-
Par gazou . le 28 Septembre 2008 à 08:57
Quel goût de mort
cet amour que tu m'apportes?
C'est une prison sans porte
et sans fenêtre
sans même l'espoir d'un verrou
qu'un jour l'on pourrait pousser
sans même la vue d'un barreau
que l'on pourrait briser.
C'est un bulle cotonneuse
hermétiquement close
dans laquelle l'air se raréfie
et nos membres s'atrophient
et l'on y perd la vision
même de l'horizon
et le sens de la résistance.
C'est un amour de faiblesse
où périr est le but suprême
où l'on devient victime et bourreau
à tour de rôle
où chacun se fige
tel un spectre
privé de mouvement et de liberté.
Soudain le goût d'être
me pénètre
Je n'ai plus à me défendre
Il n'y a plus d'agresseur
Je suis hors d'atteinte
il n'y a plus de bourreau
Je ne suis plus victime
et ma colère et ma frayeur
deviennent compassion et douceur.
Je n'ai plus peur
le bleu du ciel m'a envahi
et ma prison s'est évanouie.
14 commentaires -
Par gazou . le 26 Septembre 2008 à 07:57"Lorsque tu es loin
ta voix
résonne en moi.
il n'y a pas de mots
pour définir ce
chemin intérieur.
Un jour
tu écriras
le poème à venir
qui hésite toujours sur
le chemin à prendre.
Ce poème
toujours en
retard sur nous."
"Si vraie
la vie
lorsque je pense à toi.
Si vraie
que les mots n'existent plus."
Ils ne font plus écran
à la rotation du monde
tout contre nous"
11 commentaires -
Par gazou . le 13 Septembre 2008 à 08:25
Chaque parcelle de sa peau
hurle et frémit
dans l'attente de l'homme.
Attente violente,irritante,épuisante
Attente qui paralyse ses gestes,
gestes arrêtés dans leur mouvement
gestes qui ne peuvent prendre leur ampleur
et dont la brusquerie étonne
et traduit la faim.
Manque si énorme
et si fort centré sur lui-même
qu'il éloigne ceux-là même
qui pourraient l'apaiser
mais qui s'effarent de la demande trop grande.
Ne reste que l'homme à la curiosité ironique
Ne reste que l'homme habité par la bonté
mais vide de désir
et la faim la déchire.
Pourtant sa faim est respectable
Sa faim est signe de sa grandeur
Sa faim est désir de vivre...
Quel homme la fera naître à elle-même?
Quel homme la délivrera de son désir de mort,
de cette agressivité larvée dont elle s'égratigne,
jusqu'à faire venir le sang.
Et la plaie s'avive et s'enlaidit
Et la plaie fait peur
Et le cercle de la solitude s'agrandit
Elle vit dans un désert intérieur
et son être s'exacerbe et gémit...
Quel homme lui donnera l'arrondi de la féminité?
20 commentaires -
Par gazou . le 12 Septembre 2008 à 07:05
Où t'en vas-tu,la belle,
où t'en vas-tu commeça?
où te mène un si bon pas?
Où vais-je?Je ne sais pas,
c'est le chemin qui le dira.
S'il me fait signe,je le suis;
s'il se tait,je le fuis.
Et surprise,surprise,
sur le chemin où je ne savais pas
que j'irai,
sur le chemin de la Déserte,
me voici.
Les herbes hautes me frolent,
les herbes folles me giflent,
bise,heurtebise,
têtue,je continue.
Les ronces m'agrippent,
les ronces me griffent
têtue,je continue,
le chemin m'appelle et je le suis.
La boue colle à mes pieds,,
dans la boue,je m'enfonce,
têtue,je continue.
Le chemin est étroit
mais il m'appelle
et je l'entends,
la ridondaine,la ridonda.
Il longe un champ,
un champ de tournesols géants,
un champ de visages tournesols,
échevelés et chenus,
Dieu,qu'ils sont nus
mais qu'ils sont grands!
Plus loin des petits chardons bleus
et des gros champignons blancs
sur la souche des arbres.
La Vie est là
et je la suis.
14 commentaires -
Par gazou . le 7 Septembre 2008 à 09:44
Après un longue pause,Gelsy nous est revenue
Alors pour fêter ce retour et vous donner envie d'aller lui dire un petit bonjour (elle est dans mes liens,cliquez sur mots et couleurs)je vous transcris un de ces poèmes
"Comment faire pour être légère
comme une plume d'éléphant
comme une tombe à ciel ouvert
comme une alouette en plein chant?
Comment rire quand la lune rousse
gèle la sève au coudrier
l'herbe de bison sous la mousse
infecte la plante du pied?
Dites-moi si le temps qui passe
est bon à boire comme vodka
de bon marché,quand les babasses
martèlent le silence des bois.
L'époque,chers,est bien étrange,
on n'y trouve plus ses petits
pleine de lingots dans la fange
ivre de fureurs et de cris.
Et chanter,dites?est-il facile?
quand la nuit resserre ses dents?
j'ai peur de me faire trop de bile
sans pouvoir alléger le temps;
La fleur qu'on appelle souci
comme rose se cueille pourtant." GELSY
13 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique