• "C'est le soir, il est neuf heures, je suis devant la fenêtre.

    Une lune timide cherche une âme soeur mais le ciel est vide. Moi qui sautais au cou de chaque seconde pour lui faire rendre gorge et en extraire le suc, j'apprends la contemplation. Le meilleur moyen pour se convertir au calme monastiqaue est de s'y trouver contraint. S'asseoir devant la fenêtre le thé à la main, laisser infuser les heures, offrir au paysage de décliner ses nuances, ne plus penser à rien et soudain saisir l'idée qui passe, la jeter sur sur el carnet de notes. Usage de la fenêtre : inviter la beauté à entrer et laisser l'inspiration sortir."  (page 43)

     

    "La fuite est le nom que les gens ensablés dans les frondières de l'habitude donnent à l'élan vital" (page 48)

     

    "Trop de facilité recouvre l'âme de suie."

    "Se sentir familier d'un lieu, c'est le début de la mort." (page 68)

     

    "Il est bon de n'avoir pas à alimenter une conversation. D'où vient la difficulté de la vie en société? de cet impératif de toujours trouver quelque chose à dire"  (page 70)

     

     

    J'ai commencé la lecture de ce livre : l'auteur a écrit ce livre après avoir passé six mois dans une isba  sur les bords du lac Baïkal, a cinq jours de marche du premier village...et là, dit-il," il a tâché d'être heureux."

    Je n'ai pas  l'âme aussi vagabonde que Sylvain Tesson ..enfin dans mes rêves si peut-être, mais pas dans la vie réelle, j'ai bien trop peur...mais étrangement, ces phrases résonnent bien en moi....


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  • L'autre jour, j'ai reçu ce texte de mon amie Chantal

    et j'ai  envie de le partager avec vous

      

     

    "  L'homme, à la haute silhouette , marchait depuis des jours, droit devant lui.

      Il a gravi des montagnes , passé des cols , traversé des forêts , parcouru de longues plaines.

      Il a connu la morsure du froid, la brûlure du soleil, les frissons de la pluie.

      Il a été taraudé par la faim et par la soif, le corps endolori. Mais il ne se décourage pas.

      Il aime marcher et apprécie la beauté de la nature : la fraîcheur des petits matins, la délicatesse du vent léger, les couleurs changeantes des champs, la rencontre fortuite d'animaux sauvages.

     

      Il respire à pleins poumons et la vie lui semble si belle, si simple.

      Et s'il a des moments de doute , l'accueil chaleureux de personnes rencontrées sur son chemin, lui redonne des forces.

     

      Il marche d'un bon pas, jusqu'au jour où il bute sur une rivière large et profonde, infranchissable. Impertubable, il longe le cours d'eau à la recherche d'un pont ou d'un gué. Mais les jours succcèdent aux nuits et il ne trouve pas de passage.

     

      Alors, à bout de force, il s'arrête là, dans un champ au bord de la rivière.

     

      Il ne pense plus à rien, ou plutôt si, son esprit vagabonde et il se met à rêver qu'une barque légère viendrait à sa rencontre et l'aiderait à passer de l'autre côté.

     

      De l'autre côté? Mais qu'y a-t-il là-bas?

      Il y a un monde inconnu et mystérieux, celui des âmes qui, avant lui, ont traversé la rivière.

     

      Oui, là-bas, quelqu'un l'attend."          Chantal. 

     


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  • 2012juin--le-jardin-024.jpg

     

     

    Des coquelicots  

    prisonniers dans un pot de fleurs

    cela ne se peut pas

    cela ne se peut guère.

    Mais si cela se peut

    cela est

    je vous l'assure.

     

    Mais prisonniers

    ils ne le sont pas

    Ce sont eux qui choisi leur place

    et ils prospèrent

    ils prolifèrent et en sont fiers

    D'abord un solitaire

    puis deux puis trois puis quatre

    D'abord il y eut un pot

    puis deux puis trois

     

    Ce sont des capucines que l'on attendait

    Ou elles ont disparu

    ou elles se sont déguisées

    en coquelicots

     

     


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  • Hier soir c'était le repas villageois.

    Il y en a un chaque année au mois de  juin.

    Et nous étions près de 150, presque deux fois plus que les autres années....

    Donc, une organisation un peu plus difficile...du bruit...mais aussi de la bonne humeur, du bonheur de se rencontrer...

    -"C'est bien ici, dit une dame qui venait pour la première fois, on rencontre des gens qu'on n'avait pas vus depuis longtemps."

    Le village est très étendu et on a beau habiter le même village, on peut très bien ne jamais se voir...

    Il y a quelques jeunes qui font  l'animation en nous chantant quelques chansons et en s'accompagnant à la guitare...

    et puis trois villageoises  nous  font un sketch assez drôle où elles parlent de la réunion des deux villages voisins, il y a quarante ans, deux villages qui n'en deviennent qu'un et forment le village actuel....

    Et puis les gens rentrent chez eux, il ne nous reste plus qu'à nettoyer, ranger, faire la vaisselle...mais c'est aussi une occasion de rencontre et cela se fait dans la bonne humeur.


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  • 2012juin-la-roseraie-de-Berty-003.jpg

     

     Oui, ce sont des roses, j'ai oublié leur nom, c'est une espèce peu connue chez nous du moins, mais c'est en Ardèche, près de Largentière, que nous les avons rencontrées.

    Le temps était gris quand nous sommes partis mais il ne pleuvait pas...Nous espérions...

    Il s'est mis à pleuvoir  quand nous sommes arrivés.

    Heureusement nous avions des parapluies.

     

     

    2012juin-la-roseraie-de-Berty-016.jpg

     

    Nous ne nous sommes pas attardés près de ce joli banc de bois, trop mouillé pour être accueillant...

    Nous n'avons pas trop senti l'odeur des roses, les pauvres étaient penaudes de se sentir si trempées. 

    Néanmoins, nous avons pu imaginer comme cela devait être merveilleux d'être en ce lieu  quand le soleil nous offre sa clarté. 

     

     

     

    2012juin-la-roseraie-de-Berty-012.jpg

     

    Mais ne nous plaignons pas, c'était une pluie fine et pénétrante et, à l'abri sous nos parapluies, nous avons pu admirer roses et autres fleurs. 

     

    2012juin-la-roseraie-de-Berty-015.jpg

     

      Et l'étang plein de nénuphars accueillait les gouttes de pluie avec suavité.

      2012juin-la-roseraie-de-Berty-020.jpg

    J'ai aimé ce coin de fleurs apparemment sauvages. Je ne vous en dirai pas le nom. Tenir un parapluie ouvert sur la tête ne favorise pas la prise de notes ni d'ailleurs les photos...et je m'aperçois que je n'ai pris que des roses blanches alors que leur couleur était bien plus variée... 2012juin,la roseraie de Berty 017

     

     Au retour nous décidons de nous arrêter dans le beau village de Balazuc.

    Si nous étions seuls dans la roseraie, ici les touristes sont déjà nombreux...

    Nous trouvons place chez un restaurateur qui nous offre le repas sur une terrasse abritée par une grande toile...Il pleut toujours cette pluie fine mais pénétrante et cet abri semble convenir...Au début , tout se passe bien...Toutes les tables sont occupées...Les serveuses sont vives et souriantes, le repas est bon...Mais lorsque nous arrivons au dessert, l'orage éclate,violent et soudain...Notre pauvre restaurateur circule entre les tables, avec un balai il essaie de faire circuler l'eau qui s'amasse sur la toile...Je me lève à temps et j'échappe de justesse à une douche...je suis bien un peu mouillée mais ça va...On nous fait cadeau des deux cafés...Nous rentrons chez nous sans avoir visité le village,il pleut vraiment trop...

    Nous y reviendrons un jour de beau temps

     

     


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