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Par gazou . le 31 Juillet 2009 à 08:11
La nuit et le jour célèbrent leurs noces
dans un gros nuage...
le sombre du crépuscule va à la rencontre
du nuage, rosé par le coucher du soleil...
Doucement,mollement, il grignote la lumière
qui le laisse faire, s'en trouvant embellie...
Le sombre déploie tous ses charmes,
peu à peu devient audacieux,accélère...
ce qui ressemble fort à une invasion !
mais la lumière ne s'en plaint pas...
elle est tellement émerveillée
par la beauté de son amant
qu'elle lui laisse toute la place
et s'efface
enamourée
et se fond dans le noir
sans inquiètude...
Elle sait qu'au petit matin,
elle retrouvera sa clarté.
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Par gazou . le 25 Juillet 2009 à 01:01J'ai fait quelques rangements dans mes livres et je retrouve "Feuilles d'herbe" de walt Whitman,en voici quelques extraits de" chanson de la piste ouverte"
"Pied sûr, coeur léger, j'attaque la piste ouverte,
Suis libre, en bonne santé, le monde est devant moi,
La longue piste brune s'étire où je veux qu'elle me conduise....
Mais toi route que j'entame,jetant un coup d'oeil à la ronde j'ai le sentiment que tu n'es pas la fin de tout,
J'ai le sentiment qu'il y a de l'invisible, en plus, où nous sommes.
Quelle magistrale leçon d'hospitalité,en toi, sans exclusion ni privilège,
Le noir à la tête laineuse, le renégat, le malade, l'analphabète, tu les reçois tous;...
Tout cela passe, moi avec, tout cela a le droit de passage sans la moindre interdiction,
Rien n'est interdit d'accueil,mon amitié va à tout cela sans partage....
Ce que je verrai sur ma route je suis sûr que je l'aimerai,tous ceux qui me verront m'aimeront,
tous ceux que je verrai seront heureux, pas de doute!
A compter de la minute présente je me baptise moi-même délié des bornes et des lignes imaginaires,
Allant ma pente, indépendance totale et absolue,
Ecoutant certes les autres, réfléchissant à ce qu'ils disent,
Méditant,questionnant,accueillant, considérant,
En toute gentillesse mais volonté inébranlable, sans plus jamais me sentir lié à aucune contrainte,
J'aspire l'espace à grandes gorgées,
A moi l'est, à moi l'ouest, à moi le nord, à moi le sud !
Je ne me savais pas si grand, si bon,
je n'avais pas conscience de tout ce trésor en moi......
Allons donc! voyageur inconnu viens avec moi !
Plus jamais tu ne te lasseras de ton voyage.
La terre n'est jamais lasse....
Allons! La piste est devant nous!
Ce texte tient douze pages..je ne vous en donne donc qu'un léger fragment, j'espère que les nombreuses coupures ne vous empêcheront pas de sentir le souffle puissant qui s'en dégage
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Par gazou . le 23 Juillet 2009 à 07:55
C'était lors d'un stage de chant...L'animateur nous a demandé d'improviser une chanson sur un pays cher à notre coeur...Et voilà ce qui est venu ce jour là et qui est toujours vivant en moi
La beauté, c'est un pays
où l'invisible se donne à contempler
où l'impalpable se laisse toucher;
La beauté c'est un pays
où la bonté,"contrée énorme où tout se tait"
s'offra à nous comme un fruit délicieux.
La beauté, c'est un pays
où d'étranges absents nous ouvrent à la lumière
où la voix des muets résonne enfin à nos oreilles.
La beauté c'est un pays
où l'absence devient présence
où la douleur devient diamant.
La beauté c'est un pays
où le plus petit brin d'herbe
résonne aux joies et aux douleurs de tout l'univers;
La beauté c'est un pays
où les anges vous donnent un mot
un seul mot qui vous donne la clé
qui vous ouvre la voie, la voie du pardon,
le passage au-delà de l'abîme
un mot qui vous offre la sérénité
mue par l'or de la flamme.
La beauté c'est un pays
il n'est pas devant moi
le pays où je vais.
Il est à côté de moi
Il est à l'intérieur de moi
ma douce clarté
ma sombre merveille
ma joie, ma douleur
mon cadeau du ciel
pour l'éternité.
Fêtons nos retrouvailles
"Là où tout n'est qu'ordre et beauté,luxe, calme et volupté""
Comme vous avez pu le remarquer, j'ai fait un emprunt à Apollinaire: son expression
"la bonté, contrée énorme où tout se tait" m'a toujours enchantée et j'aai fait un autre emprunt à Baudelaire pour terminer ma chanson,son invitation au voyage étant un de mes poèmes fétiches
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Par gazou . le 22 Juillet 2009 à 04:22
Plein ciel de Jules Supervielle
"J'avais un cheval
Dans un champ de ciel
Et je m'enfonçais
Dans le jour ardent
Rien ne m'arrêtait
J'allais sans savoir,
C'était un navire
Plutôt qu'un cheval
C'était un désir
Plutôt qu'un navire
C'était un cheval
Comme on n'en voit pas,
Tête de coursier,
robe de délire,
Un vent qui hennit
En se répandant
Je montais toujours."
Ce court poème pour moi est magique et me plonge dans des rêves infinis...J'ai beau le connaître presque par coeur, je pars en voyage chaque fois que je le retrouve..Et j'aime cette impression de liberté merveilleuse qu'il me fait éprouver...
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Par gazou . le 17 Juillet 2009 à 08:08
Un arbre me fait signe
. J'admire son chemin vertical
Qui monte vers la lumière.
Sous la terre,
très loin,
s'enfoncent ses racines.
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