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    Enfances

    La blanche école où je vivrai

    N'aura pas de roses rouges

    Mais seulement devant le seuil

    Un bouquet d'enfants qui bougent

     

    On entendra sous les fenêtres

    Le chant du coq et du roulier;

    Un oiseau naîtra de la plume

    Tremblante au bord de l'encrier.

     

    Tout sera joie ! Les têtes blondes

    S'allumeront dans le soleil.

    Et les enfants feront des rondes

    Pour tenter les gamins du ciel.                       

     

                                                                  René-Guy Cadou


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  • L’image contient peut-être : 1 personne, assis et nourriture

    Sarah Boutiouta

     

     

    Je découvre cette histoire sur internet, elle ouvre à la réflexion et à une plus  grande humanité, alors je la partage avec vous

    Une Dame demande :
    «Combien vendez-vous vos œufs ?»
    Le vieux vendeur répond :
    «0.50 ¢ un œuf, madame» .
    La Dame dit :
    «Je vais prendre 6 œufs pour 2.50$ ou je pars».
    Le vieux vendeur lui répond :
    «Achetez-les au prix que vous souhaitez, Madame. C'est un bon début pour moi parce que je n'ai pas vendu un seul œuf aujourd'hui et que j’ai besoin de ça pour vivre».

    Elle lui a acheté ses œufs à prix marchandé et est partie avec la sensation qu'elle avait gagné.
    Elle est entrée dans sa voiture élégante et est allée dans un restaurant élégant avec son amie.
    Elle et son amie ont commandé ce qu'elles voulaient. Elles ont mangé un peu et ont laissé beaucoup de ce qu'elles avaient demandé.
    Alors elles ont payés l'addition, qui était de 400$. Les dames ont donné 500$ et ont dit au propriétaire du restaurant chic de garder la monnaie comme pourboire...

    Cette histoire pourrait sembler assez normale vis-à-vis du patron du restaurant de luxe, mais très injuste pour le vendeur des œufs...

    La question que ça amène est:

    Pourquoi avons-nous toujours besoin de montrer que nous avons le pouvoir quand nous achetons à des nécessiteux ?
    Et pourquoi sommes-nous généreux avec ceux qui n'ont même pas besoin de notre générosité ?

    Une fois j'ai lu quelque part :

    «Mon père avait l'habitude d'acheter des biens à des pauvres à des prix élevés, même s'il n'avait pas besoin de ces choses.
    Parfois, il les payait plus cher. J'étais stupéfait. Un jour je lui ai demandé «pourquoi fais-tu ça papa?»
    Alors mon père répondit :
    «C' est une charité enveloppée dans la dignité, mon fils»

    Je sais que la plupart d'entre vous ne partageront pas ce message, mais si vous êtes l'une des personnes qui à prit le temps de lire jusqu'ici... Alors ce message de tentative «d'humanisation» aura fait un pas de plus...
    dans la bonne direction...  


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    André Lhote (1885-1962) est un peintre, graveur, illustrateur, théoricien de l’art et enseignant français. Il est l’un des représentants du fauvisme et du cubisme.
    Dès 1912, André Lhote adhére au cubisme et participe directement à son émergence au côté des plus grands artistes du mouvement tels que Braque, Picasso, Gleizes, Metzinger.

     

    Né à Bordeaux en 1885, André Lhote commence dès 1897 une formation chez un fabricant de meubles pour devenir sculpteur de bois. En parallèle, il étudie la sculpture décorative à l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux.

    Il s’installe à Paris en 1907 et en 1918, Lhote commence l’enseignement dans différentes académies, dont l’Académie Notre-Dame de Champs, jusqu’à la fondation de sa propre académie trois ans plus tard à Montparnasse. De grands artistes y étudieront, comme Klein, de Lempicka, Cartier-Bresson… Il possède une maison à Mirmande dans le Drôme, dans laquelle il organise des stages d’été pour ses élèves, et où plusieurs artistes tels que Pierre Palué, Marcelle Rivier, Guy Marandet, y trouvent refuge pendant la Deuxième Guerre mondiale.

    Il en vient à la peinture (et à l’écriture) après avoir lu les articles de journaux des plus grands de l’époque : Diderot, Delacroix, Baudelaire… Le bordelais commence très vite à écrire des ouvrages théoriques sur l’art moderne, et des ouvrages de critique d’art.

    Le peintre se rapproche du mouvement cubiste dans les années 10. En revanche, André Lhote est très différent des autres artistes du groupe. Il rejette tout idée d’abstraction et garde dans ses peintures un côté classique, dans le choix des sujets et de la rigueur des compositions. Sa définition de la modernité est dans la continuité de la tradition, et non dans sa rupture.

    En 1955, il reçoit le Grand Prix national de peinture.


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  • Elle ne parlait pas
    Non, elle n'était pas muette
    Simplement
    Elle avait choisi de se taire
    non pour accroître son mystère
    mais elle se méfiait.

    Elle se méfiait des mots
    des mots qui enfermaient
    des mots qui étiquetaient
    des mots qui sonnaient faux
    des mots qui limitaient

    Elle voulait garder ouverts
    tout le champ des possibles
    Elle voulait l'impossible


    Un mur de silence lui déroba l'horizon
    et pour sortir de sa prison
    elle ne trouva qu'une seule issue

    le cri
    un cri sauvage et inarticulé
    qui de l'abîme dont il était venu
    s'éleva dans les airs
    et brisa le silence.


     Et pour guérir la blessure
          qui s'ouvrait
    elle découvrit le baume des mots.

    Les mots qui se pressaient
    se bousculaient  inquiets,étonnés.
    Elle parla,elle respira
    elle découvrit la liberté
    et quand elle eut épuisé
    le trésor que les mots lui offraient
    elle retourna au silence
    non plus un silence morne et aphone
    mais un , bruissant de signes
    et ruisselant d'espérance.


    Et dans un va et vient fructueux
    elle enveloppa ses mots de silence
    et du silence jaillirent en transparence
            
          des mots nouveaux.




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    Les Beaux Métiers Video:
    Paroles de Les Beaux Métiers
     
    Le charpentier dit volontiers
    Rien de niveau sur la planète
    Mais ça reste un métier honnête
    Tu pourrais faire un charpentier

    Mais ne fais pas un militaire
    Car ce n'est pas un beau métier
    D'aller tuer des charpentiers
    De l'autre côté de la terre

    Il vaut mieux perdre la guerre
    Que d'aller au pas du pauvre soldat

    Le jardinier dit volontiers
    Il a fait beau d'un jour de pluie
    Ça c'est un métier pour la vie
    Tu pourrais faire un jardinier

    Mais ne fais pas un militaire
    Car ce n'est pas un beau métier
    D'aller tuer des jardiniers
    De l'autre côté de la terre

    Il vaut mieux perdre la guerre
    Que d'aller au pas du pauvre soldat

    Le savant dit si vous saviez
    Si vous saviez mon ignorance
    Le métier de la connaissance
    Est mal connu et journalier

    Mais ne fais pas un militaire
    Car ce n'est pas un beau métier
    D'aller tuer des journaliers
    De l'autre côté de la terre

    Il vaut mieux perdre la guerre
    Que d'aller au pas du pauvre soldat

    Le prisonnier dit volontiers
    Faire du temps parlant de l'ombre
    Mais en voulant sortir du nombre
    Tu pourrais faire un prisonnier

    Mais ne fais pas un militaire
    Car ce n'est pas un beau métier
    D'aller tuer des prisonniers
    De l'autre côté de la terre

    Il vaut mieux perdre la guerre
    Que d'aller au pas du pauvre soldat

    Le chansonnier dit volontiers
    J'aurais aimé être poète
    Or pour si peu qu'il le souhaite
    Chacun peut faire un chansonnier

    Mais ne fais pas un militaire
    Car ce n'est pas un beau métier
    D'aller tuer des romanciers
    De l'autre côté de la terre

    Il vaut mieux perdre la guerre
    Que d'aller au pas du pauvre soldat

    Le brigadier dit volontiers
    Il faut être prêt pour la guerre
    Il faut des armes pour la faire
    Reprend en choeur le financier

    Mais ne fais pas un militaire
    Car ce n'est pas un beau métier
    D'aller casser des sabliers
    De l'autre côté de la terre

    Il vaut mieux perdre la guerre
    Que d'aller au pas du pauvre soldat

    Du dernier robot à deux pieds
    Jusqu'aux distinctions les plus hautes
    Du brancardier au cosmonaute
    La mort se prend pour un métier

    Car le destin d'un militaire
    C'est de devenir son fusil
    De devenir son propre outil
    C'est le plus triste sur la terre
    Le destin des militaires
    Qui s'en vont au pas
    Tuer des soldats

     


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