• Si demain n'existait pas, si aujourd'hui était le dernier jour à vivre ?

    Que ferais-je ?

    Si je veux répondre à cette question, je suis obligée de me taire 

    car je ne sais rien des forces qui me soutiendraient ou me feraient défaut si, aujourd'hui,

    cette supposition devenait une réalité et que j'en aie une claire conscience.

     

    Ce que je sais, c'est ce que fut ma réaction lorsqu'il y a bientôt 20 ans, le docteur m'a dit

    que je devais passer une série d'examens et donc qu'il me donnait un congé maladie à partir du lundi suivant.

    Je suis retournée en classe le lendemain devant mes élèves, je leur ai annoncé que je serai absente la semaine suivante et probablement davantage et nous avons repris le cours normal de nos activités.

    Je me disais que, ne sachant comment cela allait évoluer, il était possible que ce soit la dernière fois que je me trouve ainsi devant mes élèves et je voulais savourer le plus intensément possible ce moment là...

    J'étais dans un grand calme...Je les regardais et les trouvais beaux.

    A un moment le silence est devenu tellement dense que l'on s'est tous arrêtés un instant

    pour mieux entendre les paroles qui bruissaient dans le silence.

     

    C'était un instant parfait comme on en goûte seulement quelques uns dans une vie...

    Vivre cela, c'est vouloir remercier la mort qui nous a frôlés.


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  •  La journée avait été très chaude...

    Avec le soir vint la fraîcheur apaisante.

    Il n'y avait presque pas de vent.

    Tout était calme.

    Pour accompagner le silence, seulement le gazouillis de l'eau de source coulant dans le bassin

    et le tintinnabulis des clochettes, les moutons paissant dans le champ voisin.

    Je songe à cette soirée de hier soir

    et je savoure ce moment comme si c'était la première et la dernière fois que la douceur d'une telle soirée m'est donnée;


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  • Cela m'a rappelé un poème que j'avais écrit il y a plusieurs mois

    Quelle chose étrange :
    pouvoir donner à l'autre
    ce que l'on ne possède pas !
    En nous, il fait gris et froid
    Tout semble sans émoi.
    Et pourtant surgit de nous une parole,
    un geste ou un sourire
    qui vont enchanter celui qui les reçoit.
    Il en fait son miel et remercie
    et son bonheur nous embellit,
    et le gris de notre âme s'adoucit
    et se colore de douceur.

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  • Nous pensions être seuls toute la semaine.

    Heureusement nous n'avions pas fait trop de projets.

    Dimanche soir ma petite fille me téléphone et me dit : "avec mes amis nous devions partir jusqu'à jeudi mais la  maison où nous devions aller n'est pas disponible, pouvons-nous venir chez toi si ça ne vous dérange pas?"

    C'est si gentiment demandé et cela nous fait plaisir de la voir, bien sûr.

    Certes ils arrivent à six, nous en connaissons la moitié...

    Ce soir ils sont repartis..Je crois qu'ils étaient contents de leur séjour et nous aussi...

    Et Nous revoilà tous les deux..Pas pour longtemps...Deux autres enfants plus jeunes arrivent demain soir mais pour une nuit seulement...

    Et la semaine n'est pas terminée,  quel imprévu nous réserve-t-elle encore? quelles rencontres ?  quelles découvertes?

     


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  • "Je me suis couchée dans l'herbe

    pour écouter le vent,

    écouter chanter l'herbe des champs."

    Couchée dans l'herbe

     

    Ces paroles et cette mélodie me reviennent

    alors que je suis dans le champ qui borde cette belle église romane située en pleine campagne.

    C'est un lieu que j'aime particulièrement et lorsque nous passons par là, nous ne manquons pas d'y faire un petit arrêt.

    Et cet après midi, il y avait un beau soleil ni trop chaud ni trop froid

    et un vent assez allègre

    et l'envie m'a pris de m'allonger dans l'herbe

    pour mieux écouter le vent,

    pour mieux sentir la caresse du soleil

    et je me suis sentie merveilleusement bien,

    et je me suis revue sur les bancs de l'école,

    j'étais en CP je crois,

    quand la maîtresse nous a appris cette chanson...

     

     

    Comment se fait-il que je n'ai jamais eu

    le désir de la chanter,

    allongée dans l'herbe

    quand j'étais enfant?

    Il est vrai que, dans la cour de l'école, il n'y avait pas le moindre brin d'herbe

    et même s'il y en avait eu,

    quelle semonce aurions-nous reçu si l'envie de nous allonger dans la cour nous était venue à l'idée,

    c'est certain , l'envie ne nous serait pas revenue de sitôt..

    .Ils croyaient bien faire nos éducateurs et nos parents en dressant devant nous une forêt d'interdits...

     

    Néanmoins, la petite mélodie est restée dans ma tête

    et ce moment de douceur bien agréable.

    Il m'a lavé de toute la fatigue du matin.

     


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