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Elle fixe le précipice
longuement
Elle se laisse happer par le vide
Elle imagine
son corps déchiqueté
son visage défiguré
Elle jouit
de la violence
du choc final
Enfin la délivrance
Enfin le repos
Enfin délivrée de son corps
Elle peut s'envoler
aimer
tel un pur esprit
d'un pur amour
ne plus subir les contraintes
de ce corps imbécile
qui crie toujours famine.
Elle rêve
Quelle joie ce corps qui se détruit
là-bas,tout en bas
et elle, qui du haut de la cime,
le contemple et sourit
et reste solidement ancrée
au plus haut rocher.
Enfin libre d'aimer
pour l'amour de l'Amour.
Mais à l'ivresse des premiers instants
suit la désespérance.
Illusion cette liberté désincarnée
Illusion cette délivrance
issue d'un destin refusé
Illusion
Désemparée,déçue de tout mirage,
De son corps elle saisit les morceaux épars
et l'habite à nouveau.
Qui la fera avancer
lucide et confiante
Qui la rendra belle dans sa totalité?
Péniblement parfois
ou joyeusement
sans illusion aucune,
si son amour est assez vrai,
les murs de sa prison sans fin
reculeront
et elle avancera vers la liberté .
pour aimer davantage.
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"Malgré,malgré tout,
Malgré tout le mal
Tout le mal qu'on nous a fait
Tout le mal que j'ai fait
Tout ce que j'ai subi et fait subir
MalgréMalgré toutes les catastrophes,
les horreurs,les enfants
martyrisés,mutilésMalgré ,malgré tout
En face du mal
De l'enfer que tant de gens s'infligent
Je ne dresse pas le bien
Pas le mal et le bien face à face
Car ils sont ensemble
toujours ensemble
dans le cours aventureux des siècles.
En face du mal, en face du bien
Ensemble
je ne vois que la vie
Ensemble
Bien plus vaste que tout ce que je puis
connaître et penser.""
Henri BAUCHAU
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J'écris ce qui vient à moi et qui est hors de moi
J'écris comme ça vient
Et parfois, joie suprême, ce sont mes lecteurs qui m'en dévoilent la portée et m'ouvrent à ce qui m'a été donné...
A moi alors à me hisser, à tenter du moins, à la hauteur des mots qui sont venus à moi.
L'autre soir, pour quelques lignes que j'ai déposées sur le papier, deux heures se sont écoulées sans que je m'en aperçoive.
C'était un temps suspendu, un instant d'éternité...L'aile de l'ange m'a effleuré...et j'en garde la trace vive.... Un grand bien-être m'envahit....
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Hier,j'ai pu chanter et je m'endors avec cette pensée.
Parler, on peut s'en passer, on dit tant de bêtises, mais chanter,vivre sans chanter, c'est comme vivre sans respirer . Je dis ça, mais en fait,je passe de longues périodes sans chanter...Seulement, depuis huit jours, j'avais une extinction de voix, survenue brutalement le samedi soir...
Le lendemain,je parlais sur le souffle, presque aucun son ne sortait...La voix est revenue tout doucement mais il fallait ménager des pauses entre les mots, retrouver le souffle. Je trouvais que cela traînait en longueur. Or hier après-midi, j'allais à un atelier chant..La veille, j'avais constaté que je pouvais parler à peu près normalement mais chanter,non pas encore....Et puis hier, je me retrouve avec mes amis chanteurs et la voix sort libérée, je peux chanter et j'en suis toute surprise et heureuse....
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Aujourd'hui,je voudrais simplement vous signaler un article,en quatre parties,sur le blog de Tristan . En voici l'adresse
http ://le-zinc-du-matin .over-blog.com
C'est un élève de terminale qui l'a écrit,après un séjour de quinze jours, dans le pays..La maturité,la clarté,la tolérance qu'il manifeste dans cet exposé, sont remarquables et peuvent nous aider à avoir une vue plus juste de la situation...De toute façon,même si vous n'êtes pas d'accord avec lui ,je pense que vous trouverez cette lecture très intéressante...
Bonne lecture et bonne réflexion.
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