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L'art sacré (Le tableau du samedi)
À Saint-Polycarpe, où a eu lieu la Biennale d’art sacré actuel, les artistes se sentent à l’aise, même s’ils sont éloignés de l’Église.
Le visage s’estompe dans l’ombre d’une capuche. Les mains sont serrées entre des jambes repliées, pour mieux réchauffer un corps transi de froid. Bien que couché dans la réalité, le « sans-domicile fixe » est figuré redressé à la verticale, dans cette huile sur toile de Giovanni Gallo, qui a redonné picturalement leur dignité aux sans-abri croisés au hasard des rues de Paris.
Relever l’homme. Voilà comment ce jeune peintre de 30 ans espère voir « Demain », thème de la 10e Biennale d’art sacré aqui vient de s'achever. Lui qui est choqué par « la déconsidération de l’homme, dont la valeur dans nos sociétés est fixée selon sa rentabilité ». Un regard humaniste sur le monde, « sans portée religieuse », glisse-t-il.
L’art sacré au sens large
Il s’agit ici d’explorer l’art sacré au sens large, de la part d’artistes qui ont pour point commun d’interroger l’humanité », dit Danièle Stéphane, commissaire de cet évènement
Quand bien même, « parler d’art sacré, ce n’est pas très à la mode dans le milieu artistique », sourit Thaddée. Pour s’être éloignée de l’Église, cette trentenaire n’en conserve pas moins cet appel à la transcendance commun aux vingt-huit artistes exposés dans les travées latérales de l’église Saint-Polycarpe, sur les pentes de la Croix-Rousse, à Lyon.
Ce qu’elle retranscrit dans son travail, des collages associant des gravures de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert avec des photos en noir et blanc extraites de leur contexte scientifique. Belle cellule de bois – « semblable à un vitrail », relève Thaddée – ou étourdissantes arabesques produites par une collision entre particules subatomiques.
L’église, un écrin spirituel
Et puis, glisse Damien Louche-Pélissier, pas besoin d’être croyant pour être touché par l’édifice où est accroché son travail. Le quadragénaire travaille à Allex, dans la Drôme, près du sanctuaire Saint-Joseph. Et il a déjà fait l’expérience d’un accrochage dans une chapelle bretonne. « Nous sommes bien loin des murs blancs et neutres des galeries, apprécie-t-il. Une église est un écrin spirituel qui contribue à la portée d’une œuvre », dit-il, devant son Arche de Noé végétale, une collection de noyaux de cerises ou de graines de tilleuls, piqués par des aiguilles, comme l’aurait fait un entomologiste minutieux.
L’œuvre fait écho au bunker enterré sous une île de l’océan Arctique, pour mieux conserver les graines de chaque espèce végétale, en cas de cataclysme. Mais, dans ce contexte ecclésial, cette arche poétique peut aussi être perçue comme une invitation à « être attentif à la beauté du monde », insiste l’artiste.
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Commentaires
Bonjour,
Je te présente mes meilleurs voeux pour l'année 2016.
Santé, bonheur, joie, réussite, et mille douceurs.
Une oeuvre d'actualité, retrouver tout le sens de l'homme debout et lui redonner vie. Il serait temps de remettre de la dignité pour les hommes, mais je crains que cette situation arrange bien des décideurs!
Bonne journée
Bises
6mamazertySamedi 2 Janvier 2016 à 17:02se poser des questions sur la place de l'humain et sur ses rôles, et réussir à s'approcher de ses propres vérités par le biais de la peinture, voila un thème large et passionnant....bien que le tableau que tu montres m'agresse personnellement et malgré les couleurs douces et les symboles de renaissance....Peut être les "sabres laser",comme dit Khaz, et le fait qu'ils sont (suivant mon ressenti)empêtrés dans des cocons étouffants....en tout cas,une expo qui m'aurait intéressée.Bonne année à toi
Retrouver le respect de l'homme, du SDF, voila une valeur bien humaniste ! Merci pour ce tableau, Gazou...
Bonjour,
Ce genre de tableau mérite la présence de l'artiste pour mieux le comprendre.
Gros bisous colorés
j'aime beaucoup les couleurs du tableau que tu nous montres, je regrette de ne pas en avoir trouvé d'autres sur le net
bises et bonne soirée
Il est extraordinaire, ce tableau, j'ai du mal à m'en descotcher... On ne sait pas trop où commencent et finissent les choses, qui semblent au premier abord cloisonnées... mais tout de même, sont-ce les racines de l'arbre qui nourrissent les hommes, ou bien les vaisseaux sanguins qui irriguent la terre ? J'aimerais beaucoup en savoir plus sur ce qu'a voulu exprimer l'artiste !
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Vendredi 8 Janvier 2016 à 09:50
A mon avis, les deux hypothèses sont justes
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un chouette thème l'art sacré !!
Merci Gazou pour ce premier tableau de l'année-
bisous et bon week-end-