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Par gazou . le 19 Février 2019 à 10:52
"Une sauterelle sautillant
sur les pâquerettes d'un champ
un mois de septembre à midi
psst ! psst ! c'est son cri (bis)
une tourterelle au sommet
du plus grand arbre des forêts
roucoule à qui veut bien l'entendre
brou ! brou ! c'est si tendre (bis)
c'est la fanfare des champs
les mouches devant
l'abeille derrière
c'est l'alouette au verger
le chien au verger
et les petits cochonseux ?...
...euh...dans le fossé !
un petit poulain dans les bois
galopin galope ma foi
aussi vite que la lumièreTagadagadac dans les airs (bis)
gentil Pégase des prairies
il a rattrapé la souris
il l'a montée en amazone
tagadagadac ça résonne (bis)
un lutin lapin malicieux
a dit au dindon prétentieux
...mais que peut dire un lutin lapin malicieux
à un dindon prétentieux? ..il peut lui dire
"bonjour monsieur qu'est-ce qu'il fait beau !"
et comme le dindon glougloute il répond
" glou glou ! il fait beau glou glou ! et moi je vais dans l'eau !"
c'est la chamade des chants
les mouches devant
l'abeille derrière
c'est là c'est là ...
c'est là que les petits cochons qui étaient dans le fossé
nous ont embrassé !" Philippe Forcioli
15 commentaires -
Par gazou . le 12 Février 2019 à 07:44
Oh j'aimerais la trouver la chanson
qui t'accompagne la nuit le jour
qui dans la nuit te soit la lampe
la bonne étoile la voie d'amour
Oh j'aimerais le trouver ce refrain
brin de campagne pour citadins
et qu'il se pose sur ton épaule
l'oiseau qui niche en mon jardin.
oh ce couplet que j'adresse
à l'inconnu et son mystère
ah quelle affaire d'être reçu
le petit prince est dérisoire
rose à la bouche et sang dessus
pour un écho de joies secrètes
oh l'ai trouvée la clé de la parole
ouvrant les coeurs et les maisons
la clé de sol la clé des songes
où les mensonges font des chansons
oh l'ai trouvée l'ai perdue c'est la règle
à cloche rime à croche pied
ce long poème où je musarde
c'est précipice et doux sentier
oh ce couplet que je tresse
c'est un dessin d'enfant chagrin
qui se rachète en coloriant
maison naïve arbre devant
et chemin vert qui s'insinue
entre collines jusqu'à la nue
oh j'aimerais la trouver la chanson
comme un enfant qui lance vers le ciel
un ballon
16 commentaires -
Par gazou . le 5 Février 2019 à 06:23
J'ai découvert ce poème de Marie Noël lors d'un concert .
Philippe Forcioli le chantait merveilleusement bien...Et cela m'avait fortement émue
" La douleur a fondu sur ma chair. La douleur
A passé renversant mon cerveau d’un coup d’aile.
Et je me suis battu seul à seule avec elle
Toute la nuit, sans voir, comme avec un voleurEt me voilà gisant mais je ne suis pas mort
Prends garde à toi, douleur, à peine est-ce une trêve
Prends garde à toi, douleur, déjà je me relève
Prends garde à toi, demain, je serai le plus fort.
La douleur m’a jeté garrotté dans sa forge
Elle m’a retourné les deux yeux à l’envers
Pour m’empêcher d’y voir elle a tordu mes nerfs
Pour m’étrangler comme des cordes à ma gorge .Prends garde à toi ! Je t'empoignerai par les ailes,
Je te les casserai comme un bout de bois sec
Et les petits enfants s'amuseront avec
Je te les briserai ces deux poignets rebelles
Et partout où j'irai tu iras me suivant
Aussi loin qu'à mon gré je voudrai t'y contraindre
et les maisons la nuit t'écouteront te plaindre
Comme un aigle blessé qui lutte avec le vent.
Je brûlerai tes yeux pour éclairer mon livre
Je marcherai sur toi comme sur un chemin
Ton sang j’en ferai boire à tout le genre humain.
Je le lui servirai jusqu’à ce qu’il soit ivre.
Pour m’élever au ciel j’ouvrirai pas à pas
Dans ta chair les degrés d’une échelle vivante,
Je te commanderai, tu seras ma servante
Et quand je te crierai : « Chante ! » tu chanteras." Marie Noël
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Par gazou . le 29 Janvier 2019 à 08:09
Ce poème m'accompagne depuis longtemps
" Il faut être toujours ivre. tout est là. C'est l'unique question.
Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre,
il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue,
demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge,
à tout ce qui fuit,
à tout ce qui gémit,
à tout ce qui roule,
à tout ce qui chante,
à tout ce qui parle,
demandez quelle heure il est;
et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge vous répondront:
"Il est l'heure de s'enivrer. Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous;
enivrez-vous sans cesse !
De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise ! "
20 commentaires -
Par gazou . le 22 Janvier 2019 à 08:36
" La clarté de ces bois en mars est irréelle,
Tout est encore si frais qu'à peine insiste-t-elle.
Les oiseaux ne sont pas nombreux; tout juste si,
très loin, où l'aubépine éclaire les taillis,
le coucou chante. On voit scintiller des fumées
qui emporte ce qu'on brûla d'une journée,
la feuille morte sert les vivantes couronnes,
et suivant la leçon des plus mauvais chemins,
sous les ronces, on rejoint le nid de l'anémone,
claire et commune comme l'étoile du matin." Philippe Jaccottet
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