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C'est la question que posait Dostoïevski
et c'est celle qui vous est proposée par Gérard Zilberman le dimanche 26 mars à 15 heures à Guilherand Granges (26)
au 329 avenue de la République
Si vous n'êtes pas disponible ou si vous n'habitez pas dans la région, vous pouvez toujours dire ce que c'est que la beauté pour vous et si vous la considérez comme essentielle ...
Je lui ferai parvenir vos réponses
A l’exemple d’émissions radiophoniques sur « Moi, Président », voici ma
proposition :
" Moi Président, je verrais autrement la politique. Dans mes discours et dans mes
actions j’inviterais la Beauté. « C’est bien grâce à elle qu’en dépit de nos conditions
tragiques nous nous attachons à la vie ». C’est elle qui nous aide à nous construire
et à nous élever. « Elle est vitale, nous ne pouvons pas vivre sans elle ».
Or, la beauté est trop souvent négligée, bousculée, évacuée, dans notre société. Nous
avons besoin d’elle et pas seulement de problématiques d’économie, de finance, de dette.
Quelle place donnons nous à la poésie, à l’art, à la culture, à l’harmonie, à la considération
de l’autre, à l’empathie...? Est ce être rêveur ou lucide que de regarder du côté du beau ?
N’est ce pas par le beau que commence la civilisation ?
Parler du beau, se tourner vers le beau, ce n’est pas oublier le laid, l’abominable. Bien au
contraire, ce peut être une façon de résister au Mal.
Si j’étais président, je parlerais sur ce qui nous grandit et la beauté grandit, elle
donne. Parler de la beauté, pour être contagieux de beau, comme me l’a dit un enfant.
Parler de la beauté pour attester de la capacité à la décence de l’existence humaine face
aux violences destructrices indignes, pour que de la promesse, l’homme devient « plus
vrai ».
Parler de la beauté pour que le rapport avec la Nature change, pour nous rappeler
qu’elle est modèle de beauté, d’harmonie, et bien plus puisque elle est ressources pour
notre existence. Quelle est cette attitude inconsciente de maltraiter la Nature comme si
elle était inépuisable et oublier qu’elle participe à l’aménité de notre cadre de vie. Ne pas
respecter la Nature c’est détruire de l’harmonie, du patrimoine paysager, de la richesse
environnementale, culturelle, sociale.
Parler de la beauté pour mesurer et combattre la vulgarité si courante au quotidien et qui
nous mène dans l’incivilité relationnelle.
Parler de la beauté pour qu’elle nous apparaisse sous ses vrais traits, la beauté de l’Être,
la beauté consubstantielle à nous mêmes, et à laquelle nous aspirons « pour tendre vers
la plénitude de notre présence au monde », car la beauté est bonté et vérité.
Parler de la beauté à nos écoliers, une façon de faire connaître la face lumineuse du
monde, de lutter contre les violences, de considérer l’Autre et découvrir chez l’Autre ce qui
est beau.
Parler de la beauté, car la beauté nous rapproche, les uns des autres.
La beauté, en parler, la désigner chaque jour, pour ne pas oublier qu’elle existe à côté
du Mal.
La beauté en parler, la désigner chaque jour, pour la vivre, pour ouvrir les coeurs et les
consciences, pour profiter de son pouvoir dynamique au niveau individuel et sociétal.
Pourquoi l’homme politique doit parler de la beauté ? Tout simplement parce
qu’il a les moyens de faire entendre sa voix plus facilement que d’autres. Parce qu’il a le
devoir de l’exemplarité qu’il trouvera dans le beau. Parce qu’il aura le désir d’apporter « le
bon et le vrai » dans sa gouvernance, des qualités qui sont intrinsèques à la beauté.
Pour l’homme politique c’est un devoir d’en parler s’il se pose la question suivante :
« Dans quel monde voulons nous vivre, quel monde voulons nous laisser à nos
générations futures, et sans oublier tous ceux qui souffrent, car la beauté apporte du
secours, de l’apaisement ?
Parler de la beauté, c’est la découvrir, en prendre pleinement conscience, et voler
dans la joie. Pensez aux moments très forts que vous avez vécus et vous direz
« C’est vrai » ! Gérard Zilberman, le 1er mars 2017.
9 commentaires -
Blauer Mond - 1920
Ce tableau, je l'ai reçu en carte postale cette semaine, ma fille et ses enfants se trouvant à Berlin, ont visité
LeBrucke-Museum Berlin où se trouve ce tableau, ce qui m'a permis de découvrir un peu ce peintre
dont j'ignorais même le nom .
Peintre, graveur, illustrateur, sculpteur,
il est l'un des représentants de l'expressionnisme allemand
Deux paysans
" Karl Schmidt (qui adjoignit plus tard à son nom celui de Rottluff, faubourg de Chemnitz où il avait vu le jour) vint à Dresde en 1905 pour étudier l'architecture. Il y retrouve Heckel et se lie avec Ludwig Kirchner et Fritz Bleyl. Les quatre jeunes gens forment la même année la communauté à laquelle ils donnent le nom de Die Brücke (Le Pont), dont Schmidt-Rottluff restera membre jusqu'à sa dissolution en 1913. En 1911, il s'installe à Berlin, qu'il a peu quitté, si l'on excepte trois années sous l'uniforme (1915-1918) et un certain nombre de voyages, surtout vers 1930. Rangé par le IIIe Reich au nombre des artistes dégénérés, il voit ses œuvres exclues des collections publiques et est soumis, sous contrôle policier, à l'interdiction de peindre en 1941
. En 1947, il a été nommé professeur à l'Académie des beaux-arts de Berlin. Les œuvres de Schmidt-Rottluff qui ont échappé aux destructions du IIIe Reich et de la guerre (son appartement brûla pendant le bombardement de Berlin) se trouvent surtout dans des collections allemandes, en particulier la collection Buchheim (à Bernried, en Bavière). Contrairement à nombre de ses contemporains, Schmidt-Rottluff a très peu écrit sur son art et peu parlé de lui. Son œuvre peint se limite presque exclusivement à des paysages. Comme beaucoup de jeunes artistes de sa génération, il a d'abord adopté la manière (mais non la vision) des impressionnistes, avant d'être touché par l'exemple des fauves. Si l'on excepte Nolde — le Nolde des aquarelles —, il est de tous les artistes de la Brücke le plus coloriste ; il est le seul parmi eux à posséder le sens des compositions décoratives et monumentales, ce qui l'entraîne parfois aux limites de l'abstraction.
Après son retour à Berlin, en 1947, il continue à peindre, essentiellement des paysages. Dernier survivant du mouvement, il fonde à Berlin, en 1967, un musée consacré à Die Brücke. Schmidt-Rottluff a également pratiqué la gravure sur bois dont il tire des effets qui relèvent de la stylisation géométrique ou qui soulignent l'aspect brut ou inachevé du matériau, la lithographie, l'aquarelle, et enfin la sculpture où l'influence de l'art nègre est très sensible."
Pierre VAISSE
15 commentaires -
Il était une fois deux petits yeux éberlués, un peu paumés, et toujours désaccordés...
Quand l'un regardait à droite, l'autre regardait à gauche...
C'était très inconfortable.
C'était, on peut le dire, intolérable.
Un jour, n'y tenant plus, l'oeil gauche ouvrit les volets de sa fenêtre intérieure,
donna un grand coup à l'oeil droit qui se vit précipité dans un gouffre profond.
L'oeil gauche le suivit tout en s'excusant de sa maladresse volontaire
mais c'était la seule façon d'obtenir que son compagnon vienne avec lui dans ce périlleux voyage.
C'est du moins ce qu'il pensait.
Combien dura leur chute?
On ne peut le dire.
Le temps s'était arrêté.
Le tic-tac de l'horloge reprit quand ils atteignirent le fond du gouffre.
L'oeil droit était si éberlué qu'il en oublia de se plaindre et regarda l'oeil gauche qui lui souriait.
Il ne le vit pas car au fond du gouffre il faisait très noir
mais il sentit son sourire qui l'auréolait d'une douce chaleur.
Ils s'approchèrent l'un de l'autre et avancèrent tout droit.
Une étendue glacée s'ouvrait devant eux.
Ils se mirent à patiner, légers, rapides, allègres.
Ils dansaient, ils voltigeaient, ils s'envolaient.
Le froid de la glace les avait mis en mouvement et au plus profond du gouffre
où ils avaient trouvé leur unité et merveille ils n'étaient plus désaccordés....
Leurs querelles s'étaient envolées dans un passé nébuleux...
Ils se trouvèrent bientôt rassénérés et pétillants de malice
grâce à cette course folle sur l'étendue glacée...
Alors l'oeil droit tapota l'épaule de l'oeil gauche et lui dit :
Il est temps de rejoindre nos petites maisons
Désormais ensemble nous scruterons le même horizon
10 commentaires -
Surplombant l’Ardèche, le château de Vogüé est sous une haute falaise calcaire au sommet de laquelle trône une chapelle.
C' est une ancienne forteresse , dont la reconstruction date du XVe et XVIe sièclesNous l'avons admiré de l'extérieur, une prochaine fois peut-être nous y entrerons...Il accueille fréquemment des expositions temporaires
C’est un descendant des Vogüé qui racheta le château en 1840, pour le restaurer après les saccages qu’il avait subi pendant la révolution.Les falaises de calcaire sont impressionnantes.
Nous nous sommes promenés le long d'un petit sentier qui longe l'Ardèche
Il faisait très beau et il y avait déjà du monde au bord de la rivière
C'est un petit village classé parmi les plus beaux de France
et c'est vrai qu'il a beaucoup de charme.
Le bistros sont tous fermés, nous ne sommes qu'en février
et les commerçants n'ont pas prévu qu'il y aurait d'aussi belles journées
J'ai bien aimé aussi le tableau au-dessus de l'autel dans l'église
Nous revenons ravis de notre promenade...bien qu'il ne soit pas très loin de chez nous,
nous n'avions encore jamais visité ce charmant petit village...
9 commentaires -
Nous nous promenons dans le village de Vogüé
On pourrait peut-être passer à côté de la bibliothèque sans y prêter attention...
Mais comment ne pas voir sa magnifique et grande Boîte aux lettres
Sur le côté quelques explications quant au fonctionnement de la bibliothèque.
Je suis sûre que l'on doit y passer de très bons moments...
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