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Par gazou . le 30 Novembre 2009 à 07:29
Ce qui me motive ?
Quelqu'un que je ne connais pas me pose la question...
Je le sens très loin de moi, il me semble que mes mots n'auront pas de sens pour lui..
Or, j'ai la désagréable habitude de ne parler que lorsque j'ai quelque espoir d'être comprise....
Sans doute la peur d'être blessée, le besoin de me préserver...
Mais agissant ainsi, je juge inconsciemment la personne, j'évalue si , selon mes critères, elle est capable d'établir un pont entre elle et moi...et, sans doute, souvent je me trompe.
Ainsi donc, hier, je me suis trouvée devant plusieurs personnes dans l'incapacité de parler, de livrer quoi que ce soit de moi...Car, en effet, comment ressentir plusieurs personnes à la fois et savoir ce qu'elles sont capables d'entendre...Donc, quand je suis dans un groupe, j'écoute et je me tais...
Mais pourquoi tant de prudence?
Un peu plus de simplicité serait plus juste.
Je dis ce que je pense, je dis ce que je suis ou ce que je crois être
Et l'autre entend ce qu'il peut entendre, ce qu'il veut entendre...
Et je ne suis pas blessée, je ne suis pas diminuée s'il a mal entendu ou s'il déforme mes propos.
Il fait ce qu'il peut.
Ce qui me motive
C'est l'amour, la beauté, l'harmonie
Chimères, diront certains
Mais pour les avoir parfois aperçues
et savourées
et à cause de la joie éprouvée
alors je sais qu'elles sont réalité.
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Par gazou . le 7 Novembre 2009 à 07:16
En ce monde-ci
tout va par deux.
la lumière va avec l'ombre
La nuit avec le jour
le tout avec le rien.
La mémoire a besoin d'oubli
Le oui a besoin du non.
La douceur ne va pas sans violence
et la joie sans douleur
La vie a besoin de la mort.
Et pour s'immobiliser
l'oiseau a besoin de battre des ailes.
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Par gazou . le 1 Novembre 2009 à 03:21
Aujourd'hui, c'est la Toussaint..Je ne comprends pas pourquoi l'Eglise a séparé le jour des morts de la Toussaint et je trouve le bon sens populaire très sage d'avoir confondu les deux..
.Les uns et les autres sont des disparus..
Les saints sont célèbres, on parle d'eux des centaines d'années après. Leur nom est sur le calendrier, on écrit leurs biographies..
.Les autres, les simples morts, nos morts sont anonymes...Et il appartient à ceux qui les ont aimés de garder leurs traces vivantes aussi longtemps qu'ils seront eux-mêmes sur cette terre
Pour quelques jours, les cimetières deviennent des lieux de vie, des lieux où les fleurs étalent leur beauté...Dommage qu'ils n'en soient pas ainsi toute l'année...J'aime ces minuscules jardins aux couleurs chatoyantes...Et s'il en est quelques uns abandonnés, il se trouve parfois un voisin pour lui donner meilleure mine
Bien sûr, on peut honorer et penser à nos disparus autrement..Christian Bobin raconte dans "La Plus que vive" que après la mort de son amie, il achetait chaque semaine deux bouquets en pensant à elle et il les disposait dans son propre logis...A chacun de trouver comment il va garder vivantes en lui et autour de lui les traces de ceux qu'il a aimés et qu'il aime toujours.
"Je sais que tu m'as inventée
Que je suis née de ton regard
Toi qui donnais lumière aux arbres
Mais depuis que tu m'as quittée
Pour un sommeil qui te dévore
Je m'applique à te redonner
Dans le nid tremblant de mes mains
Une part de jour assez douce
Pour t'obliger à vivre encore" Hélène Cadou
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Par gazou . le 26 Octobre 2009 à 08:12
Il nous faudrait un temps élastique.
Il est des jours où le besoin d'un grand fourre-tout sans fond se fait sentir tant nos désirs sont vastes et nombreux : tout voir,tout entendre,tout sentir,tout comprendre,toucher à tout,tout embrasser,tout enlacer,tout aimer,tout caresser...
Il est aussi des jours,comme aujourd'hui, où l'on accueille ce qui vient,sans se poser de questions...
Et ces jours là, comme ils sont bons !
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Par gazou . le 18 Octobre 2009 à 08:19"Devenir léger, c'est accepter humblement le sort après avoir tout tenter pour éradiquer son ombre.
C'est refuser que la rage ou la haine viennent alièner la liberté.
Etre léger, c'est donc recourir de force à la joie contre ce qui aigrit, contre ce qui isole, épauler celui qui souffre pour qu'il ne se claquemure pas dans son mal-être.
La légèreté va contre, elle contre ce qui retrécit.
L'adepte de la légèreté relève donc le défi d'accueillir l'existence, de l'embellir chaque jour.
Dès lors, pour assumer une difficulté qui désarme, il s'ouvre et consent à trouver une aide, à risquer la rencontre.
La légèreté oblige aussi à ne pas sombrer dans la haine de soi.
Alexandre Jollien (Le métier d'homme)
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