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    "La plus belle des mers

     

    est celle où l'on n'est pas encore allé.

     

    Le plus beau des enfants

     

    N'a pas encore grandi.

     

    Les plus beaux jours,

     

    Les plus beaux de nos jours,

     

    On ne les a pas encore vécus.

     

    Et ce que , moi,  je voudrais te dire de plus beau,

     

    Je ne te l'ai pas encore dit;" 

     

                        Nazim Hikmet


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  • Je viens d'achever la lecture de "Confidences d'un homme en quête de cohérence"

                                                                         de Thierry Janssen

     

    Homme au parcours singulier puisqu'il a brutalement renoncé à sa carrière de chirurgien après quelques années de pratique seulement. Il venait juste d'être nommé à un poste important et il a démissionné sans savoir comment il allait orienter sa vie...mais il savait que, s'il continuait ainsi, il perdait l'essentiel...il perdait sa vie et le plaisir de vivre...

     

    Après bien des péripéties, il a même été quelques mois directeur d'une maison de prêt-à-porter...

    Puis, sans qu'il l'ai vraiment cherché, il se retrouve psychothérapeute et écrivain...

    Chacun de ses livres s'est imposé à lui, il ne l'a écrit que parce que la nécessité de le faire lui est apparu incontournable...

    J'ai aimé la sincérité, la simplicité de cet  homme, sa recherche de lucidité et d'authenticité, sa modestie aussi..et son courage pour construire sa vie  et en combattre les mensonges.

     

    Je vous en donne cet extrait :

     

    " Ce qui est réellement important, ce n'est pas ce que l'on fait dans la vie, c'est ce que l'on fait de sa vie. La nuance est fondamentale. Poser des actes brillants sans se soucier de la vertu n'est rien comparé au fait d'exprimer le meilleur de soi dans toutes ses actions, y compris les plus infimes et les moins spectaculaires. C'est un message difficile à transmettre dans une culture comme la nôtre, où agir et posséder est plus important qu'être et témoigner.

     

    C'est pourtant le seul moyen, je crois, de connaître la joie.

     

    Le sourire et les yeux lumineux de" certaines personnes handicapées, malades ou défavorisées sur le plan matériel, contrastant avec le regard fatigué de nombeuses autres pourtant plus "gâtées" en est sans doute la meilleure preuve. La véritable question est donc de savoir pourquoi certains restent connectés à leur essence et sont reliés à la vie, tandis que d'autres sombrent dans la négativité.

     

    Regretter ce que l'on n'a pas, se plaindre de ses manques, espérer être quelqu'un d 'autre empêche de faire fructifier ses atouts et de révéler celui que l'on est naturellement, esssentiellement....L'important est d'agir en fonction de qui l'on est, et il n'y a aucune raison de vouloir être un autre..."

     

                       Thirry  Janssen ( Confidences d'un homme ne quête de cohérence, page 172-173 )


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  • Aujourd'hui, c'est la journée des imprévus...

     

    Je me lève, m'apprête à prendre un bain...Pas d'eau chaude, l'eau me semble glacée...

     

    Un peu plus tard, j'ouvre l'ordinateur, m'apprête à visiter quelques blogs...mais  cet engin du diable refuse  de répondre aux clics que je lui propose puis se bloque totalement...Bon, je ferme tout..... Changeons d'occupation... Nous y reviendrons tout à l'heure, peut-être sera-t-il mieux disposé dans un moment...

     

    Mais qu'est-ce que je vois?

    B. en train de frotter énergiquement et de répondre à la demande que, périodiquement, je lui faisais depuis plusieurs mois ...Je n'en crois pas mes yeux...Eh bien quoi, il suffisait de patienter...Tout arrive !

     

    Un peu plus tard, je décide de porter un petit cadeau à un ami dont c'est l'anniversaire...Je me presse pour arriver avant le repas et m'éclipser aussitôt après...

    Et voilà qu'il m'invite pour le repas...Je refuse, je n'avais pas prévu cela et puis je sais qu'il reprend le travail de bonne heure mais il insiste et je me laisse tenter...Délicieux moments imprévus !

     

    Que va-t-il encore arriver d'inattendu?

    Bon ou mauvais, cela va m'aider à évoluer et à changer mes habitudes...Si souvent, nous fonctionnons en pilote automatique et nous emprisonnons nous-même...

     

    Pour le moment, je me sens légère et apaisée, prête à accueillir ce qui vient....

    En souhaitant quand même que ce soit des choses agréables !

     



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  •  

    L'angoisse,je l'ai connue avant même de naître...
    Petite encore,j'ai le souvenir de ces soirées où ma mère pleurait quand , la nuit tombée, mon père tardait à rentrer du travail. Elle imaginait l'accident toujours possible et je pleurais avec elle comme pour alléger sa peine.
     
    Plus tard,quand je fus amoureuse et que mon pas encore mari rentrait avec quelque retard, je me surpris à trembler et à perdre pied...exactement comme ma mère...
    Un jour, je réagis et soudainement, je décidai que cela suffisait.. je n'allais pas gacher mes soirées comme elle...car c'est toujours le soir que les hommes ne rentrent pas et que l'attente devient de plomb...je n'allais pas harceler celui que j'attendais pour le moindre retard, il m'importait qu'il se sente libre car moi aussi je voulais être libre.
     
    Donc, je décidais que cela suffisait, que même si l'attente se prolongeait, je me ferais un point d'honneur de chasser de mon esprit toute idée d'accident...car il suffisait que je n'y pense point pour que l'accident n'arrive point...Ainsi donc c'était mon insouciance même et ma légèreté dans l'attente qui préserverait l'être aimé d'un destin pervers.
    Dès lors je connus l'attente dans la sérénité...Inutile de téléphoner à tout bout de champ au moindre déplacement ...
    Certains s'y trompèrent et crurent à de l'indifférence. celui que j'attendais s'y trompa aussi parfois...comme si l'amour ne pouvait se vivre que dans la torture...

    Mais moi,je sais que mon ennemie l'angoisse est toujours prête à m'étrangler si je n'y veille pas,
    toujours prête à me surprendre  au sein même d'une quiétude suave.
    Ainsi pourquoi, tout à l'heure, régnait-elle sur moi, pantelante?
    Mais je lui ai tordu le cou
    Et comme une simple baudruche, je ne l'ai pas vue partir.
    Et me voilà seule ,à présent,toute allégée...Elle a desserré ses griffes et je respire largement ,avec étonnement...
    J'avais oublié que ce qui allait de soi, le simple fait de respirer librement, pouvait nous quitter et parce que, un moment , elle m'a habitée, je redécouvre ce simple bonheur là.
    Merci, ma soeur Angoisse,d'être venue et ,plus encore, d'être partie...Mais je sais que tu reviendras...Je ne sais pas  ce que c'est que de vivre sans cette menace...même quand je me crois sereine, je sens son souffle sur mon dos...et la moindre bagatelle peut suffire à la rendre maîtresse...Oh! Comme je voudrais être légère,de plus en plus légère...Ne plus avoir peur..Etre libre .
     

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  • Est-ce de la générosité?

    ESt-ce simplement du bon sens?

    Savoir que ce que l'on a perdu peut rendre un autre heureux et savoir s'en réjouir, n'est-ce pas une bonne façon de trouver du bonheur ?  Evidemment , tout dépend de ce que l'on a perdu...

    Voici l'histoire telle que je l'ai trouvée dans les philofables de Michel Piquemal qui lui-même l'a trouvée dans les écrits de Jean-Claude Carrière

     

    "  En Inde, les trains sont toujours bondés.

     

    Un jour, un passager qui était assis sur le toit même du wagon perdit l'une de ses sandales, qui tomba à l'extérieur.

     

    Aussitôt, il saisit sa deuxième sandale et la jeta le long de la voie .

     

    L'un des passagers assis à côté de lui s'en étonna.

     

    L'homme lui répondit  :

     

    Je n'ai que faire d'une seule sandale. Et si quelqu'un trouve celle qui est tombée, elle ne lui sera pas davantage utile.

     

    Autant trouver la paire ! "


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