• Quel goût de mort
    cet amour que tu m'apportes?
    C'est une prison sans porte
    et sans fenêtre
    sans même l'espoir d'un verrou
    qu'un jour l'on pourrait pousser
    sans même la vue d'un barreau
    que l'on pourrait briser.
    C'est un bulle cotonneuse
    hermétiquement close
    dans laquelle l'air se raréfie
    et nos membres s'atrophient
    et l'on y perd la vision
    même de l'horizon
    et le sens de la résistance.
    C'est un amour de faiblesse
    où périr est le but suprême
    où l'on devient victime et bourreau
    à tour de rôle
    où chacun se fige
    tel un spectre
    privé de mouvement et de liberté.

    Soudain le goût d'être
    me pénètre
    Je n'ai plus à me défendre
    Il n'y a plus d'agresseur
    Je suis hors d'atteinte
    il n'y a plus de bourreau
    Je ne suis plus victime
    et ma colère et ma frayeur
    deviennent compassion et douceur.
    Je n'ai plus peur
    le bleu du ciel m'a envahi
    et ma prison s'est évanouie.


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  • "Lorsque tu es loin
    ta voix
    résonne en moi.
    il n'y a pas de mots
     pour définir ce
    chemin intérieur.

    Un jour
    tu écriras
    le poème à venir
    qui hésite toujours sur
    le chemin à prendre.

    Ce poème
    toujours en
    retard sur nous."



    "Si vraie
    la vie
    lorsque je pense à toi.
    Si vraie
    que les mots n'existent plus."



    Ils ne font plus  écran
    à la rotation du monde
    tout contre nous"






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  • Chaque parcelle de sa peau
    hurle et frémit
    dans l'attente de l'homme.
    Attente violente,irritante,épuisante
    Attente qui paralyse ses gestes,
    gestes arrêtés dans leur mouvement
    gestes qui ne peuvent prendre leur ampleur
    et dont la brusquerie étonne
    et traduit la faim.
    Manque si énorme
    et si fort centré sur lui-même
    qu'il éloigne ceux-là même
    qui pourraient l'apaiser
    mais qui s'effarent de la demande trop grande.
    Ne reste que l'homme à la curiosité ironique
    Ne reste que l'homme habité par la bonté
    mais vide de désir
    et la faim la déchire.
    Pourtant sa faim est respectable
    Sa faim est signe de sa grandeur
    Sa faim est désir de vivre...

    Quel homme la fera naître à elle-même?
    Quel homme la délivrera de son désir de mort,
    de cette agressivité larvée dont elle s'égratigne,
    jusqu'à faire venir le sang.
    Et la plaie s'avive et s'enlaidit
    Et la plaie fait peur
    Et le cercle de la solitude s'agrandit
    Elle vit dans un désert intérieur
    et son être s'exacerbe et gémit...
    Quel homme lui donnera l'arrondi de la féminité?


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  • Où t'en vas-tu,la belle,
    où t'en vas-tu commeça?
    où te mène un si bon pas?

    Où vais-je?Je ne sais pas,
    c'est le chemin qui le dira.
    S'il me fait signe,je le suis;
    s'il se tait,je le fuis.

    Et surprise,surprise,
    sur le chemin où je ne savais pas
    que j'irai,
    sur le chemin de la Déserte,
    me voici.

    Les herbes hautes me frolent,
    les herbes folles me giflent,
    bise,heurtebise,
    têtue,je continue.
    Les ronces m'agrippent,
    les ronces me griffent
    têtue,je continue,
    le chemin m'appelle et je le suis.

    La boue colle à mes pieds,,
    dans la boue,je m'enfonce,
    têtue,je continue.
    Le chemin est étroit
    mais il m'appelle
    et je l'entends,
    la ridondaine,la ridonda.

    Il longe un champ,
    un champ de tournesols géants,
    un champ de visages tournesols,
    échevelés et chenus,
    Dieu,qu'ils sont nus
    mais qu'ils sont grands!
    Plus loin des petits chardons bleus
    et des gros champignons blancs
    sur la souche des arbres.

    La Vie est là
    et je la suis.


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  • Après un longue pause,Gelsy nous est revenue
    Alors pour fêter ce retour et vous donner envie d'aller lui dire un petit bonjour (elle est dans mes liens,cliquez sur mots et couleurs)je vous transcris un de ces poèmes

    "Comment faire pour être légère
    comme une plume d'éléphant
    comme une tombe à ciel ouvert
    comme une alouette en plein chant?

    Comment rire quand la lune rousse
    gèle la sève au coudrier
    l'herbe de bison sous la mousse
    infecte la plante du pied?

    Dites-moi si le temps qui passe
    est bon à boire comme vodka
    de bon marché,quand les babasses
    martèlent le silence des bois.

    L'époque,chers,est bien étrange,
    on n'y trouve plus ses petits
    pleine de lingots dans la fange
    ivre de fureurs et de cris.

    Et chanter,dites?est-il facile?
    quand la nuit resserre ses dents?
    j'ai peur de me faire trop de bile
    sans pouvoir alléger le temps;

    La fleur qu'on appelle souci
    comme rose se cueille pourtant."  GELSY


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