• Je ne peux entendre ta voix
    je ne peux entendre ton rire
    mais je peux te découvrir
    à travers tes motsqui fouillent,qui explorent
    l'inconnu
    l'indicible
    le non dit
    tes mots qui cherchent
    à mettre au grand jour
    ce qui est resté enfoui
    tes mots qui cherchent
    à relier
    la foule éparse et anonyme
    à lui faire ressentir
    que l'autre qui  a l'air si différent
    est pourtant comme lui
    semblable à lui
    et assoiffé d'amour.


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  • Toi qui penses qu'il est inutile de satisfaire nos désirs puisque nous serons toujours en manque

    Et moi qui pense qu'à trop se fruster,on vit douloureusement,parcimonieusement et que l'horizon nous manque

    Nous voyons juste tous les deux

    Mais nous n'avons pas à craindre,un jour,d'être en manque de ce manque...

    Il sera toujours là,

    Même si joie et satisfaction nous adviennent...

    Le paradis Perdu,il est toujours un peu plus loin que là où nos pas nous portent.

    Oh ! Pouvoir aller jusqu'au bout de nos désirs sans crainte !

    Enfin vivre...Briser les liens qui nous retiennent.

    Aller avec ardeur là où notre coeur nous mène.

    Affamés,nous le serons ,tant que nous vivrons.

    Alors,inutile de grignoter du bout des lèvres ce que la vie nous offre,ce n'est pas poli !


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  • (Pour la petite fabrique d'écriture)


    Je suis venu vous dire que
    c'est assez
    assez de temps perdu
    assez de temps non vécu.
    Nous ne pouvons plus rester au bord,
    au bord du Fleuve de Vie.
    Nous ne pouvons plus nous contenter
    d'en contempler la surface
    et d'y tremper le bout des pieds.
    Il faut nous immerger dans l'eau du Grand Fleuve,
    en savourer toute la douceur
    et aussi son tumulte et sa froideur.
    Il faut nous laisser emporter
    sans savoir où nous allons.
    Faire confiance en la vie,
    elle sait où elle nous conduit.

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  • Hier,dans l'après midi,alors que je songeais au poème de Reverdy que je vous ai donné à lire,le désir m'a pris de lui donner une suite..Vous pouvez en faire autant,si vous le désirez

    Au matin,il s'est levé,
    frais et guilleret.
    Avec amour il a regardé
    ce bout de porte qui l'a protégé,
    et,à la rencontre des autres,il s'en est allé...
    Ces autres,avec leur grosse clé autour du cou,
    avec un grand sourire,il les a regardés....
    Il avait l'air si joyeux,si émerveillé
    qu'aucun n'a eu envie de se moquer...
    Ils lui ont simplement demandé:
    "Avez-vous trouvé la clé?"
    Et en riant,il leur a répondu:
    "Mais oui,c'est moi , je suis la clé,
    je peux ouvrir toutes les serrures
    dont j'ai besoin...
    Maintenant,je le sais
    et je n'ai plus à m'en soucier."

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  • "J'aurai peut-être perdu la clé
    et tout le monde rit
    autour de moi et chacun me montre
    la clé énorme pendue à son cou.
    Je suis le seul à ne rien avoir
    pour entrer quelque part.
    Ils ont tous disparu et les portes closes laissent la rue
    .plus triste.Personne.Je frapperai partout.
    Des injures jaillissent des fenêtres et je m'éloigne.
    Alors ,un peu plus loin que la ville,
    au bord d'une rivière et d'un bois,
    j'ai trouvé une porte.Une simple porte à
    claire-voie et sans serrure.Je me suis mis derrière et,
    sous la nuit qui n'a pas de fenêtre mais de larges rideaux,
    entre la forêt et la rivière qui me protègent,j'ai pu dormir."

    Je ne sais pourquoi,ce poème m'émeut toujours et me plonge dans une rêverie éveillée où la solitude apparente n'est plus ressentie comme une souffrance...Il a su se trouver un abri précaire mais suffisant et il reste relié à tout l'univers.

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