• Mais que se passait-il donc?
    Ce n'était pas la pleine lune...Il faisait plein jour.
    Ce n'était pas la fatigue...Elle avait plutôt bien dormi
    Le vent peut-être ? Il soufflait comme un damné
    Et elle, elle en perdait le souffle.
    mais ils avaient marché en sous bois, en un lieu protégé....
    Pourquoi donc avait-elle tant besoin de cracher ses désaccords?
    Elle avait beau se vilipender,
    reconnaître dans son quant à soi que ses reproches étaient exagérés,
    elle ne parvenait pas cependant  à se retrouver d'humeur tendre e t légère
    et à se réjouir du beau soleil qui tentait de les réchauffer de ce froid hiver.
    Tout l'importunait.
    Et le plus incroyable, c'est qu'elle était tout à fait consciente que ses reproches étaient excessifs
    et que même s'ils avaient été tout à fait justifiés,
    la façon dont elle les exprimait était la meilleure manière pour que l'autre se rebiffe
    et ne comprenne rien à son insatisfaction...
    Et même cela risquait fort de le rendre aussi hargneux et grincheux....

    A moins que, par miracle, il ne comprenne
    que tous ces griefs qu'elle lui lançait à la figure
    cachaient en réalité beaucoup de non dits,
    de souffrances passées et non exprimées..

    Mais peut-être , un jour, saura-t-elle les dire
    et les laisser derrière elle et aller plus loin...

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  • J'ai vu lundi soir une émission de télévision qui m'a réjouie...
    Dans un pays ravagé par la misère et la drogue ,en 1975,  José Abreu, homme politique et musicien visionnaire, fonde une école de musique intensive dans les quartiers les plus modestes de Caracas...
    Aujourd'hui, 265 000 jeunes vénézuéliens, dont 80% issus de milieux défavorisés, jouissent de ce fabuleux "Système"..
    Aujourd'hui, il y a 184 centres répartis dans tout le pays.
    Tous les après-midi, après l'école, ces enfants, au lieu de traîner dans les rues,apprennent une discipline, une vie de groupe et cela avec le soutien des familles qui retrouvent l'espoir.
    Leurs concerts publics sont très appréciés
    ils viennent de triompher à vienne et à Paris, salle Pleyel ,avec Gustavo Duhamel , leur jeune chef de 28 ans, lui-même issu du"Système"
    Et c'est vraiment réjouissant de voir ces enfants pleins de vitalité et  d'espoir travailler avec passion et dans la joie pour mieux jouer encore...
    Merci à eux tous...Cela redonne du baume au coeur.

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  •   Hier, je reçois cette information qui m'attriste profondément..
    Depuis quelque temps, on devrait être habituée à ce genre de nouvelles...Il faut faire du chiffre, c'est la consigne...nous n'habitons plus au pays des droits de l'homme

    "Arrêtée mercredi matin, Nanette Alanhi Bangofa, lycéenne parisienne de 19 ans, a été expulsée le jour même vers le Congo Brazzaville.
    Elle se rendait tranquillement en cours (première année de BTS compta-gestion au lycée Jules Siegfried à Paris.
    Elle est arrivée en France en 2007 avec sa mère qui bénéficie d'une carte de séjour resident de 10 ans, son père est décédé.
    Arrêtée à la gare du Nord, elle est directement emmenée à la gare d'Orly où elle est mise à bord d'un avion pour Casablanca, puis de Casablanca à Brazzaville. Malgré ses demandes réitérées, les policiers ne la laissent pas prévenir sa mère; Ce n'est qu'une fois arrivée sur place, jeudi matin qu'elle a pu lui téléphoner...Elle n'avait sur elle que 2 euros et son sac de cours..Elle est logée, pour quelques jours, chez une cousine.
    200élèves du lycée Siegfried se sont rendus à la préfecture de Paris pour demander son retour.
    La préfecture n'a pas répondu mais a signalé au Réseau Education sans frontière qu'elle n'avait aucune trace de cette expulsion.La mère de Nanette a dû montrer son billet électronique pour prouver que sa fille était bien à Brazzaville...RESF s'inquiète du durcissement préfectoral vis-à-vis des jeunes sans-papiers."

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  • Il nous faudrait un temps élastique.

    Il est des jours où le besoin d'un grand fourre-tout sans fond se fait sentir tant nos désirs sont vastes et nombreux : tout voir,tout entendre,tout sentir,tout comprendre,toucher à tout,tout embrasser,tout enlacer,tout aimer,tout caresser...

     

    Il est  d'autres jours où le temps peut se dégonfler comme un ballon de baudruche...Ce sont des jours sans parfum,sans désir, sans attrait et l'on traîne son corps comme une vieille loque,sans même parfois l'espoir que demain puisse être un jour meilleur...des jours où le jour d'aujourd'hui nous enlise dans le néant...rien ne semble pouvoir faire vibrer notre pauvre corps égaré et inhabité,tout se contracte et fait mal...et pour ne pas avoir mal,on enferme son âme dans une banquise...Ainsi on est en paix,mais cette paix a goût de mort, et comment respirer sous cette glace ?
    Il est  aussi des jours,comme aujourd'hui, où l'on accueille ce qui vient,sans se poser de questions...
    Et ces jours là, comme ils sont bons !

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  • Ils étaient une dizaine d'amis.
    Ils ont commencé à jouer dans la rue il y a dix ans environ.
    Maintenant ils sont sept, les salles de concert, les théâtres, les festivals les sollicitent.
    Ils ont toujours un même désir de partage et un égal bonheur à jouer et cela se communique à nous spectateurs.
    Sur la scène ,un plateau nu, une quinzaine d'instruments, trois abat-jours...


    Leur spectacle s'appelle  " Timbré".
    Ils jouent et dansent avec leur instrument..ça bouge, ça souffle,ça rit, ça fait chaud au coeur, ça donne des fourmis dans les jambes..Comment rester assis quand on vous appelle à la fête, à la danse avec tant de bonheur?

    Et tous ceux qui viennent les voir cet automne reçoivent un CD en cadeau..Merci les Blérots !

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