•  

    Je vais voir une amie
    Da sa terrasse, il y a une vue superbe.
    Mais ce qui attire mon regard
    est là tout près.
    Sur un arbre qui borde le jardin,
    sur la plus haute branche,
    devinez qui est là en pleine ville?
    Un héron au long bec,au long cou...
    J'ouvre la fenêtre,
    pour le photographier...
    Mais le bruit le met en alerte,
    il déploie ses larges ailes et s'envole aussitôt
    et disparaît...
    Il vient là chaque jour,
     mais trois pies qui ont élu demeure
    en ce lieu
    le chassent rapidement..
    Aujourd'hui, elles n'étaient pas là,
    il pouvait trôner à sa guise...
    Et c'est moi, chasseur d'images qui l''oblige
    à s'enfuir..

    Alors il ne vous reste plus qu'à l'imaginer....

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  •                                                                                                Chantal Roux

    Je vous ai déjà présenté des tableaux de Chantal Roux

    Il y a chez presque tous ses personnages quelque chose qui m'émeut profondément

    Combien d'années ont-ils vécu ensemble?
    Quarante ans peut-être?
    iIs en ont vécu des tempêtes,
    ils en ont connu des orages
    mais aussi des moments de bonheur...
    Peut-être ont-ils songé à se quitter parfois?
    Ils se sont aimés,
    ils se sont épaulés,
    parfois ils se sont blessés,
    Ils ont perdu confiance...
    Ils se sont retrouvés,
    ils ont goûté à nouveau
    la saveur du vivre ensemble...
    Et maintenant,ils se disent qu'ils n'ont vraiment plus assez de temps
    devant eux
    pour le perdre en chamailleries...
    Ils ont seulement le temps de s'aimer
    avec leurs limites,
    avec leurs différences...
    Les mots sont-ils encore nécessaires?
    Les gestes,
    l'élan du coeur,
    le regard
    le sont toujours....
    La tendresse aussi...


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  • "Virgile appuya sur la touche lecture du répondeur pour écouter son message.
    "Virgile, dit une voix féminine... C'est Clara. Je suis désolée, mais je préfère qu'on arrête là. Je te quitte, Virgile,. Je te quitte".
     Virgile apprit ainsi qu'il était quitté par une femme qu'il ne connaissait pas et avec qui il n'avait jamais eu de relation"

    C'est une consigne de Enriqueta..Il faut deviner la suite

      Quelle étourdie celle-là !Elle s'est trompée de numéro, pensa-t-il aussitôt ? Et il s'en retourna à ses affaires. Mais le soir, alors que le sommeil tardait à venir, il songea au pauvre Virgile qui , à cette heure, se demandait sans doute pourquoi il était sans nouvelles de sa dulcinée...Il échafaudait sans doute toutes sortes de scénarios...Pas un instant, il ne songeait qu'elle voulait rompre avec lui, cette Chantal était un peu étourdie,volage et tout ce qu'on voudra mais (cela se devinait à sa voix) elle était honnête et franche...Et si elle n'était pas là et si elle ne l'avertissait pas de son absence, c'est que quelqu'un ou quelque chose l'en empêchait : elle était morte ou elle était à l'hôpital ou on l'avait kidnappé...Et l'idée de ce pauvre Virgile tournant en rond avec ces idées lugubres, échafaudant mille hypothèses, le poursuivit tant et tant qu'il en perdit le sommeil...Il se sentait devenir Virgile et de plus en plus nerveux, en pleine nuit, il partit à pied faire un tour de ville;...Il entra dans un bistro encore ouvert... Il s'assit à une table et commanda un café... Au point où il en était!..A la table voisine, un gars était assis, il lui trouva l'air bien sombre, une idée le frapppa soudain : et si c'était Virgile?  Et si ses pas ne l'avaient conduit ici que pour l'avertir avec le plus de prévenance possible des intentions de Chantal?
       Aussitôt, il se lève pour entrer en contact avec l'inconnu...Il allait l'aborder quand  quelqu'un entre dans le café..et il voit les lèvres de l'homme murmurer "Chantal!"...Il se retourne et il voit le sourire de la dame...Comme il aimerait que ce sourire lui soit adressé car  cette femme, elle est exactement  la femme de ses rêves, celle qu'il a toujours rêvé de rencontrer..Mais c'est dans les bras de Virgile qu'elle vient se blottir...Et lui s'en va se demandant s'il a joué un rôle dans ses retrouvailles....

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  •   Elle croyait en avoir fini avec le désespoir.
    Elle croyait en avoir fini avec les larmes;
    Elle croyait avoir acquis un peu de sagesse.
    Et une parole malheureuse a suffi à la faire plonger de nouveau..
    Elle se sent brisée, anéantie..
    Elle a beau savoir que la crise sera de courte durée..
    Elle a beau sentir un demi sourire  plein d'ironie se dessiner sur ses lèvres....Quoi ! Se mettre dans cet état pour quelques paroles anodines ! Ne vaudrait-il pas mieux en rire ?

      Pourquoi cette parole a-t-elle suffi à la déchirer?
    Elle aurait pu répondre calmement qu'elle savait ce qu'elle avait à faire et apaiser l'inquiètude de son compagnon en demeurant sereine et dédéterminée...
    Non, personne ne lui dictera sa conduite...mais inutile de s'épuiser dans une révolte stérile...
    Un peu d'humour vaut mieux qu'une bonne colère et la vie en devient plus légère...
    Elle aurait pu rire de ses conseils inutiles et le faire rire lui aussi...

    Mais la colère l'a dévastée et une énorme sensation d'impuissance l'a possédée...
    Maintenant , il lui faut se reconstruire, continuer le chemin de la vie et  tenter d'accueillir défaite et victoire d'un même front...

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  • Les changements de température ne  le touchaient guère.
    Il pouvait sortir en bras de chemise lorsqu'il gelait.
    Il pouvait garder son anorak quand le thermomètre montait à trente degrés et ne pas s'en trouver incommodé...
    Il aurait pu jouir de cet état et le reconnaître comme tel.
    Mais non, il voulait être comme tout le monde,pouvoir se plaindre comme eux des excès de chaleur ou d'un froid un peu trop vif...Alors pour pallier à son manque de sensibilité thermique, que croyez-vous qu'il fit ,le grand malin? Il se brancha sur la météo. C'est elle qui lui disait s'il devait avoir chaud ou froid..Et il était d'une obéissance exemplaire à tout ce qu'elle lui disait..Ainsi, le matin,encore douillettement couché sous sa couette,il pouvait dire à sa femme: je sens qu'il fait plus frais, la température a baissé...Elle ne disait rien mais elle savait bien qu'il venait d'écouter la météo en sourdine sur sa petite radio qu'il tenait toujours près de son oreiller...
    Grâce à la météo, il était devenu un homme sensible...Et il ne supportait pas qu'on lui dise  que, parfois, elle se trompait, la météo..ça se comprend, il ne supportait pas l'incertitude.

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