• Il y a près de deux ans que j'ai écrit ceci et je ne suis pas très sûre d'avoir beaucoup avancé dans cette recherche

    Et la fatigue et la maladie ne sont pas des excuses suffisantes .

    Elles sont aussi là pour me rappeler que la vie est courte, dut-on vivre cent ans,

    et que chaque moment est précieux

    et mérite d'être vécu pleinement.

     

       Laisser ses désirs en suspens

          est avarice et crainte de manquer,

          c'est vue étroite et coeur momifié.

          Va jusqu'au bout de ton désir.

     

    S'il est réel,

    il renaîtra de ses cendres.

    S'il est illusoire,

    il s'évanouira en volutes de fumée

    et laissera place pour un feu plus rayonnant.

    "Va où ton coeur te mène

    et selon le désir de tes yeux".

    Et ne te dérobe plus à la plénitude.


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  • C'est une période bien agréable que ce début d'année....

    Des voisins viennent vous offrir leurs souhaits.

    Un autre vous invite pour manger la galette.

    Une amie de nos filles frappe à la porte, il ya plusieurs mois qu'on ne s'est vus, elle est de passage, elle fait une halte...quelle bonne surprise !

    Le téléphone sonne un peu plus souvent.

    Des petits messages vous arrivent dans la boîte aux lettres ou sur votre messagerie.

     

    C'est bien agréable de se sentir ainsi reliés.

     

    On se dit que cela pourrait être ainsi tout au long de l'année.

    Un peu plus d'attention à chacun

    tout en restant discret

    et , malgré la fatigue trop  présente et la toux, la vie prend tout de suite une autre couleur.

     

    Allons, donnons-lui de belles couleurs à cette année 2013


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  • "...J'ai compris que nous sommes tous capables du pire, non parce que nous sommes viscéralement mauvais, mais parce que nous sommes fragiles, blessés, frustrés. Nous avons des attentes auxquelles l'autre ne répond pas: nous allons alors le provoquer jusqu'à ce qu'il réagisse, nous allons lui faire du mal parce que nous avons mal. Une fois que nous avons admis la faille en nous, , nous ne pouvons plus avoir de jugements péremptoires sur les autres, nous nous situons  plutôt dans une attitude de compréhension qui, entendons-nous, ne signifie pas l'autorisation des agressions, mais la maîtrise de notre de notre propre violence en réponse à la violence. Notre hostilité se transforme en compassion, elle cesse d'être ce sentiment négatif qui nous dévore de l'intérieur et nous rend malheureux....

      Personnellement, chaque fois que j'ai répondu à la violence par la générosité, chaque fois que j'ai dépassé la vengeance, j'ai ressenti en moi la joie d'avoir résisté à un acte de instinctif pour rentrer dans une humanité profonde.

      A l'inverse, lorsque j'ai cédé au désir de vengeance...J'ai ressenti regret et  tristesse. En agissant ainsi, je  sens que je reste complice du mal qui ronge ce monde...la violence mimétique...qui entraîne l'humanité dans une voie de destruction sans issue. apprenons donc à lui opposer la force de l'amour et du pardon : c'est l'acte de résistance le plus courageux, le plus exigeant et le plus salutaire qui soit."

     

               Frédéric Lenoir (Petit traité de vie intérieure page 112)


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  • Il a cinq ans.

    Il ne connaît pas l'ennui.

    Seul ou avec d'autres, il accueille la vie

    avec engouement,

    avec appétit.

    La vie est un jeu continuel.

     

    Il dessine un château

    et se raconte des histoires

    pour accompagner son crayon.

    Il vient à nous et nous déclare :

    Je suis mort

     

    Puis il s'explique :

    C'est une grosse pierre du château que j'ai dessiné

    qui est tombée sur moi.

    Et il continue :

    Je suis un mort vivant

    Et il y en a qui se croient vivants

    et qui pourtant sont morts.

     

    Inutile de lui demander des explications

    Il  est passé à une autre histoire,

    il a mis un CD

    et il danse.



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  •  c'est à la fin de ce petit livre que j'ai découvert ces pépites

     

    "Toute la vie nous est donnée avant que nous la vivions. Mais il faut toute une vie - il faut peut-être plus - pour devenir conscient de ce don. Toute la vie nous est donnée chaque seconde.

    Le monde commence aujourd'hui.

    Il y a sans doute un passé. Il y en a un pour moi : vous avez vu que j'avais des souvenirs. Mais on ne me surprendrait guère si l'on m'apprenait que ces êtres que j'ai aimés et que je crois morts, que je traite comme s'ils étaient morts, étaient bel et bien vivants, aussi vivants ou plus que moi. Pourrais-je même les penser, s'ils avaient disparu?

    Les yeux ne font pas le regard...Nos croyances ne font pas la réalité.

    Il y a une réalité : c'est que nous pouvons accueillir la vie. Ce droit nous l'avons. Nous avons la lumière, si nous ne la refusons pas et nous pouvons, avec elle, éclairer toutes choses....

    Je suis content de savoir... que tout peut recommencer si je laisse faire la vie. Je voudrais me faire très souple,  très petit. Je n'y parviens pas toujours.

     

    Je ne voudrais pas sortir de ma place; Je voudrais apprendre à n'en plus sortir; Or, je sais que ma place d'homme est dans la joie.

    Oh ! s'éveiller chaque matin - et pourquoi pas chaque minute - et regarder le monde qui commence.  "   

                              Jacques Lusseyran (Virginie 1958-59)

     

    Homme étonnant, ce Jacques Lusseyran 

    II a huit ans quand il perd la vue

    Et pourtant il ne se considère jamais comme un handicapé

    Car la lumière vient à nous de l'intérieur et que, même aveugle, il  garde en lui la couleur et les rayonnements de la lumière...Il explique que tous les objets émettent des sortes de sons...

    Dans un paysage familier, il percevait un arbre "au seul bruit de son ombre".

    C'est un voyant

    Déporté politique à Buchenwald, professeur de littérature en Virginie, il meurt dans un accident à 47 ans....

    Son témoignage de vie est remarquable

    Ce livre est un acte de confiance, un acte de grâce, un témoignage sur la richesse de la vie.

     

     

     


     

     

     




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