• J'ai terminé, il y a quelque temps, la lecture du livre de Philippe di Borgo

                                "LE SECOND SOUFFLE"

    Vous vous rappelez le héros du film "Les Intouchables"

     

    De même que, malgré la dureté du sujet,  après avoir vu ce film, j'avais retrouvé le fil de la vie, l'énergie pour continuer ce chemin perfois si âpre que la vie nous offre,

    De même, après avoir lu ce livre si sincère, je retrouve des forces et , comme le dit un critique, une respiration plus ample, un souffle retrouvé.

     

    Cela paraît totalement incroyable, improbable que ce riche tétraplégique ait pu rencontrer et faire confiance, malgré les apparences, à ce jeune Abdel qui paraît si instable et brutal...Et pourtant c'est la réalité.

    Lui a su voir et faire fructifier tout ce qu'il ya vait de bon et de riche dans ce jeune Abdel si mal parti dans la vie  

    Et Abdel a su lui redonner, à lui l'handicapé, le goût de vivre .

     

    J'ai aimé aussi les très belles pages où il parle de sa femme morte d'un cancer, où il dit combien sa présence l'a réconforté après l'accident.

    J'ai admiré que, même tétraplégique, il soit encore capable d'aimer  et de se faire aimer d'une nouvelle compagne...La vie n'a pas dit son dernier mot

     

    "Tant qu'il y a encore de l'énergie, notre vie est une beauté en soi et il serait lamentable de ne pas l'apprécier" dit-il

    Et il me semble que les mots "énergie" et  "amour" sont un peu synonymes


    16 commentaires
  •  

     

    "Un sage prit la parole et dit : " Tout le chemin de la vie, c'est de passer de l'ignorance à la connaissance, de  l'obscurité à la lumière, de l'esclavage des sens  à la liberté de l'esprit, de l'inaccompli à l'accompli, de l'inconscience à la conscience, de la peur à l'amour.

     

      Cette quête , c'est la plus belle aventure qui soit : l'aventure intérieure de la sagesse. Pour cela, peu importe que tu sois riche ou pauvre, humble ou puissant, petit ou grand. La sagesse est offerte à tous . Elle se donne gratuitement . Il suffit juste de la désirer . et toute la vie t'apparaîtra pour ce qu'elle est : un parcours initiatique

     

     

    7ao-t-2008-013.jpg

     

     

      Allons, mets-toi en marche et va vers toi-même ! Alors l'avenir te sourira."

     

                                                     Frédéric Lenoir (L'âme du monde)                         


    15 commentaires
  • Nous sommes en avril 1937 à Guernica.

    Le jeune Basilio peint des hérons cendrés dans les marais, alors que tous redoutent l'arrivée des nationalistes.

     

    Plus tard, à Paris, il découvre le "Guernica" peint par Picasso  qui décrit la tragédie de la ville alors que, lui, le peintre célèbre, n'en a pas été témoin.

    Tous deux nous font réfléchir sur les drames provoqués par la guerre et sur la nécessité de l'art pour nous parler de la condition humaine.

     

    Voici quelques extraits :

     

    "Il brûle de commencer à esquisser quelques traits...Mais ce serait oublier le temps des apprivoisements et prendre le risque de le mettre en fuite;

    Non, il faut d'abord acquérir la certitude d'avoir été repéré par le héron. Lui laisser le temps d'évaluer tranquillement la menace, puis, minute par minute, de se rassurer sur elle.. Là seulement, il pourra maisser tomber le bras vers le sol, attraper un crayon gras et commencer à dessiner avec des gestes mesurés."

     

    "Quand même, il doit falloir une sacrée patience, dit le soldat.

    Faut surtout avoir envie de regarder, dit Basilio;

    De bien regarder les choses.

    Le héron, ce qu'on peut en voir et ce qu'on ne peut pas; Aussi, tout ce qui l'entoure. Tout ce qu'il y a dans l'air qu'on respire, le héron, toi et moi.

     

     

    " Evidemment, dit le curé. Tu vois, je me demande si, toi et moi, on s'intéresse pas aux mêmes choses en fait.

    Basilio lève les yeux.

    Toutes les choses qu'on ne voit pas.

    Tout ce qui palpite, sans figurer sur les images, ce qu'on éprouve avec force et qui se refuse à nos sens premiers, et dont on voudrait tellement témoigner pourtant."

     

    J'ai bien aimé  ce jeune peintre autodictate, Basilio, cette passion qui l'habite et qui lui fait sentir avec tant d'intensité toutes les vibrations de la vie...A la fin du livre on assiste à la rencontre de Picasso avec le jeune garçon..A nous d'imaginer la suite...


    14 commentaires
  • Jeanne Benameur, c'est une auteur que j'aime bien, qui ne m'a jamais déçue.

     

    Elle a été professeur dans des établissements dits difficiles jusqu'en 2001

    Alors quand elle décide d'écrire une histoire qui se passe dans un collège de banlieue, elle sait de quoi elle parle....

     

    C'est la fin de l'année, c'est le dernier conseil de classe et le sort des élèves va se décider et certains attendent...avec beaucoup d'anxiété.

    Voilà ce que nous raconte ce roman.

    Et ce faisant, elle nous fait le portrait d'élèves, de parents, et de professeurs :des portraits très divers, des portraits pleins d'humanité...Même ceux qui peuvent au premier abord paraître antipathiques, vus  par Jeanne Benameur, retrouvent  leur beauté secrète....

     

     

    Quelques extraits :

     

    " Elle se sent plate. Elle a le sentiment qu'on pourrait la glisser dans la fente de n'importe quelle boîte.

     

    "Elle a peur...Comme si on allit lui dessiner une vie et qu'elle n'en aurait plus jamais d'autre."

     

    " il redresse les épaules. Dans le corps d'abord, c'est dans le corps, il le sait, que les mots doivent respirer; Quand les épaules s'écartent, le monde est vaste. On peut faire face.

     

    (quand on écrit)  on s'aventure. On part en explorateur comme les chercheurs d'or, on ose creuser dans la boue. Il ne faut pas hésiter à se salir les mains quand on veut écrire....Avec les mots, on devient.

    En allant au plus profond de soi, on trouve tous les autres. Parce que nous sommes des semblables...


    22 commentaires
  • Je ne connais pas cet auteur et je le découvre au hasard des emprunts faits à la médiathèque

    et je suis séduite par son style, son humour, son originalité.

     

    NIHAD SIREES est né en Syrie, à Alep...Il est connu dans tout le monde arabe pour ses romans et ses séries télévisées mais c'est la première fois qu'un de ses romans est traduit en français...

    Certes c'est un roman mais l'on peut comprendre cependant que son histoire s'inspire quand même beaucoup de la réalité.

     

    Il nous parle d'un pays qui subit une dictature.

    Entre deux éclats de rire, il nous raconte des choses atroces mais il nous faut prendre le temps de la réflexion pour nous rendre compte combien les êtres humains sont malléables et facilement oublieux de leur dignité quand la peur les gouverne

     

    Je vous en donne quelques extraits

    "Le brouhaha assourdissant causé par les slogans et les haut-parleurs lors de nos défilés est essentiel dans ce processus de suppression de la pensée. Car la pensée est une vraie calamité, voire un crime de haute trahison envers le Leader. comme le calme et la tranquillité poussent les gens à réfléchir, attirer périodiquement les foules dans ces défilés pleins de tumulte est indispensable pour leur laver le cerveau et les empêcher de basculer dans le crime de pensée. Car sinon, à quoi rimerait tout ce brouhaha? De toute façon, pour aimer le leader, on n'a guère besoin de penser, c'est un amour qui va  de soi....(page 25)

     

    "Le rire et le sexe sont deux armes dont nous disposons pour nous maintenir en vie...(page 128)

     

    "La meilleure leçon que j'ai apprise aujourd'hui, c'est la manière d'ignorer le tintamarre ambiant - je vais d'ailleurs donner la recette à ceux de mes lecteurs qui, comme moi, sont sensibles au bruit. en fait, c'est très simple : il suffit de se replier à l'intérieur de soi pour prêter l'ouïe à sa voix intérieure ; ainsi on oublie tous ces bruits gênants qui contribuent au vacarme."(page 166)

     

                                                                   Nihad-Sirees.jpg


    12 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique