• "Lire, c'est ce plaisir extrême de découvrir un univers différent du mien- autre sensibilité, autres conceptions, autre manière d'appréhender les êtres, la vie, le monde - et dans le même temps, de pénètrer en des régions de moi-même inconnues, de m'enrichir de ce que je possédais mais ignorais posséder, d'être poussé à mieux me connaître.
      Inoubliables heures de lecture qui me tirent hors du temps et me donnent la sensation que l'essence de la vie coule dans mes veines. Poèmes, romans, essais, hymnes à la vie,témoigngesde ceux qui ont connu les pires souffrances, tout ce clair et tout ce noir se mêlent à ma pulpe, apaisent et aiguisent ma soif, me rendent plus grave, plus intense, plus aimant."  Charles Juliet  (Journal VI - page23)


    Un nouveau tome de son journal vient de paraître et évidemment je me suis précipitée pour l'acheter et je ne suis point déçue..Le lisant, il me semble que je me rapproche de moi-même et de toud les autres humains

    16 commentaires
  • new Roger pic-700---400Je lis un livre qui me bouleverse

    Rappelez-vous, il y a quelque temps, je  vous parlais de Roger Mac Gowen
    Et, à la suite de cet article, un de mes amis du blog a acheté ce livre et me l'a envoyé...délicate attention !

    La préface  nous avertit : on ne sort pas intact de cette lecture....Certes, on peut lire en pensant que c'est un conte, quelque chose  d'irréel..et passer d'un pas pressé en se disant que c'est trop incroyable..tant de cruauté et d'injustice dans un pays soi-disant civilisé... et tant d'amour chez un pauvre type condamné à tort..
    Des deux côtés, c'est trop...Et pourtant, c'est vrai ! Qu'on le veuille ou non, c'est ainsi !
    Roger Mac Gowen a fait le choix" d'être entier, d'accueillir le bien et le mal, la justice comme l'injustice, la cruauté comme la bonté, la maladie comme la santé- d'acueillir et de bercer l'entièreté de ce qui est- sans condition, sans restriction, de tenir contre sa poitrine ce monde scandaleux et sublime comme on bercerait un monstre endormi. dans une cellule de 2 mètres sur 3, où la lumière coule par une meurtrière  à peine large comme la main,   
       Roger, noir américain incarcéré pour meurtre, condamné à mort et innocent, nous enseigne la liberté" C'est ainsi que Christiane Singer nous présente ces lettres écrites par Roger à son correspondant Pierre Prédervant et à quelques autres.
    Comment se plaindre de sa vie, se désoler  des difficultés que nous rencontrons après avoir lu ce témoignage et voir que cet homme que l'on a privé de presque tout  refuse de se considérer comme une victime et peut marcher la tête haute et sans ressentir de haine pour ceux qui l'humilient

    "Quand vous haïssez, vous n'êtes pas différent de la personne qui vous hait. Nous avons été créés à partir de l'amour, avec amour et l'amour dirige notre chemin. alors pourquoi perdre du temps à haïr?"

    "Je peux vivre avec la honte d'être enchaîné comme un animal, d'être humilié et réduit à rien, mais je ne pourrais pas vivre avec moi-même en nourrissant la même haine que ceux qui me haïssent pour le plaisir de haïr"


    "Nous avons tous un travail à accomplir dans cette vie et tous, nous avons notre rôle à jouer. Ensemble, nous créons un réseau d'amour, de respect et de compassion qui recouvre petit à petit le monde entier

    19 commentaires
  •   Ce livre est le compte-rendu d'un colloque qui a eu lieu en janvier 2009  à Toulouse.
    Près de mille personnes  y ont participé et ont pu penser la fragilité comme une richesse.

    A quoi bon tourner le dos à nos failles?

    "De nos blessures s'inventent nos renaissances, de la crise d'aujourd'hui peut émerger un monde plus humain. Chacune de nos failles nous convie à un plus d'être. Plus de créativité, plus de solidarité, plus de lien, plus d'échanges"     Bernard Ugeux (coordinateur du colloque)

    Il est une fragilité qui est apportée par la peur et qui nous empêche d'accepter la fragilité de l'autre.Mais il est aussi une bonne fragilité qui nous permet d'accepter nos différences et nos limites,une fragilité qui permet et appelle la présence de l'autre, une fragilité qui est"un terreau de nouveauté"

    "De la fragilité jaillit la lumière" nous dit Jean Vanier,fondateur de l'Arche.
    Pour que les forts cessent de dominer les faibles,il faut, dit-il, "que chacun de nous accueille ce qui est faible et brisé à l'intérieur de soi"
    "La fragilité,quand on l'accueille et quand on l'aime, permet la relation et cette relation de vient une relation de paix"

    Faire l'expérience de la fragilité nous révèle le besoin d'être en relation, la nécessaire solidarité pour progresser ensemble dans la vie, l'existence de ressources insoupçonnées dans nos profondeurs et notre entourage

    Mary Balmary nous raconte  cette histoire.
    C'était à la fin d'une session de deux jours...
    "Une femme aux cheveux blancs est venue vers moi et m'a demandé si son fils pouvait venir em parler. J'étais étonnée,ne comprenant pas pourquoi elle me demandait cela. son fils devait être adulte. j'acceptai sans comprendre. Alors elle s'effaça et je vis venir un homme qu'on appelle un mongolien. J'étais étonnée également qu'il se trouve à ce colloque, tout à coup je n'étais plus la conférencière qui sait, mais quelqu'un qui ne comprend pas. L'homme attendit que j'en ai fini avec mes pensées, que je fasse de la place en moi pour lui, et il me dit avec une force et une paix incroyables :"Tu étais là et j'étais là...C'était bien"
    Vous devinez ce que ce bref échange de paroles a pu provoquer en moi, en nous, je pense- parce que les mots ne suffisent pas pour raconter un tel moment, un moment de pure présence...."

    Relisant cet échange, je me dis que ce que je racontais hier : ma rencontre avec Claire Jourdan...C'était du même ordre...un moment de pure présence ..Et des moments comme cela, nous en connaissons tous, un jour ou l'autre...mais nous ne prenons peut-être pas le temps de les savourer, de nous ressourcer avec...Se sentir fragile peut nous rendre plus attentif.




    22 commentaires
  • "Ne lisez pas comme on fait des enfants,
    ni pour vous divertir,
    ou comme les ambitieux,pour s'instruire.
    Non, lisez pour vivre."
                                    Flaubert2294326238_6e8f4f6503.jpg

     

    flickr

    33 commentaires
  • Je viens de finir la lecture de ce livre et il m'a enchanté...
    Je me sens toute allégée et , avec la conviction intime, que la vie, quelle qu'elle soit , vaut la peine d'être vécue...
    Déjà, le titre m'a attiré..Il est peu commun...et quand je l'ai vu sur les rayons de la médiathèque, je n'ai pu résister..Ce livre était pour moi...
    D'abord c'est l l'histoire d'un couple très amoureux..histoire très vite interrompue par la mort du mari qui fait du jogging et traverse la rue sans regarder et se fait accrocher par une voiture...Il ya de très belles pages sur le deuil mais ce n'est pas un livre sur le deuil
    Elle passe" trois ans à émietter une vie dans le vide"
    Mais je ne vais pas vous raconter le livre..on passe du drame à la comédie...on va de surprise en surprise..Impossible de deviner la suite..Elle est toujours inattendue, cocasse, pleine d'humour et de finesse..Bon, ça se termine bien, ça ne peut pas être autrement et pourtant,avec tout ce qui leur arrive, cela aurait très bien pu finir en drame..mais leur délicatesse est plus forte que les mesquineries qui les entourent

    Quelques citations
    "Il ya dans le deuil une puissance contradictoire, une puissance absolue qui propulse tout autant vers la nécessité du changement que vers la tentation morbide à la fidélité du passé"

    "Il n'y avait rien à dire.Ce baiser était comme de l'art moderne"

    "Il était parti lentement. sans faire de bruit. Aussi discret qu'un point virgule dans un roman de huit cent pages."

    "De leurs deux stupéfactions naquit un moment suspendu dans le temps, où personne ne pouvait imaginer ce qui allait se passer."

    25 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique