprends à connaître un peu mieux mes voisins..
.La vie est là, prête à nous surprendre si on le veut bien...

Je peux être bavarde
Je peux être silencieuse.
Cela dépend de mon humeur.
Cela dépend surtout des gens qui sont en face de moi.
- Devant certaines personnes, mon cerveau se transforme soudain en grand entonnoir vide. Plus de connexions, les neurones sont gelés. Je n'ai plus de mots, donc, je me tais.
- D'autres n'exercent pas sur moi cet effet réfrigérant, le petit vélo fonctionne bien dans ma tête, mais je sens que ce dont j'aurai envie de parler ne les intéresse pas, donc je me tais...mais eux peuvent parler, je les écoute avec intérêt, les remerciant intérieurement de ne pas exiger un échange;
- D'autres ne peuvent s'intéresser qu'à leur propre discours et s'étalent indifférents devant qui est là...sans souci d'être ou non écoutés . Ils s'écoutent si bien eux-mêmes, donc je ne les écoute guère.
- Et, avec d'autres, Dieu merci, ils existent...je sens les vibrations subtiles qui nous relient...Je les écoute, je peux parler.
Et quelle joie de s'ouvrir et de voir l'autre s'ouvrir à nous !

  Une soirée très agréable hier avec deux de mes petits enfants âgés de huit et onze ans.
Je leur montre les dessins de Tilk (voir mes liens).
A chaque nouvelle image, le petit s'exclame :"c'est beau".
Le plus grand, plus circonspect, est néanmoins très intéressé...
Nous allons ensuite voir les images de Solyzaan (liens) et cela les amuse beaucoup...
Puis je leur lis un conte kabyle :"La fiancée du soleil"...
Tout coule agréablement...Je leur souhaite le bonsoir, je les embrasse, j'éteins la lumière...et le calme s'établit aussitôt...