• D'après une parabole du poète persan Attar

    et aussi une des philofables chez Albin Michel

     

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    Salomon se promenait lorsqu'il passa devant une fourmilière.

    Aussitôt, toutes les fourmis vinrent le saluer.

     

    Cependant, l'une d'entre elles l'ignora, car elle était occupée à déplacer grain par grain un énorme monticule de sable qui se trouvait devant elle.

     

    Très étonné, Salomon lui dit:

    -"O petite fourmi, jamais tu ne pourras faire disparaître cette montagne de sable...cette tâche est au-dessus de tes forces.

     

    La fourmi lui fit une révérence et lui dit:

    -"O grand roi, ne t'arrête  pas à ma taille.

    Seuls comptent mon ardeur et mon amour.

    Une fourmi m'a pris au piège de sa beauté, puis est partie en me disant:

    -"Si tu détruis ce tas de sable, je ferai disparaître l'obstacle qui nous sépare."

    Aussi m'appliquerai-je à cette tâche jusqu'à mon dernnier souffle.

    Et si je dois perdre la vie, au moins je mourrai dans l'espoir de la rejoindre.

    Ö Roi, apprends d'une misérable fourmi ce qu'est la force de l'amour, apprends d'un aveugle le secret de la vision."


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  • "Le bonheur est comme un sillage,

    il suit fidèlement celui qui ne le poursuit pas.

    Quand on s'arrête pour le saisir

    ou le contempler, il s'évanouit ausitôt.

    A partir du moment où l'on a renoncé

    à le poursuivre, on s'aperçoit

    que l'on a sacrifié que nos chaînes

    et nos tourments.

     

    Le bonheur est comme un foyer.

    Il nous faut produire assez de chaleur

    avant de revenir nous asseoir près du feu

    que nous aurons offert aux autres.

    Ce qui nous manque ne peut

    nous priver de bonheur

    car il nous manquera toujours quelque chose.

    Si nous ne pouvons être heureux sans cela,

    nous ne le serons jamais.

     

    Il faut être heureux de confiance.

    Dès que nous cesserons de faire à la vie

    le procès de ce qu'elle ne nosu a pas donné,

    nous saurons qu'il ne manquait

    que cette confiance

    pour qu'elle n'ait plus à se justifier."      Louis Evely


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  • Est-ce de la générosité?

    ESt-ce simplement du bon sens?

    Savoir que ce que l'on a perdu peut rendre un autre heureux et savoir s'en réjouir, n'est-ce pas une bonne façon de trouver du bonheur ?  Evidemment , tout dépend de ce que l'on a perdu...

    Voici l'histoire telle que je l'ai trouvée dans les philofables de Michel Piquemal qui lui-même l'a trouvée dans les écrits de Jean-Claude Carrière

     

    "  En Inde, les trains sont toujours bondés.

     

    Un jour, un passager qui était assis sur le toit même du wagon perdit l'une de ses sandales, qui tomba à l'extérieur.

     

    Aussitôt, il saisit sa deuxième sandale et la jeta le long de la voie .

     

    L'un des passagers assis à côté de lui s'en étonna.

     

    L'homme lui répondit  :

     

    Je n'ai que faire d'une seule sandale. Et si quelqu'un trouve celle qui est tombée, elle ne lui sera pas davantage utile.

     

    Autant trouver la paire ! "


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  • "...J'ai compris que nous sommes tous capables du pire, non parce que nous sommes viscéralement mauvais, mais parce que nous sommes fragiles, blessés, frustrés. Nous avons des attentes auxquelles l'autre ne répond pas: nous allons alors le provoquer jusqu'à ce qu'il réagisse, nous allons lui faire du mal parce que nous avons mal. Une fois que nous avons admis la faille en nous, , nous ne pouvons plus avoir de jugements péremptoires sur les autres, nous nous situons  plutôt dans une attitude de compréhension qui, entendons-nous, ne signifie pas l'autorisation des agressions, mais la maîtrise de notre de notre propre violence en réponse à la violence. Notre hostilité se transforme en compassion, elle cesse d'être ce sentiment négatif qui nous dévore de l'intérieur et nous rend malheureux....

      Personnellement, chaque fois que j'ai répondu à la violence par la générosité, chaque fois que j'ai dépassé la vengeance, j'ai ressenti en moi la joie d'avoir résisté à un acte de instinctif pour rentrer dans une humanité profonde.

      A l'inverse, lorsque j'ai cédé au désir de vengeance...J'ai ressenti regret et  tristesse. En agissant ainsi, je  sens que je reste complice du mal qui ronge ce monde...la violence mimétique...qui entraîne l'humanité dans une voie de destruction sans issue. apprenons donc à lui opposer la force de l'amour et du pardon : c'est l'acte de résistance le plus courageux, le plus exigeant et le plus salutaire qui soit."

     

               Frédéric Lenoir (Petit traité de vie intérieure page 112)


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  • "Un matin, un homme se présenta au palais du roi Salomon à Jérusalem.


    - Je t'en supplie, grand Salomon. aide-moi à quitter sur le champ cette ville


    - Mais que crains-tu donc ?


    -Ce matin, au marché, j'ai croisé Azraël, l'ange de la mort et il m'a jeté un regard qui m'a glacé le sang. Je suis sûr qu'il est ici pour me prendre...Aide-moi. commande au vent de m'emporter jusqu'en Inde pour le salut de mon âme.


    Plein de compassion, Salomon commande au vent de porter l'homme jusqu'en Inde et, dans l'après-midi, il se rend au marché à la retraite d'Azraël. Il le reconnaît sans peine et l'interroge :

    - Pourquoi donc as-tu effrayé ce pauvre homme ? tu lui as fait si peur qu'il en a quitté sa patrie !


    - Cet homme s'est mépris, lui répondit Azraël. Je ne l'ai pas regardé avec colère, mais avec étonnement. J'ai reçu l'ordre d'aller le chercher ce soir même en Inde. Et je me suis demandé : comment pourrait-il, à moins d'avoir des ailes, y être dans la soirée ?"


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