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Par gazou . le 22 Août 2009 à 00:42La semaine dernière, je rencontrais une personne qui m'expliquait que, bien que sa retraite soit confortable, elle avait le souci de mettre de l'argent de côté pour que,lorsqu'elle serait bien vieille, elle puisse se choisir une maison de retraite de qualité.Tel était son projet de vie : amasser pour ce temps encore un peu lointain et assez incertain mais qu'elle désirait le plus long et le plus confortable possible.
Cet après midi, j'écoutais à la radio un cinéaste connu dire qu'il savait très bien qu'il finirait sa vie sans rien..Il n'avait pas de maison à lui, il n'avait pas d'assurance sociale et quand il ne pourrait plus travailler, il serait dépouillé de tout. Mais peu lui importait...Ses films valaient tellement mieux que lui qui n'était qu'un pauvre bougre, somme toute...Et c'est pour son oeuvre qu'il voulait vivre. C'est à elle qu'il consacrait tout son temps et toute son énergie .
Le reste lui importait peu.
Ces deux êtres peuvent-ils se comprendre ?
Ont-ils tous les deux raison d'agir selon leur nature, selon leur vérité?
Et comment se fait-il que ce qui est l'essentiel pour l'un soit à l'opposé de l'essentiel de l'autre ?
Je me sens quand même plus proche du second même si je n'ai pas créé une oeuvre mais le premier peut-il agir autrement qu'il ne le fait sans être en contradiction avec lui-même ?
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Par gazou . le 18 Août 2009 à 01:10
Je n'ai pas un goût immodéré pour la vie
trop d'obstacles en ôtent la saveur
et je ne suis pas un bon guerrier,
je ne sais pas les abattre;
je ne suis pas un bon stratège
je ne sais pas les détourner
et les faire disparaître...
Et les accepter
ce serait garder de la vie une flamme trop ténue...
Pourtant la vie, quand on y songe,
est un miracle permanent;
Peut-être, un peu de patience,
un peu d'indulgence, un peu de confiance
permettrait d'avancer sur ce long chemein
et d'en savourer chaque parfum;
Et puis savoir accepter
chaque pierre sur la route
comme un cadeau
même si elle blesse notre pied.
Tout découvrir
comme une surprise heureuse.
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Par gazou . le 4 Août 2009 à 07:20Les relations humaines m'ont toujours beaucoup questionné par leur complexité . Finalement, en schématisant un peu,, on est soit la victime, soit le bourreau, soit le spectateur soit le simple.
VICTIME
Oh ! la rage d'être impuissant !
Et quand la victime sort de son trou, qu'elle prenne garde à ne pas devenir bourreau tant est grand le besoin de revanche surtout si l'on n'en est pas conscient.
BOURREAU
La position du plus fort n'est pas enviable.
Il doit toujours se battre pour la conserver, agresser l'autre le premier pour garder l'avantage.
Apparemment, il triomphe même s'il tremble au fond de lui.
SPECTATEUR
Il a retiré son épingle du jeu , il regarde... tantôt se projetant daans la victime, tantôt dans le bourreau,...Mais lui où est-il ? Eternel absent.
Le SIMPLE
Il accorde à chacun une place égale à celle qu'il s'accorde à lui-même sans que l'autre ait besoin de la revendiquer et il peut établir avec lui un échange réciproque : recevant ce que l'autre lui donne et donnant lui-même de sa personne . Les conflits existent parfois et sont affrontés sans drame comme étant la vie tout autant que l'harmonie...Il est un temps pour l'un et l'autre et c'est dans ce va et vient continuel que la vie se déroule avec des poussées parfois douloureuses mais sans heurt destructeur.
Longtemps, j'ai cru qu'en prenant le parti de la victime, j'étais à coup sûr du côté le plus juste..A présent, je crois que le bourreau lui aussi est victime, esclave du besoin de toujours prouver son pouvoir sous peine de ne plus exister...et je sais que parfois la victime devient bourreau à son tour...
Et longue est la marche vers plus de justice et d'amour...Mais c'est pour ça que nous sommes là.
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Par gazou . le 29 Juillet 2009 à 07:21Il est des silences de toutes sortes :
des silences prisons où vous êtes enfermé plus sûrement que dans la plus haute tour du château.
-des silences meurtriers qui vous maintiennent dans l'a quoi bon et le défaitisme.
-des silences hautains qui vous font paraître moins que rien.
"On peut mourir de silence comme on meurt de douleur de fatigue ou de faim" écrit Elie Wiesel.
Mais il est des silences vivifiants:
des silences dont on goûte la saveur à l'égal d'un bon vin
des silences que l'on écoute comme la plus belle des musiques.
Julos Beaucarne nous parle du chanteur du silence dans un de ses poèmes et récemment, j'ai entendu un chanteur nous affirmer qu'il ne chantait que pour rencontrer le silence.
Il est des silences nécessaires pour que naisse la parole juste, pour qu'une rencontre authentique ait lieu.
Des silences emplis de présence qui seuls ont un sens quand les mots n'en ont plus...
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Par gazou . le 1 Juillet 2009 à 08:24
J'apprends ce matin, en lisant le blog de
Fabienne (il-était-une-fois) et celui de Khanouf (voir lien à droite) que le premier juillet était le jour de la liberté d'expression sur les blogs..Je m'y associe donc tant il me paraît important, en effet que chacun puisse exprimer son opinion sans risque d'être poursuivi.
Et pour nous redonner courage quand l'envie de nous recroqueviller nous prend, ce petit poème de Jean-Pierre Siméon
"Marche n'arrête pas
de marcher, d'ouvrir des portes,de soulever des pierres,
de fouiller dans les tiroirs de l'ombre,
de creuser des puits dans la lumière.
Cherche n'arrête pas
de chercher les traces de l'oiseau
dans l'air
l'écho dans le ravin
l'incendie dans les neiges
de l'amandier.
Tout l'ignoré
le caché
l'inconnule perdu
Cherche tu trouveras
le mot et la couleur
de ton poème."
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