• La nuit et le jour célèbrent leurs noces
    dans un gros nuage...
    le sombre du crépuscule va à la rencontre
    du nuage, rosé par le coucher du soleil...
    Doucement,mollement, il grignote la lumière
    qui le laisse faire, s'en trouvant embellie...
    Le sombre déploie tous ses charmes,
    peu à peu devient audacieux,accélère...
    ce qui ressemble fort à une invasion !
    mais la lumière ne s'en plaint pas...
    elle est tellement émerveillée
    par la beauté de son amant
    qu'elle lui laisse toute la place
    et s'efface
    enamourée
    et se fond dans le noir
    sans inquiètude...
    Elle sait qu'au petit matin,
    elle retrouvera sa clarté.


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  • J'ai fait quelques rangements dans mes livres et je retrouve "Feuilles d'herbe" de walt Whitman,en voici quelques extraits de" chanson de la piste ouverte"

    "Pied sûr, coeur léger, j'attaque la piste ouverte,
    Suis libre, en bonne santé, le monde est devant moi,
    La longue piste brune s'étire où je veux qu'elle me conduise....

    Mais toi route que j'entame,jetant un coup d'oeil à la ronde j'ai le sentiment que tu n'es pas la fin de tout,
    J'ai le sentiment qu'il y a de l'invisible, en plus, où nous sommes.
    Quelle magistrale leçon d'hospitalité,en toi, sans exclusion ni privilège,
    Le noir à la tête laineuse, le renégat, le malade, l'analphabète, tu les reçois tous;...
    Tout cela passe, moi avec, tout cela a le droit de passage sans la moindre interdiction,
    Rien n'est interdit d'accueil,mon amitié va à tout cela sans partage....

    Ce que je verrai sur ma route je suis sûr que je l'aimerai,tous ceux qui me verront m'aimeront,
    tous ceux que je verrai seront heureux, pas de doute!

    A compter de la minute présente je me baptise moi-même délié des bornes et des lignes imaginaires,
    Allant ma pente, indépendance totale et absolue,
    Ecoutant certes les autres, réfléchissant à ce qu'ils disent,
    Méditant,questionnant,accueillant, considérant,



     En toute gentillesse mais volonté inébranlable, sans plus jamais me sentir lié à aucune contrainte,
    J'aspire l'espace à grandes gorgées,
    A moi l'est, à moi l'ouest, à moi le nord, à moi le sud !

    Je ne me savais pas si grand, si bon,
    je n'avais pas conscience de tout ce trésor en moi......

    Allons donc! voyageur inconnu viens avec moi !
    Plus jamais tu ne te lasseras de ton voyage.

    La terre n'est jamais lasse....

    Allons! La piste est devant nous!

    Ce texte tient douze pages..je ne vous en donne donc qu'un léger fragment, j'espère que les nombreuses coupures ne vous empêcheront pas de sentir le souffle puissant qui s'en dégage

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  • C'était lors d'un stage de chant...L'animateur nous a demandé d'improviser une chanson sur un pays cher à notre coeur...Et voilà ce qui est venu ce jour là et qui est toujours vivant en moi

    La beauté, c'est un pays
    où l'invisible se donne à contempler
    où l'impalpable se laisse toucher;

    La beauté c'est un pays
    où la bonté,"contrée énorme où tout se tait"
    s'offra à nous comme un fruit délicieux.

    La beauté, c'est un pays
    où d'étranges absents nous ouvrent à la lumière
    où la voix des muets résonne enfin à nos oreilles.

    La beauté c'est un pays
    où l'absence devient présence
    où la douleur devient diamant.

    La beauté c'est un pays
    où le plus petit brin d'herbe
    résonne aux joies et aux douleurs de tout l'univers;

    La beauté c'est un pays
    où les anges vous donnent un mot
    un seul mot qui vous donne la clé
    qui vous ouvre la voie, la voie du pardon,
    le passage au-delà de l'abîme
    un mot qui vous offre la sérénité
    mue par l'or de la flamme.

    La beauté c'est un pays
    il n'est pas devant moi
    le pays où je vais.
    Il est à côté de moi
    Il est à l'intérieur de moi
    ma douce clarté
    ma sombre merveille
    ma joie, ma douleur
    mon cadeau du ciel
    pour l'éternité.
    Fêtons nos retrouvailles
    "Là où tout n'est qu'ordre et beauté,luxe, calme et volupté""



    Comme vous avez pu le remarquer, j'ai fait un emprunt à Apollinaire: son expression
    "la bonté, contrée énorme où tout se tait" m'a toujours enchantée et j'aai fait un autre emprunt à Baudelaire pour terminer ma chanson,son invitation au voyage étant un de mes poèmes fétiches


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  • Plein ciel de Jules Supervielle

    "J'avais un cheval
    Dans un champ de ciel
    Et je m'enfonçais
    Dans le jour ardent
    Rien ne m'arrêtait
    J'allais sans savoir,
    C'était un navire
    Plutôt qu'un cheval
    C'était un désir
    Plutôt qu'un navire
    C'était un cheval
    Comme on n'en voit pas,
    Tête de coursier,
    robe de délire,
    Un vent qui hennit
    En se répandant
    Je montais toujours."

    Ce court poème pour moi est magique et me plonge dans des rêves infinis...J'ai beau le connaître presque par coeur, je pars en voyage chaque fois que je le retrouve..Et j'aime cette impression de liberté merveilleuse qu'il me fait éprouver...


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  •  
        Un arbre me fait signe
    .                                    J'admire son chemin vertical
                                         Qui monte vers la lumière.

                                         Sous la terre,
                                          très loin,
                                         s'enfoncent ses racines.

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