• -Comment vas-tu ? lui dit-elle

    -Eh bien répond-il,goguenard et désabusé,aujourd'hui,plus mal que hier et demain plus mal qu'aujourd'hui très certainement
      Elle le  regarde attristée :"si tu veux que ça aille de plus en plus mal,continue sur cette lancée,tu as de grandes chances d'être exaucé"
    -Ce n'est pas ce que je veux,mais c'est quand même ce qui se passe
    -Tu es tellement persuadé que rien de bon ne peut t'arriver que tu en deviens incapable de voir ce qui pourrait te réjouir..Ton oeil est sélectif et tu ne vois que le mauvais côté des évènements
      La conversation se prolonge un certain temps,lui s'acharnant à démontrer qu'il est le jouet d'un mauvais destin...Elle tentant de lui faire percevoir que c'est son regard qu'il doit changer...que sa vie peut prendre d'autres couleurs.
      Je ne sais si elle l'a convaincu mais désormais,quand il la rencontre, au traditionnel"comment ça va?" il ne répond plus sa phrase fatidique...Se contente-t-il de la penser en son for intérieur ou a-t-il changé de regard ?
      L'histoire ne nous le dit pas.


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  • Nuit étrange
    Nuit de rêve
    Entrée dans la chair
    dans la chair des choses
    Entrée dans le rythme
    dans la chair des mots
    dans des profondeurs insoupçonnées
    Tremblement de tout l'être
    Joie suave
    Joie inattendue
    Je me laisse surprendre
    veux goûter ce délice
    jusqu'à la lie
    Nuit de grâce
    nuit d'envol
    nuit de racine
    Présence
    Se pénétrer de ces instants
    Ne plus les oublier
    Les laisser palpiter en nous.


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  • Pour la petite fabrique d'écriture
    d'après une toile de Joelle Chen (Légendes célestes)
    Je voulais la mettre sur mon blog mais obstinément,c'est une autre image qui s'est acharnée à paraître...Comme d'habitude,je n'ai rien compris et au bout   de trois essais,j'ai dû renoncer


    Il y eut un avant
    Il y aura un après
    Impossible de se poser sur une passerelle
    et d'y stagner.
    Il faut les franchir toutes
    ces lattes de bois
    l'une après l'autre
    et passer de l'autre côté,
    cet autre côté qui nous attend
    et que l'on ne peut éviter.
    Si charmeur soit ce qui est passé
    il nous faut nous en détacher
    et aller sans sourciller
    ailleurs,plus loin
    vers un tout bleu lendemain
    qui nous prendra par la main.

    Passe la passerelle,passe-là bien
    ne t'y attarde point,passant qui passe
    et te lasse de toujours poser un pied devant l'autre,
    de toujours avancer
    vers un ailleurs vierge de pas
    qui t'inquiète et t'affolle parfois.
    Laisse ta peur derrière toi
    Ne crains pas les remous de la vie
    Devant de belles couleurs t'attendent
    que tu ne connais pas
    peut-être aussi des orages
    qu'importe !
    Cet inconnu est joie
    puisqu'il t'emmène vers toi
    puisqu'il est ton chemin.

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  • Apparemment
    c'était une soirée ordinaire.
    L'un à côté de l'autre,
    ils étaient assis
    et regardaient la télévision
    comme des millions d'autres humains
    le faisaient  à cette heure-là.

    Mais eux,ils n'avaient pas l'habitude
    de regarder la télé,
    enfin pas souvent,
    et ensemble
    encore plus rarement.
    Leurs centres d'intérêt étaient trop différents.
    Alors,se retrouver l'un à côté de l'autre,
    et regarder le même documentaire
    qui les emmenait chez les Dogons,
    non,ce n'était pas ordinaire,
    ce n'était vraiment pas banal.

    Et qu'elle ait désiré lui caresser la main
    tout en regardant
    et qu'il ne  se soit pas dérobé,
    cela était presque surprenant.
    Etait-ce le début d'un temps nouveau,
    un temps de douceur et de partage?

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  • Cest aujourd'hui le jour de la rédac du mois.
    Voici la liste  de ceux qui y participent
    1/ckankonvaou;2/Avec nous en Floride...;4/Le blog de Laetitia Beranger;5/Le blog d'Orchidee;6/D'Athènes à Montréal;7/En direct des iles;8/Zürichardie;9/Il était une fois dans le sud...;10/le Denis Blog;11/Le blog de hibiscus;12/tranche de vie;13/Chocobox;14/good.mood;15/mouton.bergerie;16/une parisienne à Athènes;17/Lodi;18/Gazou;19/Sur les traces du chevalier ours;20/Betty looo-les cornus

    Remous
    Je prends connaissance du sujet et je trouve que c'est une drôle d'idée,le genre de sujet qui vous laisse coi si vous êtes pris à l'improviste. mieux vaut donc s'y prendre à l'avance et activer sa verve avant le  quinze si on ne veut pas trop ennuyer ses lecteurs...Justement,ce soir,,je suis bien éveillée et en pleine forme. Je consulte le dictionnaire des synonymes, des analogies...D'autres mots cousins m'ouvriront peut-être des portes..Un texte se construit,j'ai beaucoup d'avance;Le quinze,je n'aurais qu'à recopier le texte...
    Mais catastrophe ! Quels remous ont agité la maison ? J'ai beau chercher,chercher et chercher encore...Mon texte a disparu. Quelle idée aussi d'écrire sur une feuille volante? Peut-être a-t-elle servi à allumer le feu de la cheminée?

    Je n'ai plus qu'à recommencer car évidemment, je n'ai aucun souvenir de ce que j'ai écrit la première fois. Remous,remous,vague,divague et vague encore...Je respire profondément, je fais la vague comme on dit dans les livres de yoga et de remous en remous,je retrouve mon assise

    Tout d'abord,lisant le mot"remous",si brève est la consigne qu'en moi, rien ne remue...C'est le calme plat..Vais-je devoir me priver de rédac par manque de remous? Mais alors pourquoi ne pas parler du manque? et puis ce n'est peut-être que le calme plat qui précède la tempête?

    D'ailleurs,je sens que cela s'agite,se contorsionne et tourbillonne...
    Je sens l'ébullition proche et le débordement imminent....Je sens en moi une effervescence de plus en plus frémissante...
    je sens un trouble qui m'envahit,me bouleverse et provoque un déséquilibre dévastateur...Et le calme plat que je déplorais il y a peu n'est plus qu'à l'état de regret...
    Remous, remous,cela grouille en moi et autour de moi.Une zone de turbulence m'habite et me bouscule et me déséquilibre..
    Et dans l'écume des jours

    je pirouette et danse sur les remous

    d'une mer déchaînée

    qui m'emporte je ne sais où.

    Suis-je dans un lointain passé
    dans un présent insaisissable
    ou dans un proche avenir?
    Les ressacs du temps me font tourner la tête
    et de remous en remous
    je me pose sur la grève.


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