•   La semaine dernière, je rencontrais une personne qui m'expliquait que, bien que sa retraite soit confortable, elle avait le souci de mettre de l'argent de côté pour que,lorsqu'elle serait bien vieille, elle puisse se choisir une maison de retraite de qualité.Tel était son projet de vie : amasser pour ce temps encore un peu lointain et assez incertain mais qu'elle désirait le plus long et le plus confortable possible.

      Cet après midi, j'écoutais à la radio un cinéaste connu dire qu'il savait très bien qu'il finirait sa vie sans rien..Il n'avait pas de maison à lui, il n'avait pas d'assurance sociale et quand il ne pourrait plus travailler, il serait dépouillé de tout. Mais peu lui importait...Ses films valaient tellement mieux que lui qui n'était qu'un pauvre bougre, somme toute...Et c'est pour son oeuvre qu'il voulait vivre. C'est à elle qu'il consacrait tout son temps et toute son énergie .
    Le reste lui importait peu.

      Ces deux êtres peuvent-ils se comprendre ?
      Ont-ils tous les deux raison d'agir selon leur nature, selon leur vérité?
      Et comment se fait-il que ce qui est l'essentiel pour l'un soit à l'opposé de l'essentiel de l'autre ?
     
    Je me sens quand même plus proche du second même si je n'ai pas créé une oeuvre mais le premier peut-il agir autrement qu'il ne le fait sans être en contradiction avec lui-même ?

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  • Je n'ai pas un goût  immodéré pour la vie
    trop d'obstacles en ôtent la saveur
    et je ne suis pas un bon guerrier,
    je ne sais pas les abattre;
    je ne suis pas un bon stratège
    je ne sais pas les détourner
    et les faire disparaître...

    Et les accepter
    ce serait garder de la vie une flamme trop ténue...

    Pourtant la vie, quand on y songe,
    est un miracle permanent;
    Peut-être, un peu de patience,
    un  peu d'indulgence, un peu de confiance
    permettrait d'avancer sur ce long chemein
    et d'en savourer chaque parfum;

    Et puis savoir accepter
    chaque pierre sur la route
    comme un cadeau
    même si elle blesse notre pied.
    Tout découvrir
    comme une surprise heureuse.

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  •   Les relations humaines m'ont  toujours beaucoup questionné par leur complexité . Finalement, en schématisant un peu,, on est soit la victime, soit le bourreau, soit le spectateur soit le simple.
    VICTIME
    Oh !  la rage d'être impuissant !
    Et quand la victime sort de son trou, qu'elle prenne garde à ne pas devenir bourreau tant est grand le besoin de revanche surtout si l'on n'en est pas conscient.
    BOURREAU
    La position du plus fort n'est pas enviable.
    Il doit toujours se battre pour la conserver, agresser l'autre le premier pour garder l'avantage.
    Apparemment, il triomphe même s'il tremble au fond de lui.
    SPECTATEUR
    Il a retiré son épingle du jeu , il regarde... tantôt se projetant daans la victime, tantôt dans le bourreau,...Mais lui où est-il ? Eternel absent.
    Le SIMPLE
    Il accorde à chacun une place égale à celle qu'il s'accorde à lui-même sans que l'autre ait besoin de la revendiquer et il peut établir avec lui un échange réciproque : recevant ce que l'autre lui donne et donnant lui-même de sa personne . Les conflits existent parfois et sont affrontés sans drame comme étant la vie tout autant que l'harmonie...Il est un temps pour l'un et l'autre et c'est dans ce va et vient continuel que la vie se déroule avec des poussées parfois douloureuses mais sans heurt destructeur.

      Longtemps, j'ai cru qu'en prenant le parti de la victime, j'étais à coup sûr du côté le plus juste..A présent, je crois que le bourreau lui aussi est victime, esclave du besoin de toujours prouver son pouvoir sous peine de ne plus exister...et je sais que parfois la victime devient bourreau à son tour...
    Et longue est la marche vers plus de justice et d'amour...Mais c'est pour ça que nous sommes là.

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  • Il est des silences de toutes sortes :
    des silences prisons où vous êtes enfermé plus sûrement que dans la plus haute tour du château.
    -des silences meurtriers qui vous maintiennent dans l'a quoi bon et le défaitisme.
    -des silences hautains qui vous font paraître moins que rien.
    "On peut mourir de silence comme on meurt de douleur de fatigue ou de faim" écrit Elie Wiesel.

    Mais il est des silences vivifiants:
    des silences dont on goûte la saveur à l'égal d'un bon vin
    des silences que l'on écoute comme la plus belle des musiques.
    Julos Beaucarne nous parle du chanteur du silence dans un de ses poèmes et récemment, j'ai entendu un chanteur nous affirmer qu'il ne chantait que pour rencontrer le silence.
    Il est des silences nécessaires pour que naisse la parole juste, pour qu'une rencontre authentique ait lieu.
    Des silences emplis de présence qui seuls ont un sens quand les mots n'en ont plus...

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  • J'apprends ce matin, en lisant le blog de
    Fabienne (il-était-une-fois) et celui de Khanouf (voir lien à droite) que le premier juillet était le jour de la liberté d'expression sur les blogs..Je m'y associe donc  tant il me paraît important, en effet que chacun puisse exprimer son opinion sans risque d'être poursuivi.


















    Et pour nous redonner courage quand l'envie de nous recroqueviller   nous prend, ce petit poème de Jean-Pierre Siméon
    "Marche n'arrête pas
    de marcher, d'ouvrir des portes,

    de soulever des pierres,

    de fouiller dans les tiroirs de l'ombre,

    de creuser des puits dans la lumière.

    Cherche n'arrête pas

    de chercher les traces de l'oiseau

    dans l'air

    l'écho dans le ravin

    l'incendie dans les neiges

    de l'amandier.

    Tout l'ignoré

    le caché
    l'inconnu

    le perdu

    Cherche tu trouveras
    le mot et la couleur
    de ton poème."

     


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