• Saint Nazaire le Désert

     

    Il fait beau

    Un beau soleil, un vent raisonnable et léger,

    que demander de plus?

    Nous partons

    Une première halte à Saint Benoît en Diois

    puis un peu plus loin sur le chemin des bourrichons...

    Nous faisons demi tour quand nous nous apercevons que ce chemin montant  conduit simplement à une ferme.

    Nous reprenons la route en lacets et arrivons tranquillement à Saint Nazaire le Désert.

     

    Saint Nazaire le Désert

    Il y a , bien sûr , une église restaurée au XIXeme siècle.

    Dommage, la porte est fermée, nous ne verrons pas ses beautés.

    Autrefois il y avait un prieuré.

     

    Il y a une épicerie boulangerie, deux bars restaurants, un marchand de souvenirs et cartes postales...

    une école mairie.

    Saint Nazaire le Désert

    La Vebre traverse le village

    Ce petit village d'une centaine d'habitants est très touristique l'été.

    Deux fêtes attirent du monde au cours du mois d'août :

    Celle du 15 août où il y a du théâtre de rue et différents artistes...

    et à la fin du mois la vogue traditionnelle avec bals et jeux de boules...

     

    Saint Nazaire le Désert

     

    Ce que j'ai admiré le plus , c'est ce chêne magnifique qui pousse auprès de la rivière

    et les roses trémières qui ornent les rues du village et qui poussent même à travers le goudron.

    Saint Nazaire le Désert

    Elles sont encore plus belles que chez nous, l'altitude leur convient bien.

    Je crois que c'est pour elles que je suis venue jusqu'ici.


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  •  

    "La profondeur doit être cachée.

    Où ?

    En surface"

                  von Hofmannsthal (Livre des amis)

     

     


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  • Jusqu'à quarante ans

    il s'était voulu

    comme les autres

    tout pareil à eux

    et parfois il y avait cru.

     

    Mais puisque vains avaient été ses efforts

    Désormais il renonçait à ce sort.

     

    Il n'était pas comme tous les autres.

    Il n'était pas satisfait

    ni de son travail

    ni de sa famille

    ni de son milieu.

    Pas heureux de se mettre des oeillères,

    pas capable de se mettre des oeillères,

    pas capable d'être solidaire,

    de croire que les siens avaient raison

    contre tous ceux qui n'avançaient pas à leur façon.

     

    Il était différent

    Il l'acceptait,

    C'était ainsi.

     


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  • J'avais seize ans.

    Je mangeais très peu et je ne parlais pas davantage.

    Je pouvais rester une journée sans dire un seul mot.

    Je trouvais que les gens disaient tant de mensonges et de méchancetés

    que ce n'était pas la peine, par inadvertance, d'en ajouter

    et que le silence était préférable.

    Je m'étais construit un monde imaginaire

    où les gens parlaient à coeur ouvert, en toute franchise,

    où les gens chantaient en toutes saisons, à toute heure du jour,

    un monde où la tromperie, la fourberie n'existaient tout simplement pas...

    Et dans ce monde j'étais bien....

    Et puis j'ai rencontré une amie

    et j'ai goûté à nouveau

    ( car dans l'enfance je crois l'avoir connu)

    le bonheur d'un dialogue vrai, d'un partage réel.


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  • Lorette Nobécourt nous offre là un livre singulier

     

    Elle nous raconte l'histoire de Hildegarde de Bingen

     

    Pour elle, cette sainte est le symbole de l'insoumission

    Dès l'âge de 8 ans , elle est conduite au couvent par ses parents car il est d'usage alors de donner une de ses filles à Dieu.

    Ce fut pour elle un arrachement terrible...Heureusement l'abbesse Jutta la prend en amitié...et ne s'étonne pas de cet enfant qui parle à chaque poireau qu'elle ramasse,  qui parle aux arbres, aux fleurs, aux oiseaux, aux poules ...

    Moniale du XIIéme siècle, elle fit beaucoup parler d'elle tant par ses écrits, sa légende, ses connaissances.

     

     

    Voici quelques extraits

     

    "Ici, à la clôture, comme chez elle autrefois, H est douée de cette innocence qui sait que la vie est le lien. Qu'il n'y a d'autre vie que celle-là. Ce lien qu'elle tisse avec tousles êtres qu'elle rnecontre _ homme, femme, chat, chien pierre,herbe, oiseaux - visibles ou invisibles

    " Chaque homme détient pour lui-même les clés de son fragile équilibre, il est le créateur de son propre paradis ou de son enfer"

    "Ce que H enseigne, H le vit. Nulle morale chez l'abbesse, nulle convention. elle ouvre le dogme. en fend la pierre pour faire surgir la source de vie vivante- celle qui ne supporte ni artifice ni faux semblant...

    Mais surtout elle éveille au plaisir. si intimement reliée, H sait que la vie est désir, allégresse. dieu ne se plaît que dans la simplicité des rires et de la joie. Telle est la prière de vivre. Il n'y en a pas d'autre.La vie est l'éros même qu'aucun ascétisme ne saurait loyalement servir...Je vous souhaite le désir, écrit H, celui qui sanctifie toute chose"


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