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C'est dans le CDI d'un lycée que j'ai assisté à ce spectacle.
La compagnie "Chantiers libres" qui nous le présente désire présenter le théâtre là où on ne l'attend pas et, à chaque fois, s'adapte au lieu et au public très spécifiques. Pas de décor, pas de mise en scène...Les comédiens sont très proches des spectateurs
Cette fois-ci, ce sont essentiellement des élèves de seconde et de première ...Ils sont très attentifs pendant toute la représentation...Il est vrai qu'il y a beaucoup d'humour et d'inattendu dans cette histoire
Simon Labrosse, le héros principal de cette pièce est chômeur.
Et il crée lui même ses propres emplois sortis tout droit de son esprit débordant d'imagination.
Il se propose d''être cascadeur d'émotions...Ce n'est pas très agréable d'éprouver de la colère, de la rancune, de la peur..Eh bien, voilà, il vous décharge de toutes ses émotivités négatives et les éprouve à votre place...Puis il devient finisseur de phrases, flatteur d'ego, allégeur de conscience, amoureux à distance....Ses échecs successifs ne semblent pas l'abattre, il a toujours de nouvelles idées et l'assurance que, cette fois, cela va réussir.
Le texte est de Carole Fréchette, québécoise vivant à Montréal. Elle a reçu le prix de la francophonie en juillet 2002 à Avignon.
Tout de suite après le spectacle, les comédiens ont pris un moment pour répondre aux questions des élèves et accueillir leurs suggestions mais il y avait plusieurs classes réunies...Je pense que la discussion qui a suivi entre le professeur et les élèves a dû permettre une réflexion plus approfondie encore...
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Je cherche un paysage où l'eau et le feu, la terre et le vent s'embrasseraient ardemment, un paysage heureux promis à la paix, un paysage pour s'en nourrir et reprendre confiance.
Je cherche un horizon qui me donnerait le goût toujours âpre d'atteindre l'inaccessible, cet ailleurs qui est nulle part et qu'il faut pourtant poursuivre.
Je cherche un lieu où rien n'est clos, où tout palpite, où tout se meut...un lieu où quelque chose arriverait qui en vaille la peine...un lieu pour combattre l'inhabitable.
Je cherche une maison où le désir serait ardent, une maison ouverte et poreuse qui serait le lieu du vent;
Je cherche un jardin qui me guiderait et me garderait, et me dévoilant le secret des arbres et des rivières, ferait tomber les murs qui nous encerclent, un jardin qui serait devant moi et ne me retiendrait pas.
Je cherche une ivresse féconde qui me donnerait d'aller jusqu'au bout de moi-même et me pousserait toujours plus loin dans ma quête.
Je cherche une clé invisible qui m'ouvrirait la porte de tous les lieux magiques que je devine et qui s 'évadent.
Je cherche une couleur ineffable qui contiendrait en elle le souvenir de toutes les autres.
Je cherche un tableau qui dirait l'alliance des contraires, impossible et pourtant nécessaire.
Je cherche un poème où le proche et le lointain seraient réconciliés, un poème qui serait un espace de solitude où je ne serai pas solitaire mais reliée par des fils invisibles à la multitude...
Je cherche....
texte de présentation pour la petite fabrique d'écriture
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Il y a ceux qui,
tels de vaillants petits soldats,
avancent d'un bon pas,
qu'il vente ou qu'il gèle,
qu'il pleuve ou grêle,
qu'il fasse chaud ou froid.
Les obstacles, ils ne les voient pas.
Tout droit, ils vont ...tout droit.
Il y a ceux qui
geignent,
qui craignent et se plaignent
et qui égrènent leurs problèmes à tout vent.
Tout recourbés ils se traînent.
Il y a ceux qui
veulent garder
vive la flamme.
Mais quand vient la tristesse,
ils l'accueillent
sans craindre
qu'elle ne les arrête
et les amollisse;
ils ne la contemplent pas,
ils ne se confondent pas avec elle
et c'est pour en sortir plus vite
qu'ils la regardent.
A quoi bon nier la réalité?
Si elle est triste, elle est ainsi.
Si elle est gaie, elle est ainsi.
L'une et l'autre ont leur existence
mais ne dirigent pas nos pas.
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Pour la Petite Fabrique d'Ecriture
Mijoty en a plein ses bottes :
des idées qui s'entrechoquent,
cahotent et virevoltent.
Mijoty en a plein sa sacoche :
des couleurs qui s'emmêlent,
se chevauchent et se choquent.
Mijoty s'est mis des fausses dents
pour cacher ses joues bon enfant
et son sourire charmant
et avoir l'air un peu méchant.
Mijoty en a plein son panier :
des idées folles,
des idées neuves,
des idées torves
et elle mijote, mijote
et elle les retourne dans sa
petite hotte.
Mijoty lorgne suavement
un petit diable
qui naïvement
la regarde avec envie
car il voudrait bien lui aussi
sur un balai
allègrement s'envoler
et courir le vaste monde
et se faire des amis à la ronde.
Car les diables en recherche d'amis,
ça existe aussi.
Il se pourrait bien
qu'elle le mette dans sa hotte
et alors ce qu'il adviendra de lui,
ce qu'il leur adviendra à tous deux,
je ne sais qu'en penser !
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" Vouloir con vaincre, signe d'erreur.
Besoin de croire, signe de faiblesse.
Sois à tout le monde et à toute chose comme l'arbre est aux oiseaux, accueillant pour tous et ne cherchant à retenir personne.
Que ta bonté, si tu es bon, soit la fleur de ta force, et non l'excuse de ta faiblesse. seul est vraiment bon celui qui pourrait s'il en avait envie, se montrer méchant. Ce qu'il faut éviter, c'est la fascination de la haine. Car on ressemble toujours à ce qu'on hait le plus."
Pierre Gripari ( Frère Gaucher)
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