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Un mois avant sa mort,Christiane Singer disait:
-"Jaimerais continuer à vivre pour bercer le monde.La tendresse est ce qu'il y a de plus extraordinaire"
Alors qu'elle nous berce bien doucement pour qu'enveloppés de douceur,nous sachions voir,entendre,toucher tout ce qui a besoin de naître,de vivre ou de revivre
JOYEUX NOEL à tous
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rencontre
où s'emmêlent
se perdent
et se retrouvent
la lumière et l'ombre
le silence et la parole
la violence et la douceur
rencontre
avec un poëme
avec un brin d'herbe
avec un coucher de soleil
avec un être humain
rencontre
avec l'indicible
et s'efforcer ou
s'abandonner à
le diregazou(le26-12-07)
un poème
un miroir
un autre poème
un va et vient
un reflet
une réplique
un échange
un débat
une rencontre
17/10/2007des images
d'autres
lumière, ombre
opposées
complémentaires
des images
qui se choisissent
s'entremêlent
divergent
puis se retrouvent
dialogue
qui se poursuit
d'âme à âme...
18/10/2007Michel - Faux rêveur
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Je ne peux résister
et je me hâte de rentrer
Je laisse la voiture devant ma maison
je pars sur le petit chemin qui passe près de chez nous
J'entre dans le paysage givré comme dans un conte de fée
transporté dans un ailleurs
et je m'émerveille
J'en ai le souffle coupé
Est-ce aussi beau
dans l'au-delà
dis-moi,mon grand?
Les arbres sont blancs,tout est blanc
on croirait de la neige
le moindre brin d'herbe est illuminé et
semble enchanté par ses perles de givre
Les buissons sont pleins de mystère
Un soleil timide
nous honore de sa présence
présence,ô combien bienfaisante
quand depuis le matin
un gris sombre presque noir
nous enveloppe et nous hante
A l'horizon soudain,j'aperçois
le soleil couchant jaune orange et tout rond
mais le temps d'ouvrir l'appareil photo
il est devenu si pâle
que l'écran ne peut le capter
Pas de photo
mais le souvenir d'un instant parfait
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Tu es l'absent présent.
Je ne te cherche plus, tu t'imposes à moi. Chaque fois que je prépare ma valise pour quitter la maison,c'est comme si tu te glissais dans mes bagages incognito, et je te découvre à l'arrivée et tu ris de ma surprise et tu me dis:"toi qui aimes écrire,qu'attends-tu pour me redonner la vie?"
-Mais,mon petit,c'est difficile,bien sûr que je brûle d'écrire un poème à toi dédié
mais il y a eu ces trois années sombres avant que tu ne nous quittes et nous avons failli sombrer ensemble dans la folie et dans la peur? Comment nous retrouver?
Et tu me réponds avec ton fin sourire:"ne te décourage pas, tout a un sens, je ne suis pas venu au monde pour rien...cherche mais surtout aime la vie, c'est un cadeau trop immense pour le négliger,c'est parce que je l'aimais trop que je l'ai quittée, je ne pouvais pas me contenter de faire semblant,vis pour moi, tu me réjouiras"
Toi qui voulais une seconde naissance,je suis dans l'attente de toi, je veux te la donner,car de ta mort doit jaillir la VIE. Je sais que tu attends cela, que cela est nécessaire pour que le drame de ta mort ne soit pas rejoué encore. L'ombre est là pour que tu en fasses de la lumière. Ta mort doit devenir source de VIE.
Ainsi ,tous ces liens qui se sont créés ou qui se sont fortifiés depuis que je parle de toi, n'est-ce pas de la vie qui circule...Merci à tous ceux qui m'ont envoyé des commentaires ,des mails....Je n'espérais pas tant de chaleur, tant de partage, tant de compréhension...Merci infiniment et BON NOEL à tous...Croyants ou incroyants,peu importe...Vivons la vie et le partage.
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Celui qui, tel un météore, a accompli sa vie en un temps record, pour apporter à ceux qui l'ont connu une lumière irremplaçable...C'est toi, mon fils mort à 19 ans, seul ,dans une maison déserte où tu t'étais abrité du vent,,de la pluie, du froid et des tiens qui te cherchaient
L'annonce de ta mort par un gendarme qui avait découvert ton cadavre déjà froid fut,à la fois, une épouvante absolue et,à la fois, un grand apaisement...Seuls peuvent comprendre ceux qui sont passés par ce chemin...Je n'avais plus à te chercher,à m'angoisser en pensant que tu avais faim et froid, que tu étais seul...Je n'avais plus à me creuser la tête pour savoir comment te venir en aide, comment faire pour que tu acceptes notre aide...Une grande paix m'avait envahie...Tu ne souffrais plus et tu me chuchotais à l'oreille:"la vie est belle,il faut oser la vivre pleinement , la savourer, l'aimer...Aimer,maman,il n'y a que cela qui compte,vas-y maman,je suis parti pour ça...pour que vous puissiez vivre en paix"
Les trois semaines qui ont suivi ta mort, je les ai vécues dans la douleur mais pas dans l'effondrement car tu m'accompagnais...Je débordais d'amour à l'intérieur de moi, j'étais pleine de compassion pour ceux que je rencontrais, réconciliée avec tous, quelque soient les conflits qui avaient pu nous opposer, ils étaient devenus sans importance...C'était comme si tu m'avais envoyé ce que tu avais découvert , dans ta nouvelle vie ,dans ce lieu d'amour parfait où te trouvais...Et c'est parce que j'ai goûté à ça que je peux continuer à vivre dans la joie malgré tout...Mais il faut sans cesse ranimer la flamme.
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