• Je l'ai cherchée la recette,
    j'en ai ouvert des livres
    et des livres
    et je ne l'ai pas trouvée.
    Si elle n'est pas dans un livre,
    où peut-elle être?
    Dans quel tiroir
    Dans quelle armoire
    En quel lieu secret
    Où a-t-elle bien pu se nicher?

    Devrai-je parcourir la terre entière
    Aller par monts et vallées
    M'envoler sur les ailes d'un oiseau
    Ou chercher tout au fond de l'eau?

    Et rentrant chez moi, je découvrirai
    que c'est tout au fond de moi
    qu'elle est inscrite
    la recette du bonheur
    la recette pour ne plus avoir peur.

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  •                                                                                                      
    C'est la neige de mai.

    Flocons ouateux et légers

    virevoltent dans l'air

    tourneboulent sur la route

    s'accrochent aux fils barbelés

    et aux panneaux routiers

    et forment de blanches borduresduveteuses.
    C'est la neige de mai
    la bourre des peupliers...
    Dansent ,dansent les flocons
    s'envolent et retombent
    et se déposent et s'envolent  à nouveau
    et se rient de nous
    et de notre toux....


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  • Si violente
    et si lancinante
    l'attente
    que l'autre s'en trouve pétrifié,
    anéanti.

    Comment donner librement
    joyeusement
    quand, par des paroles,
    par des silences
    ou des regards,
    l'obligation de donner nous est ordonnée?

    Alors se referme la fleur...
    elle n'a rien donné,
    il n'a rien reçu.

    Elle n'a rien donné
    et pourtant elle est vide.
    Et tous les deux sont déçus.


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  • "Entrer enfin
     s'enfoncer
    dans le verbe
    Se perdre
    dans la chair
    des mots
    toute en femme et toute en lumière

    Faire
    laisser se faire
    les gouffres, les ponts
    les passages
    l'abîme
    De jour
    tu écris le poème
    qui écrit
    en toi
    la nuit."

    Henri Bauchau


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  • Ce matin

    je me réveille

    l' humeur ravageuse.

    Pourtant la nuit a été bonne

    mais une colère ancienne

    est en moi

    et s'harmonise avec le ciel morose.

    Je pars sur le sentier
    pour oublier ma peine.
    Je prends quelques photos,
    je suis à la recherche
    de quelque beauté cachée.




    Du plus loin qu'elle me voit
    je n'ai pas la berlue,ma foi
    souveraine, une fleur bleue me fait signe.
    Aussitôt , d'elle, je m'approche
    et je l'entends qui me dit :
    ne me cueille pas
    le chemin a besoin de moi
    pour son embellie.
    Si tu veux, prends moi en photo
    et reviens demain
    j'aurai d'autres choses à te dire.

    Je ne sais pas ce qu'elle m'a soufflé à l'oreille
    mais l'humeur chagrine  a disparu.
    Elle m'a transformée la mutine
    et souriante je suis revenue.


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