• Dix-huit ans
    et je suis amoureuse.
    Il est venu, ,
    le bien-aimé,
    il n'a rien dit
    ou si peu
    mais j'ai su
    à son regard que
    que c'était la dernière fois...
    A peine était-il parti,
    je me suis allongée
    et j'ai sombré...
    Je ne me suis réveillée
    que quarante-huit heures après...
    J'avais tout donné,
    je n'étais qu'une carcasse vide..
    je n'habitais plus mon corps..;
    La vie est revenue
    tout doucement...
    La vie est bonne
    et j'ai compris
    qu'on ne s'enrichit
    que de ce qu'on donne.


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  • Ils ont fêté leurs noces d'or
    mais elle ne l'aime plus
    cet homme rigide et timoré
    qui ne songe qu'à sa tranquillité.
    Elle ne l'aime plus,croit-elle...
    Inmodifiable et toujours prévisible
    Obstiné,il suit toujours la même route
    sans détours, sans chaos...
    Les obstacles il les contourne
    et feint de ne pas les voir
    afin que demain ressemble
    à aujourd'hui le plus possible...
    Elle ne l'aime plus, se dit-elle
    et elle sent la mort les saisir...

    Pourtant,des bons moments, il y en a eu
    et des connivences et une longue histoire vécue.
    En faire le compte est peine perdue.

    Aimer, n'est-ce pas le temps plus que jamais
    bientôt, il sera trop tard,se dit-elle.
    Aimer, c'est ne pas se fermer
    c'est refuser de vivre comme un emmuré.
    C'est garder le goût de vivre
    et porter un regard neuf sur les choses et les gens.
    Si l'autre ne sait plus dire son amour,
    si la routine l'a asséché,
     c'est qu'il a besoin d'être très fort aimé.

    S'encourageant de  ces paroles,
    de cette brise légère qui souffle
    sur les cendres tièdes de leur amour,
    elle sourit et se promet de ne pas laisser
    son besoin d'être aimée
    étouffer son désir d'aimer,
    son désir de donner.
    C'est seulement ce que l'on donne gratuitement
    sans jamais rien imposer
    qui élargit notre horizon
    et nous comble.


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  • "Si j'avais eu la conscience suffisamment claire et les mots suffisamment nuancés pour l'exprimer, j'aurais aimé te dire que nous sommes là pour explorer, découvrir et partager ce qu'il y a de meilleur en nous.

    Chacun possède un trésor . Sois conscient et génèreux de ton trésor et, en même temps, reste ouvert, attentif à recevoir le trésor des autres, disposé à apprendre et à le remettre en question.

    Cherche la beauté, la vérité, l'excellence en accueillant aussi ta fragilité,  ta vulnérabilité et ton ombre,  de sorte d'être à même d'accueillir celles des autres .

    Occupe joyeusement ta place: il y a de la place pour chacun, sinon ni toi ni moi ne serions là. Pense que la place que tu n'occupes pas pour ne pas déranger reste vide à jamais et réjouis-toi que chacun occupe pleinement la sienne autour de toi"  

                                        Rabindranah Tagore ( Le jardinier d'amour)

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  • Hier , journée riche en émotions ...
    Nous jouons"la farce de maître Pathelin" à la ville voisine...
    Nous nous réunissons en début d'après-midi pour une dernière répétition et c'est lamentable!
    Dès le début, il y a des trous de mémoire, des répliques qui n'arrivent pas au bon moment...Je n'étais pas angoissée au départ mais là, je commence à le devenir sérieusement...
    Avant  de jouer la pièce, nous disons quelques poèmes et chants du Moyen- Age et cela se déroule au mieux...Je reprends confiance...Tout se passe sans anicroche..Les spectateurs sont contents....Je ne regrette pas ma peine....C'est bon de se donner des défis.
    Mais quel soulagement lorsque nous sommes venus saluer les spectateurs !
    Nous devons rejouer dans un mois..J'ose espérer que ce sera encore mieux !

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  • Seize ans
    Un peu rondelette
    et trois frères fil de fer.
    les oncles et tantes disent :
    oh ! la petite se porte bien
    mais ses trois frères sont bien maigres.
    Dans leurs yeux
    je me vois énorme
    Je décide de manger
    chaque jour un peu moins
    J'y arrive fort bien
    tellement bien
    que je deviens encore plus fil de fer
    que mes frères.
    Et j'ai beau ressembler à une déportée
    sortant des camps
    moi,je me vois toujours énorme.
    Heureusement l'été suivant,
    je vais travailler dans une maison d'enfants
    et leur appétit triomphant
    et l'air vivivfiant de la montagne
    me rende à la vie.
    il était temps.


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