• - C'était,il y a quelques années, au festival d'Aurillac.

    -J'ai vu un guide avec un large chapeau et une canne, il alignait par ordre de grandeur les quelques touristes qui l'écoutaient...ensuite seulement,avec beaucoup de compoction, il commençait ses explications.

    -J'ai vu, sur la place Saint Géraud , un papa cool qui arrrivait avec ses trois petits : l'un biberonnant dans sa poussette,un autre sur el dos et un autre gambadant de ci de là : il les a plantés là sur la place, avec cependant quelques recommandations à la plus grande, et il est allé s'acheter une bière...quand il est revenu, ils étaient toujours là.

    -J'ai vu une minuscule petite fille quémander une place  sur le banc de pierre où j'étais assise et me remercier d'un calin très doux en reposant sa tête sur mes genoux.

    -J'ai vu une épicière auvergnate charmante et très douce : c'était sur la place de l'église Saint-Simon et, en face, j'ai vu un tilleul quatre fois centenaire puisque c'est Sully qui l'a planté.

    -J'ai vu une funambule grassouillette et un peu trop fardée nous offrir sur son fil une ronde de lames gigantesques, avec lesquelles elle jonglait
    .

    -J'ai vu de pauvres jeunes paumés au crâne à demi-tondu et tuant leur ennui de vivre dans une fête à laquelle ils ne participaient guère.

    -J'ai vu un homme étendu et profondément endormi sur une place où la foule grouillait.

    -J'ai vu bien d'autres choses encore mais je ne m'en souviens plus.


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  • Je vous ai déjà proposé un texte de Sylvain Crouzet il ya un mois (le 24 décembre exactement)
    En voici un autre de son second recueil :  " Une armée de masques" aux éditions "Le Manuscrit"

    "Jadis lorsque je n'étais encore qu'un sale marmot en culotte courte j'ai toujours été ahuri par le manque de finesse de mes contemporains, moi , dont l'âme se contorsionnait du matin au soir .
      J'ai été plus ou moins contraint de rentrer dans la ronde et de simuler une cécité des émotions  pour n'éveiller aucun soupçon.
      Mais peut-être n'était-ce que pure vanité de ma part et derrière les pas gauches de tous ces garnements à la chevelure pouilleuse se cachait une vie intérieure d'une profondeur abyssale. Et si la norme établie par je ne sais quel pacte secret était de ne jamais laisser la porte ouverte aux sentiments, pour se préserver d'un hypothétique péril planant au-dessus de nos têtes.
      Aujourd'hui  j'en mesure le désastre...essayez donc d'y voir clair dans cette armée de masques , en faire tomber un est déjà chose ardue mais voir le véritable visage qui s'y cache  derrière est  une chimère ."


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  •                                                                         photo de Julie

                                                                      (Il y a de la vie après 70ans)                          
                                                          

    On veut la prendre en photo
    Elle accepte simplement
    sans faire de façon
    comme elle accepte ces deux tournesols
    qui enjolivent l'image.
    Elle n'a pas regardé
    si elle était bien coiffée
    si sa robe était défraîchie
    ou ses rides trop apparentes.
    Elle est ce qu'elle est
    elle est à la place où elle doit être
    et elle en est fière
    tout simplement
    Et son sourire est juste
    et son regard n'a rien à dissimuler.
    Tout est bien.


    Gelsy (blog : mots et couleurs) a illustré son billet avec cette photo , je vous recommande d'aller la lire.


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  • 20 janvier 2009
    C'est un jour chargé d'histoire
    C'est un jour chargé d'espoir
    C'est un jour symbole

    Désormais les noirs peuvent marcher dans la rue la tête haute
    Désormais les opprimés peuvent regarder le ciel et croire à leur étoile
    Désormais toutes les couleurs de peau s'unissent et se confondent

    Le monde sera meilleur dit un père venu avec ses quatre enfants
    Pendant que Obama parlait,le silence était palpable,dit un reporter
    Des gens étaient en larmes tant leur joie était grande
    Grâce aux images de la télé, j'ai partagé en direct l'émotion d'un peuple

    Il a fait peu de promesses
    Il a rappelé les valeurs fondamentales : solidarité,respect,dialogue...
    Il a dit ses convictions : il faut parler à tout le monde,il faut parler avec les gens avec qui on n'est pas d'accord,découvrir ce qui nous assemble,ce qui nous unit et le poing fermé peut devenir une main ouverte
    Il a rappelé que la tâche serait longue et difficile mais il a entretenu la flamme de l'espoir.

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  • Tu joues à la brute épaisse
    A part toi,personne n'y croit
    elle se voit la tendresse
    qui jaillit de toi
    Tu as beau la masquer,elle se voit
    De quoi cherches-tu à te protéger
    De quoi as-tu peur?
    Quel est ton désarroi?
    Mais en attendant le temps passe
    Et tu oublies de vivre,tu oublies d'aimer.


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