•   C'est avec circonspection que j'ai lu ce conte.

     

    Que veut-il nous dire?

     

    Que notre destin est tracé et que notre seule liberté consiste à le suivre.

     

    Ce serait bien affligeant...

     

    Et puis le héros de ce conte n'accepte pas son destin, au contraire, il veut fuir;

     

    Et c'est justement, en voulant y échapper, qu'il se précipite vers sa mort prochaine.

     

    C'est sa peur morbide qui lui fait faire n'importe quoi et cause son malheur.

     

    Mais, diront certains, s'il était resté là où il était, là où il avait croisé l'ange de la mort,

     

    qu'aurait fait ce dernier ?

     

    Serait-il allé quand même en Inde puisqu'on le lui avait ordonné

     

    ou l'aurait-il cueilli là où il l'avait rencontré, à Jérusalem ?

     

    ou perplexe, n'aurait-il rien fait du tout ?

     

    Peu importe après  tout;

     

    Ce que veut nous dire ce conte, me semble-t-il,  c'est que la peur est souvent mauvaise conseillère et la cause de bien des maux.

     

    C'est la peur qui est la source de la plupart de nos souffrances.

     

    Alors tentons de nous en libérer

     

    et d'accueillir ce qui vient paisiblement;

     

    et quand il viendra,  l'ange de la mort

     

    car il viendra un jour,

     

    mais inutile de se précipiter dans ses bras,

     

    comme le fait ce pauvre homme,

     

    peut-être et pourquoi pas,

     

    saurons-nous l'accueillir avec le sourire,

     

    et sans trembler,

     

    et en le regardant droit dans les yeux.


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  • C'est le soir

    Un peu de fraîcheur

    enfin...

    Le soleil vient se cacher dans un gros nuage noir.

    Le nuage se regarde et il ne se reconnaît plus

     

    C'est moi qui suis si beau,

    moi qui diffuse

    une si belle clarté,

    moi avec ses auréoles dorées,se dit-il

    tout ébaubi.

    Est-ce vraiment moi?

    Et il n'en revient pas..

     

    Une barque de lumière

    vient flotter sur lui

    et grandit peu à peu...

    Et le soleil réapparaît

    et lui dit :

    Quand je viens habiter chez toi, je me confonds avec toi,

    je deviens nuage et tu deviens soleil.

     

    Quand nous nous quitterons,

    nous garderons le souvenir de cet instant d'harmonie

    et nous en serons enrichis. 


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  •  

    Quand je suis retournée voir le docteur lundi soir, la perspective d'une série de piqûres intraveineuses ne m'enchantait guère, je l'avoue...Il y a quand même beaucoup mieux pour occuper ses journées.

    Mais l'infirmière qui vient me voir le soir fait cela avec tant de compassion et de douceur

     que j'oublie qu'elle vient pour une piqûre (j'en ai déjà reçu deux);

    D'abord, elle veille à ce que vous soyez bien installée confortablement.

    Ensuite, elle va très doucement, chacun de ses gestes ressemble à une caresse...très lentement elle laisse pénétrer le liquide, cela prend un certain temps, et quand elle a retiré l'aiguille, elle garde votre bras dans sa main et le masse et il vous semble que ses mains vont extirper tout le mal qui s'est introduit en vous.

    Et il est vrai que ce matin, cela va mieux...Bientôt, ce mauvais épisode sera dépassé...

    Mais je garderai précieusement en moi le souvenir de cette charmante infirmière.


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  • " A mon sens, la véritable fonction de l'artiste serait celle-là : transcender la réalité en invitant les autres à le faire aussi à leur façon. Il est clair qu'il n'y a rien de plus extraordinaire que de voir une personne mise en confiance nous révéler sa richesse intérieure. Il n'y a pas de meilleure guériosn pour la planète que la révélation du soi. Cela libère la personnalité de ses doutes. Elle s'ouvre enfin à la grâce, à la poésie du monde, au subtil de la vie. Elle s'ouvre à l'amour, elle devient amour. Par l'art, il nous faut aborder l'être humain différemment, avec douceur et bienveillance, afin de faire "émerger" ce nouveau qui dort en lui. Tout le vrai et juste travail d'un bon artiste consiste à relier la personne à la grâce...

    Mais attention: deux points importants...

    Voici le premier : relier une personne à la grâce peut provoquer de l'orgueil chez l'artiste enseignant. Celui-ci peut se transformer en "sauveur" et tenter d'exercer une emprise chez celui qu'il essaie d'éveiller...

    Quant au second point, il concerne le  Soi enfin révélé, il est important de comprendre qu'il ne faut pas s'y attacher. Comme tout, nous sommes forme rejoignant le sans forme. nous ne sommes que de passage."

                                           

                                           Marc Vella (Eloge de la fausse note, page 20)

     

     

     

    Petite pause ce week-end

    A lundi

                      


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  •  

    Bonne soirée, d'autant meilleure qu'elle est imprévue...

    La veille, un ami me dit : "Je vais voir Guidoni demain soir"

    -"J'irai bien avec toi" lui dis-je

    -"D'accord, c'est mieux que d'y aller tout seul"

    Et nous voilà  donc partis à la découverte de ce chanteur que nous ne connaissons que pour l'avoir écouté sur des CD...

    c'est notre jour de chance, nous avons une place au premier rang, il y en a qui préfèrent être un peu plus loin, mais nous cela nous convient bien.

    Ce soir, Guidoni nous chante Prévert....Il est accompagné d'un pianiste qui vit la musique non seulement au bout de ses doigts mais dans tout son corps....

    Au bout de trois quarts d'heure, tous les deux nous saluent... comme si le spectacle était fini...

    Mais de rappel en rappel, trois quarts d'heure après , ils sont encore là

    Et c'est, sous les applaudissements répétés qu'ils  se retirent pour de bon...Il a l'art de surprendre

    Et nous partons le coeur content.

     

    "C'est plutôt dans la vie que j'ai l'impression de porter un masque" Jean Guidoni

     


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