• Elle avait passé son temps
    à attendre quelque chose qui ne venait pas
    quelque chose qui ne pouvait pas venir
    quelque chose qui venait
    seulement quand on ne l'attendait pas.

    Au soir de sa vie,elle comprenait
    qu'elle avait oublié de vivre.

    Elle décida désormais
    de boire chaque goutte de temps
    jusqu'à plus soif.

    Et ce qu'elle avait attendu
    est apparu
    inattendu
    auréolé de lumière
    et elle l'a reconnu.

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  • Première neige de la saison.
    Il y ceux qui se désolent et tremblent en sortant leur voiture.
    Et il y a ceux qui se réjouissent et s'émerveillent devant la beauté du paysage, ceux qui adorent se sentir chamboulés par le changement, ceux pour qui la neige c'est jour de fête.
    Un peu de soleil hier après-midi..Allons nous promener et respirons allègrement cet air chargé de neige qui se savoure comme une coupe de champagne et nous enivre tout aussi bien..Ivre de neige ! 
    quelle délicieuse ivresse !
    Et voici un petit poème de Guy-Charles Cros
    "On s'éveille
    du coton dans les oreilles,
    une petite angoisse douce
    autour du coeur,comme mousse.
    C'est la neige,l'hiver blanc
    sur ses semelles de liège
    qui nous a surpris dormant"

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  • Encore un texte écrit il y a  vingt ans et qui me permet de percevoir le chemin parcouru


    Les forces qui me dévorent
    depuis trop longtemps
    et si durement,
    désormais,je veux les écouter
    aussi longuement
    que leur cri retentira.

    Que se taisent plutôt
    ceux qui s'imaginent
    qu'il dépend de moi
    de les étouffer à nouveau.

    La violence de leurs voix
    c'est le refus de l'injustice qui détruit.
    Il importe de les entendre;

    plus de voile pudique sur la réalité,
    plus d'hypocrisie,
    plus de tromperie sur soi-même,
    plus besoin de nier sa souffrance.

    Trop longtemps,j'ai fait taire mes démons intérieurs;
    Maintenant,je veux les écouter
    malgré le vertige et la blessure béante,
    les apprivoiser
    et faire cesser enfin
    cette terreur qui raidit  et détruit.

     


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  • Vertige de la descente
    les immeubles lointains et flous
    s'approchent et m'accueillent
    au bas de la pente.


    Je ferme les yeux.
    M'apparaît soudain
    dans un ciel brumeux
    un visage plein.


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  • Par hasard,je tombe sur ce poème du suédois Folke Wirén et je m'en enchante. ..Après pareille tempête,il est bien nécessaire de trouver un lieu de paix


    "Au crépuscule la tempête piqua une folle colère

    et le temps perdit la raison

    Du creux du vent cinq hurlememnts montèrent

    et cinq pins furent projetés en mer

    comme roseaux . Stupéfaits nous gravîmes

    l'escalier pour contempler

    nos cinq ciels abattus ;Mais nous ne vîmes

    que la lune,qui levait la tête

    hors de l'eau . impassible,inaccessible

    elle souriait

     

    Alors nous rentrâmes

    chez nous et méditâmes

    ce qu'il y a d'éphémère dans toute tempête

    et toute folie."              Folke Wiren

     


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