•  

    Ne rien attendre pour savoir tout accueillir comme un cadeau

     

    Elle vit seule.

    Les liens familiaux se sont distendus.

    Elle n'attend rien en cette veille de Noël.

    Elle a quand même invité deux autres personnes esseulées

    comme elle

    pour partager un simple repas.

    elle n'attend rien, les cadeaux, ce n'est pas pour elle...

    En ouvrant sa boîte aux lettres, elle découvre une carte de voeux.

    C'est sa jeune nièce, une des rares personnes de la famille qui est restée en relation avec elle.

    "Je ne m'y attendais pas, me dit-elle, ça, c'est un beau cadeau de Noël."


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  • A la lumière des paradis perdus

                         ou attendus

    J'ai construit un château flottant

    pour abriter mes rêves;

     

    Le paradis, une belle et douce chose,

    où je ne suis jamais allée,

    comme vous je suppose

    mais c'est un état dont je me suis approchée.

    Un instant, parfois, j'ai su le savourer.

     

    Il suffit d'avoir le temps

    de permettre au temps de s'arrêter,

    et, ce qui est là, de le contempler.

     

    Nombreux sont les paradis

    que recèlent notre vie.

    A nous d'apprendre à les voir,

         à les recevoir,

         à les inventer.


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  • William Turner  

    L'oeuvre de ce peintre anglais a eu une influence directe sur le dévelppement de l' l'impressionisme

    Né à Londres le 23 avril 1775, Turner étudia à l'Académie royale des beaux-arts où il exposa dès l'âge de quinze ans et jusqu'en 1850. 

    Turner voyagea beaucoup tout au long de sa carrière, en Angleterre, en Ecosse, et, après la paix d'Amiens en 1802, en France et en Suisse, puis en Italie. De 1807 à 1828, il enseigna la perspective à l'Académie royale et, en 1845, obtint un poste de professeur suppléant. Ses premières œuvres sont surtout des aquarelles et ses sujets des paysages. à la fin des années 1790, il commença à exposer ses premières peintures à l'huile, auxquelles il imprégna la vibration chromatique présente dans ses aquarelles.

     

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    Dolbdern 1799, crayon et aquarelle

     

     C’était un paysagiste d’une maîtrise absolue. Il est sûr de ses effets, contrairement à  Constable qui lui doutait. Sa couleur par son extrême fluidité, la minceur de la couche, ses surfaces lisses, ses imperceptibles dégradés rivalisent avec les grandes clartés et les subtiles transparences de l'aquarelle.

    Turner a utilisé et inventé toute une gamme d’innovations techniques.

    • Il  se sert d'un  "vernis à l'arrêt" une sorte de gomme à masquer, pour préserver les zones blanches.
    •  Il incorpore de la gouache blanche en petite quantité, pour améliorer les effets de profondeur.
    • Il a été le premier aquarelliste, vers 1815, à  travailler sur du papier mouillé.
    • Il laisse alors fusionner les couleurs, fait ressortit la lumière et les contours en épongeant avec du buvard ou par grattage
    •  Il travaille souvent sur plusieurs œuvres en même temps. Cela lui permet de rendre admirablement la lumière, l’atmosphère.

     

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    scène de Bord de Loire (1828-1830) aquarelle

     

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    scène pont de l'arche 1833, aquarelle

     

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    Scarlet Sunset 1830-1840, aquarelle et gouache

     

     

    Turner veut réenchanter le monde.

    Sa recherche est métaphysique. Pour Turner, on doit parler de Dieu, sinon on ne comprend rien.

    Il veut démontrer qu'il y a un sublime lumineux, un équilibre entre l'horreur et le sublime.

     

     le livre d'or pour échanger

     

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  • Qu'est-ce que j'ai perdu ?

    J'ai perdu

    la clé du Paradis.

    J'ai beau chercher

    Elle s'est évanouie

    la vision merveilleuse.

     

    Il a disparu

    le termps suspendu

    promesse d'éternité

    où la beauté m'est appareu

    dans sa plus vaste nudité.

     

    Mais il n'est pas de clé

    car il n'est pas de porte.

    Le Paradis est un lieu

    que l'on porte à l'intérieur de soi,

    on ne peut pas le perdre,

    tantôt illuminé par un feu bien

                          présent,

    tantôt dans les ténèbres,

    c'est notre regard qui le découvre,

    c'est notre regard qui le  crée.

     


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  •  " L'émerveillement est le secret de ceux qui vivent jeunes très longtemps, de ceux qui persistent malgré l'adversité. C'est une vertu qui ouvre tout sur son passage, qui transfigure les choses, les lieux et les visages...

    L'émerveillement élargit la compréhension. Le véritable sage est bien celui qui, sans regret ni amertume, apprécie la vie jusqu'au bout de ses jours, et par elle se laisse encore surprendre...Ce n'est pas réservé aux mystiques. Certains hommes de science ont éprouvé ce frémissement de l'âme, tel Albert Einstein :

    "Le plus beau sentiment que l'on puisse éprouver est le sens du mystère. C'est la source de tout art véritable, de toute vraie science. Celui qui n'a jamais connu cette émotion, qui ne possède pas le don d'émerveillement ni de ravissement, autant vaudrait qu'il fut mort : ses yeux sont fermés."

    L'émerveillement renouvelle celui qui lui laisse passage : tout est neuf, rien ne se répète, chaque être est singulier. Dans l'émerveillement, je n'ai prise sur rien ni sur personne, je me laisse envahir, soulever, je suis presque boutée hors de moi, je ne m'appartiens plus. Le tenace besoin de savoir, de tout expliquer, de maîtriser les phénomènes, sont à l'opposé de la vertu d'émerveillement. "

                           Jacqueline Kelen (Inventaire vagabond du bonheur)


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