• Rodriguez performs at Lincoln Hall in Chicago, in September, 2012 (Photo credit: Barry Brecheisen/Invision/AP)

     

     

     

    L'autre soir, ma voisine vient me demander si je veux aller au cinéma avec elle...Je ne sais rien du film qu'elle propose mais je lui fais confiance et je me dis : pourquoi pas?

    C'est rare que j'aille voir un film sans savoir de quoi il s'agit mais une fois n'est pas coutume.

     

    Au début j'ai un peu de peine à suivre..mais très vite, je suis captivée...

    C'est l'histoire véridique d'un chanteur folk : Sixto Rodriguez

    Il a grandi à Détroit, dans un quartier pauvre

    Il a fait quelques concerts dans sa jeunesse, il a sorti un disque : COLD FACT, puis un suivant...

    Il y parle des habitants autour d elui, de la drogue, du sexe, d'un monde désenchanté....  

    mais comme il n'avait pas vraiment du succès dans son pays...il a disparu de la scène...

     

    Mais, alors que l'on n'a plus trace du chanteur, la légende court qu'il s'est suicidé sur la scène, voilà que ses disques se vendent  en Afrique du Sud et connaissent un succès phénoménal....Les jeunes blancs hostiles à l'apartheid trouvent en lui la voix de la liberté et il devient leur symbole...Plus de 500 000 disques  sont vendus...

     

    Heureusement, dans les années 90, un journaliste sud-américain lance une recherche pour savoir qui était ce chanteur, car on ne sait rien sur lui, et comment il est mort, et il apprend qu'il est vivant, qu'il est devenu ouvrier dans le bâtiment, qu'il vit  très modestement et qu'il a trois filles...Il prend contact avec lui et son entourage...C'est bien lui.

     

     Une tournée en Afrique du Sud est alors organisée : 5 concerts, tous à guichet fermé.

    On lui fait un accueil  délirant : des applaudissements à tout rompre.

    Lui accueille ce succès inattendu dans une sérénité totale...Il est heureux et calme, il est là où il doit être, et là où il est, que ce soit dans les chantiers ou sur la scène, il fait du mieux qu'il peut.Il fait ce qu'il a à faire.

    Il semble indifférent à la gloire qui arrive un peu tard, à l'argent qu'il ne lui pas été donné pendant toutes ces années pour ces ventes de disques qui ont été faites sans qu'il en soit informé.

    Ce qui l'affecte le plus, c'est qu'il y a toujours autant d'injustices....

    Quand il revient chez lui, il reprend son travail et ne change rien à sa vie, il donne l'argent de ses concerts.

     

    Il est en passe de devenir un chanteur mondialement connu depuis que le film documentaire de MALIK BENDJELLOUL l'a fait connaître et a gagné un Oscar....

    Il va donner deux concerts à Paris au mois de juin mais il paraît qu'il n'y a déjà plus de places ....

     

    Alors , si le film passe près de chez vous, ne le manquez pas !


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  •   Hier soir, à la ville voisine, je suis allée voir en avant première le film  sur Pierre Rabhi.

     

    Une émission lui sera consacrée sur France 5 vendredi prochain à 21 heures 30 et le premier hors série" Kaisen" lui est entièrement consacré

     

    Ce film qui paraîtra en salles le 27 mars souhaite stimuler en chacun de nous,le désir de participer au changement du monde, par notre propre changement.

     

    Né dans le désert saharien, paysan, écrivain, pionnier de l'agroécologie,

    il défend un mode de société plus respectueux des hommes et de la terre et soutient des pratiques agricoles accessibles à tous et particulièrement aux plus démunis.

     

    Nous avons pu le voir et l'entendre après le film ainsi que la réalisatrice.

     

    Lui, je l'avais déjà rencontré, il vit en Ardèche, ce n'est pas loin de chez nous, et les Amanins: un des centres où ses idées sont appliquées, c'est encore plus proche...

    Je suis toujours étonnée par la force qui émane de ce petit homme d'apparence fragile, par sa simplicité et sa modestie

    C'est un homme   actif,  entreprenant  :  plusieurs organisations ont été créées pour incarner ses idées (Terre§ Humanisme , la ferme des enfants, le Hameau des Buis , Colibris, Les Amanins, le monastère de Solan) et, dans le film, ceux qui ont collaboré avec lui nous ont été présentés.

    Et cependant, il nous raconte cette histoire .

    Avec un voisin,  ils sont en train de couper du bois et , pour tenir tout un hiver, il en faut du bois,... le soir approche, ce moment merveilleux où même les oiseaux se taisent tant le silence est intense...un magnifique coucher de soleil leur offre toutes les couleurs de l'arc en ciel...lui s'arrête, saisi par tant de beauté...son voisin s'approche de lui étonné de le voir ainsi pétrifié...lui ne voulant pas rompre le silence enchanteur lui fait simplement un signe de la main pour lui dire  : regarde...et le voisin lui dit : ah oui, nous avons bien fait au moins dix stères

    Et Pierre Rabhi de conclure: si nous perdons la capacité d'admirer, il nous manque quelque chose d'essentiel.

     

    Il nous dit encore combien il est important pour lui d'être cohérent ...que sa façon d'être  et d'agirsoit en accord avec ce qu'il dit...Car ainsi  seulement il peut se sentir en harmonie avec la beauté de la Vie

     


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  • Alain Resnais (à droite) avec ses comédiens lors du tournage du film « Vous n’avez encore rien vu ».

     

     

    Il a beau avoir plus de 90 ans, Alain Resnais est encore un jeune homme plein de malice, d'humour et de légèreté.

     

    et j'ai eu plaisir à voir son dernier film : "Vous n'avez encore rien vu"

     

    Tout est limpide et convaincant. J'admire sa capacité à toujours se renouveler.

     

    Le temps n'existe plus: le passé et le présent  se mêlent.

     

     

    Et qu'importe : Orphée et Eurydice est une histoire d'amour  immuable qui s'est jouée et se jouera encore des milliers de fois...ET qu'importe qui la joue?  C'est une histoire qui nous concerne tous.

     

    Fiction et réalité s'entrelacent...Mensonge et vérité tout autant.

     

    Alain Resnais filme" l' Eurydice"  de Anouilh et, pour cela, a demandé à ses plus fidèles acteurs de venir encore une fois jouer dans un de ses films.

     

    On imagine que cette Eurydice a été créee par un certain Antoine D'Anthac qui meurt et convoque , par testament, tous les comédiens qui ont joué dans cette pièce afin qu'ils visionnent cette même pièce jouée par une jeune troupe.

     

    Ce que vivent alors ces jeunes comédiens se mêle alors à ce qu'ont vécu leurs aînés, il y a dix, vingt ou cinquante ans.  Les répliques sont ainsi doublées et triplées mais on ne perd jamais le fil, on est capté malgré soi...

     

     

    Et bien qu'il filme l'amour absolu comme un jeu du destin qui ne trouve sa raison d'exister que dans la mort, il n'y a pas de tristesse....mais plutôt une grande joie de jouer, une joie de vivre ...Et c'est plutôt contagieux!


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    Une scène du film britannique de Ken Loach, "La Part des anges" ("The Angels' Share").  

     

    Il avait envie d'aller voir ce film.

    Cela ne me coûtait guère de l'accompagner

    mais il est vrai que j'y allais sans conviction...

     

    Nous avons pourtant passé un très agréable moment...

    C'est une comédie certes et il y a des moments très, très drôles

    mais Ken Loach nous y parle de jeunes délinquants qui évitent la prison de justesse et doivent faire des travaux d'intérêt génèral...Et le sujet n'est pas drôle du tout...

    Les comédiens jouent avec tant de verve et de naturel que je m'y suis totalement laissée prendre et qu'à plusieurs reprises, j'ai eu le coeur serré tant j'avais peur d'une catastrophe...

    Mais Ken Loach est un incurable optimiste et tout se termine on ne peut mieux et ça fait du bien de rêver un moment, c'est même absolument nécessaire...Simplement, il ne faut pas confondre  le rêve et la réalité et, quand on rêve, savoir que l'on rêve, sinon, on se laisse gouverner par ses illusions...

    Mais revenons à notre film : la qualité des répliques et la saveur des gags valent vraiment le déplacement.


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    Ils vivaient dans la rue. Ils couchaient sur des cartons. Pour survivre ils mendiaient ou ils volaient les passants ou ils poussaient les chariots des handicapés...Certains étaient eux-mêmes  handicapés...et voilà qu'ils se retrouvent quelques-uns, qu'ils s'entraînent sous la direction de Ricky et ils forment le meilleur orchestre du Congo Kinshasae t maintenant ils vont sur les scènes du monde entier...

    On croirait un conte de fées mais c'est une réalité d'aujourd'hui.

    Dans la musique, ces personnes, au départ peu favorisées par le sort, ont trouvé une raison d'espérer.

    Un film raconte leur aventure,un film de Renaud Barret et Florent de la Tullaye, et il a eu un franc succès. On ne peut qu'admirer leur courage et leur joie de vivre.

    Et c'est ce que nous avons vu hier soir grâce à une vidéo prêté par un ami.

     

    Benda Bilili veut dire" au-delà des apparences"


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