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    "Le gitan solitaire écrit les dernières pages de son évangile nomade.

    Il achève la dictée murmurée par le vent, le vent qui s'est assis dans la roulotte de son âme.

    La lune vient s'asseoir près de lui sur une petite chaise de paille.

    L'aube et la nuit sont comme deux soeurs enlacées, mais les dormeurs sont encore dans la frayeur des cauchemars.

    le gitan au coeur usé et aux mains sales d'avoir trop changé les roues de l'âme de sa verdine écrit un rêve réel : que de boue et de pluie glacée, que de chants chantés par les tempêtes et son fils si petit blotti dans l'âme du bois!

    Le feu de pensées s'éteint dans la nuit et sa fumée s'estompe dans le ciel de banlieue;

    Il va pleuvoir.

    la pluie s'infiltrera dans sa caravane insalubre, et la vérité s'agenouillera au pied de la misère aux cheveux noirs."

                                   Jean- Marie Kerwich (L'évangile du gitan)


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  • C'est un poème qui, depuis longtemps , m'enchante et m'habite

    C'est Mannick qui le chante.

    https://youtu.be/ZUgFNuDgDYo

     

    Quand j'étais petite fille je voulais

    des étoiles et des chemins comme jouets,

    des orages sur mes étés,

    des tempêtes sur mes sentiers,

    un grand ciel sauvage et blanc,

    des soleils et des torrents.

    On m'a donné une poupée.

    On m'a dit: surtout maintenant,

    ne joue plus les garçons manqués,

    reste auprès de ta maman.

    C'était dur d'être une fille,

    en ce temps-là, ma chérie,

    il fallait être gentille,

    ne parle pas, sois jolie.

    Oui, mais le monde a changé.

    Il ne faut plus écouter

    ceux qui t'empêchent de vivre et d'aimer.

     

    Dans l'histoire de mes dix ans,

    l'aventure est au coeur du vent

    qui soufflait sur notre vie, nos vacances et nos jeudis.

    On m'a dit: fini de rêver,

    laisse tes livres et tes chansons.

    Il fallait être gentille,

    ne parle pas , sois jolie

    Il faut coudre et repasser,

    il faut ranger la  maison.

    C'était dur d'être une fille, en ce temps-là, ma chérie, il fallait être gentille,

    ne parle pas, sois jolie.

    Oui, mais le monde a changé, il ne faut plus écouter

    ceux qui t'empêchent de vivre et d'aimer.

     

    Quand j'étais petite fille, je voulais

    des étoiles et des chemins comme jouets.


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    Parole                       

     

    Au coeur de l'amour blessé

    Au coeur de la vie blessée

    Au coeur de l'homme blessé

     

    Quelle parole dire

    qui soit  parole de paix

    qui soit parole d'espoir

    qui soit parole de guérison?

     

    Peut-être parole sans parole

     

    Il y a des silences qui apportent la paix

    Il y a des regards qui apportent l'espoir

    Il y a des mains qui apportent la guérison

     

    Mais qu'on parle ou qu'on se taise

    Que ce soit par amour

     

    La blessure de la vie ne supporte

    ni l'hypocrisie, ni la pitié

    mais seulement l'Amour et la Tendresse.    jo Gohier


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    Dites-lui par les tuyaux
    Qu’ils n’auront pas notre peau

    L’âme ça n’a pas de tête
    A couteau ni à courbette

    Que dans tous les coins obscurs
    Son nom a gravé les murs

    Qu’ils ont cette peur étrange
    Que tous les destins s’échangent

    Taulards des six cents cachots
    Ce matin le ciel est beau

    Ils savent qu’on les regarde
    Qu’ils ont la gueule blafarde

    Taulards des six cents cachots
    Approchez-vous des barreaux

    On va gâcher leur aurore
    Nous frérots on vit encore

    Que la honte dégouline
    Dans la cour aux guillotines

    Taulards des six cents cachots
    On dira le dernier mot

                                             Louis Calaferte


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  •                                     CREDO

     

    Je crois en ceux qui marchent

    à pas nus

    face à la nuit.

     

    Je crois en ceux qui doutent

    et face à leur doute

    marchent.

     

    Je crois en la beauté oui

    parce qu'elle me vient des autres.

     

    Je crois au soleil au poisson

    à la feuille qui tremble

    et puis meurt

    en elle je crois encore

    après sa mort.

     

    Je crois en celui

    qui n'a de patrie

    que dans le chant des hommes.

     

    Et je crois qu'on aime la vie

    comme on lutte

    à bras le corps.

     

    Jean-Pierre Siméon

    (Sans frontières fixes)


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