-
Par gazou . le 16 Décembre 2008 à 08:09Elle avait passé son temps
à attendre quelque chose qui ne venait pas
quelque chose qui ne pouvait pas venir
quelque chose qui venait
seulement quand on ne l'attendait pas.
Au soir de sa vie,elle comprenait
qu'elle avait oublié de vivre.
Elle décida désormais
de boire chaque goutte de temps
jusqu'à plus soif.
Et ce qu'elle avait attendu
est apparu
inattendu
auréolé de lumière
et elle l'a reconnu.
15 commentaires -
Par gazou . le 14 Décembre 2008 à 07:41
Première neige de la saison.
Il y ceux qui se désolent et tremblent en sortant leur voiture.
Et il y a ceux qui se réjouissent et s'émerveillent devant la beauté du paysage, ceux qui adorent se sentir chamboulés par le changement, ceux pour qui la neige c'est jour de fête.
Un peu de soleil hier après-midi..Allons nous promener et respirons allègrement cet air chargé de neige qui se savoure comme une coupe de champagne et nous enivre tout aussi bien..Ivre de neige !
quelle délicieuse ivresse !
Et voici un petit poème de Guy-Charles Cros
"On s'éveille
du coton dans les oreilles,
une petite angoisse douce
autour du coeur,comme mousse.
C'est la neige,l'hiver blanc
sur ses semelles de liège
qui nous a surpris dormant"
16 commentaires -
Par gazou . le 12 Décembre 2008 à 08:53
Encore un texte écrit il y a vingt ans et qui me permet de percevoir le chemin parcouru
Les forces qui me dévorent
depuis trop longtemps
et si durement,
désormais,je veux les écouter
aussi longuement
que leur cri retentira.
Que se taisent plutôt
ceux qui s'imaginent
qu'il dépend de moi
de les étouffer à nouveau.
La violence de leurs voix
c'est le refus de l'injustice qui détruit.
Il importe de les entendre;
plus de voile pudique sur la réalité,
plus d'hypocrisie,
plus de tromperie sur soi-même,
plus besoin de nier sa souffrance.
Trop longtemps,j'ai fait taire mes démons intérieurs;
Maintenant,je veux les écouter
malgré le vertige et la blessure béante,
les apprivoiser
et faire cesser enfin
cette terreur qui raidit et détruit.
17 commentaires -
Par gazou . le 9 Décembre 2008 à 07:18
Vertige de la descente
les immeubles lointains et flous
s'approchent et m'accueillent
au bas de la pente.
Je ferme les yeux.
M'apparaît soudain
dans un ciel brumeux
un visage plein.
13 commentaires -
Par gazou . le 5 Décembre 2008 à 00:00
Par hasard,je tombe sur ce poème du suédois Folke Wirén et je m'en enchante. ..Après pareille tempête,il est bien nécessaire de trouver un lieu de paix
"Au crépuscule la tempête piqua une folle colère
et le temps perdit la raison
Du creux du vent cinq hurlememnts montèrent
et cinq pins furent projetés en mer
comme roseaux . Stupéfaits nous gravîmes
l'escalier pour contempler
nos cinq ciels abattus ;Mais nous ne vîmes
que la lune,qui levait la tête
hors de l'eau . impassible,inaccessible
elle souriait
Alors nous rentrâmes
chez nous et méditâmes
ce qu'il y a d'éphémère dans toute tempête
et toute folie." Folke Wiren
12 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique