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Enfances
La blanche école où je vivrai
N'aura pas de roses rouges
Mais seulement devant le seuil
Un bouquet d'enfants qui bougent
On entendra sous les fenêtres
Le chant du coq et du roulier;
Un oiseau naîtra de la plume
Tremblante au bord de l'encrier.
Tout sera joie ! Les têtes blondes
S'allumeront dans le soleil.
Et les enfants feront des rondes
Pour tenter les gamins du ciel.
René-Guy Cadou
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Je découvre cette histoire sur internet, elle ouvre à la réflexion et à une plus grande humanité, alors je la partage avec vous
Une Dame demande :
«Combien vendez-vous vos œufs ?»
Le vieux vendeur répond :
«0.50 ¢ un œuf, madame» .
La Dame dit :
«Je vais prendre 6 œufs pour 2.50$ ou je pars».
Le vieux vendeur lui répond :
«Achetez-les au prix que vous souhaitez, Madame. C'est un bon début pour moi parce que je n'ai pas vendu un seul œuf aujourd'hui et que j’ai besoin de ça pour vivre».Elle lui a acheté ses œufs à prix marchandé et est partie avec la sensation qu'elle avait gagné.
Elle est entrée dans sa voiture élégante et est allée dans un restaurant élégant avec son amie.
Elle et son amie ont commandé ce qu'elles voulaient. Elles ont mangé un peu et ont laissé beaucoup de ce qu'elles avaient demandé.
Alors elles ont payés l'addition, qui était de 400$. Les dames ont donné 500$ et ont dit au propriétaire du restaurant chic de garder la monnaie comme pourboire...Cette histoire pourrait sembler assez normale vis-à-vis du patron du restaurant de luxe, mais très injuste pour le vendeur des œufs...
La question que ça amène est:
Pourquoi avons-nous toujours besoin de montrer que nous avons le pouvoir quand nous achetons à des nécessiteux ?
Et pourquoi sommes-nous généreux avec ceux qui n'ont même pas besoin de notre générosité ?Une fois j'ai lu quelque part :
«Mon père avait l'habitude d'acheter des biens à des pauvres à des prix élevés, même s'il n'avait pas besoin de ces choses.
Parfois, il les payait plus cher. J'étais stupéfait. Un jour je lui ai demandé «pourquoi fais-tu ça papa?»
Alors mon père répondit :
«C' est une charité enveloppée dans la dignité, mon fils»Je sais que la plupart d'entre vous ne partageront pas ce message, mais si vous êtes l'une des personnes qui à prit le temps de lire jusqu'ici... Alors ce message de tentative «d'humanisation» aura fait un pas de plus...
dans la bonne direction...
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André Lhote (1885-1962) est un peintre, graveur, illustrateur, théoricien de l’art et enseignant français. Il est l’un des représentants du fauvisme et du cubisme.
Dès 1912, André Lhote adhére au cubisme et participe directement à son émergence au côté des plus grands artistes du mouvement tels que Braque, Picasso, Gleizes, Metzinger.Né à Bordeaux en 1885, André Lhote commence dès 1897 une formation chez un fabricant de meubles pour devenir sculpteur de bois. En parallèle, il étudie la sculpture décorative à l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux.
Il s’installe à Paris en 1907 et en 1918, Lhote commence l’enseignement dans différentes académies, dont l’Académie Notre-Dame de Champs, jusqu’à la fondation de sa propre académie trois ans plus tard à Montparnasse. De grands artistes y étudieront, comme Klein, de Lempicka, Cartier-Bresson… Il possède une maison à Mirmande dans le Drôme, dans laquelle il organise des stages d’été pour ses élèves, et où plusieurs artistes tels que Pierre Palué, Marcelle Rivier, Guy Marandet, y trouvent refuge pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Il en vient à la peinture (et à l’écriture) après avoir lu les articles de journaux des plus grands de l’époque : Diderot, Delacroix, Baudelaire… Le bordelais commence très vite à écrire des ouvrages théoriques sur l’art moderne, et des ouvrages de critique d’art.
Le peintre se rapproche du mouvement cubiste dans les années 10. En revanche, André Lhote est très différent des autres artistes du groupe. Il rejette tout idée d’abstraction et garde dans ses peintures un côté classique, dans le choix des sujets et de la rigueur des compositions. Sa définition de la modernité est dans la continuité de la tradition, et non dans sa rupture.
En 1955, il reçoit le Grand Prix national de peinture.
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Elle ne parlait pas
Non, elle n'était pas muette
Simplement
Elle avait choisi de se taire
non pour accroître son mystère
mais elle se méfiait.
Elle se méfiait des mots
des mots qui enfermaient
des mots qui étiquetaient
des mots qui sonnaient faux
des mots qui limitaient
Elle voulait garder ouverts
tout le champ des possibles
Elle voulait l'impossible
Un mur de silence lui déroba l'horizon
et pour sortir de sa prison
elle ne trouva qu'une seule issuele cri
un cri sauvage et inarticulé
qui de l'abîme dont il était venu
s'éleva dans les airs
et brisa le silence.
Et pour guérir la blessure
qui s'ouvrait
elle découvrit le baume des mots.
Les mots qui se pressaient
se bousculaient inquiets,étonnés.
Elle parla,elle respira
elle découvrit la liberté
et quand elle eut épuisé
le trésor que les mots lui offraient
elle retourna au silence
non plus un silence morne et aphone
mais un , bruissant de signes
et ruisselant d'espérance.
Et dans un va et vient fructueux
elle enveloppa ses mots de silence
et du silence jaillirent en transparence
des mots nouveaux.
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Le charpentier dit volontiers
Rien de niveau sur la planète
Mais ça reste un métier honnête
Tu pourrais faire un charpentier
Mais ne fais pas un militaire
Car ce n'est pas un beau métier
D'aller tuer des charpentiers
De l'autre côté de la terre
Il vaut mieux perdre la guerre
Que d'aller au pas du pauvre soldat
Le jardinier dit volontiers
Il a fait beau d'un jour de pluie
Ça c'est un métier pour la vie
Tu pourrais faire un jardinier
Mais ne fais pas un militaire
Car ce n'est pas un beau métier
D'aller tuer des jardiniers
De l'autre côté de la terre
Il vaut mieux perdre la guerre
Que d'aller au pas du pauvre soldat
Le savant dit si vous saviez
Si vous saviez mon ignorance
Le métier de la connaissance
Est mal connu et journalier
Mais ne fais pas un militaire
Car ce n'est pas un beau métier
D'aller tuer des journaliers
De l'autre côté de la terre
Il vaut mieux perdre la guerre
Que d'aller au pas du pauvre soldat
Le prisonnier dit volontiers
Faire du temps parlant de l'ombre
Mais en voulant sortir du nombre
Tu pourrais faire un prisonnier
Mais ne fais pas un militaire
Car ce n'est pas un beau métier
D'aller tuer des prisonniers
De l'autre côté de la terre
Il vaut mieux perdre la guerre
Que d'aller au pas du pauvre soldat
Le chansonnier dit volontiers
J'aurais aimé être poète
Or pour si peu qu'il le souhaite
Chacun peut faire un chansonnier
Mais ne fais pas un militaire
Car ce n'est pas un beau métier
D'aller tuer des romanciers
De l'autre côté de la terre
Il vaut mieux perdre la guerre
Que d'aller au pas du pauvre soldat
Le brigadier dit volontiers
Il faut être prêt pour la guerre
Il faut des armes pour la faire
Reprend en choeur le financier
Mais ne fais pas un militaire
Car ce n'est pas un beau métier
D'aller casser des sabliers
De l'autre côté de la terre
Il vaut mieux perdre la guerre
Que d'aller au pas du pauvre soldat
Du dernier robot à deux pieds
Jusqu'aux distinctions les plus hautes
Du brancardier au cosmonaute
La mort se prend pour un métier
Car le destin d'un militaire
C'est de devenir son fusil
De devenir son propre outil
C'est le plus triste sur la terre
Le destin des militaires
Qui s'en vont au pas
Tuer des soldats
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