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J'étais dans mon lit
Et mon lit devint une barque
Et la barque prit son envol
Et atteignit les nuages.
Je ne savais plus où je me trouvais
Sur terre, sur mer ou dans les airs.
Enveloppée de brume
Etais-je au-dedans ou au dehors?
Etais-je en mouvement?
Etais-je immobile?
Je ne le savais pas.
Etais-je dans un ailleurs lointain
Ou , au contraire, au plus intime de moi?
Je ne le savais pas.
Tout ce que je savais,
C'est que j'étais merveilleusement bien
Comme si j'avais enfin trouvé mon vrai chez moi.
Le sourire au coeur
Je savais que j'allais écrire....
Il suffisait de laisser couler les mots.
(Pour la petite fabrique d'écriture)
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"Je sais que ceux qui haïssent ont pour cela de bonnes raisons.
Mais pourquoi devrions-nous toujours choisir la voie la plus facile, la moins coûteuse?
Au camp, j'ai ressenti si fort le fait que chaque atome de haine ajouté à ce monde le rend encore plus inhospitalier qu'il n'est !
Et je pense aussi, avec une naïveté peut-être puérile, mais avec une tenace conviction, que cette terre ne peut devenir un peu plus habitable que par l'amour."
Etty Hillesum
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Pour continuer la visite de l'atelier de Gérard Zilberman, je vous présente ce tableau...Je l'avais déjà vu, il y a plusieurs années, mais je l'ai toujours en tête
...Ces lignes et ces couleurs me parlaient et me parlent toujours très fort...Et j'ai essayé de les traduire en mots
Mouvement perpétuel
Lignes et formes enchevêtrées
Matériaux divers emmêlés
A la recherche d'une harmonie
Toujours à recomposer
Mouvement inlassable
Pour traquer cet espace perdu
Où chaque couleur brillera de toute sa clarté
Recherche toujours insatisfaite
Mouvement toujours renouvelé
Toujours à reprendre
Pour creuser plus profond .
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Il y a quelque temps, avec une amie, je suis allée admirer les oeuvres de Gérard Zilberman
Vous pouvez cliquer au-dessus pour en avoir un aperçu.
Il nous a présenté lui-même ses tableaux
et devant celui qui représente la motocyclette, il nous a dit un poème de Jacquette Reboul qui, justement, parle d'une motocyclette....
Alors mon amie , lui montrant son tableau "le bonheur", s'est mis à chanter "Cala d'orzu" qu'elle a écrite elle-même...
si vous voulez l'entendre, vous cliquez au-dessous (c'est un enregistrement qu'elle a fait avec un ami.)
Si vous voulez lire d'autres poèmes de Gelsy, vous pouvez cliquer dans la colonne de droite sur "Mots et couleurs"
Nous avons bien sûr apprécié les autres tableaux et fait le tour de l'exposition avec grand plaisir même si les autres oeuvres n'ont pas été accompagnées de chansons et de poèmes.
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Il est des silences de toutes sortes.
Celui que je cherche à travers l'écriture est un lieu caché où je ressens une joie profonde.
Mais il en est d'autres qui ressemblent davantage à une colère rentrée ou à une chute dans l'abîme. Des silences qui nous recroquevillent, qui nous font nous replier dans des coques vides.
Des silences stériles.
Et des silences actifs,
des silence prière.
Des silences angoissants
et des silences limpides.
Des silences de vérité
et des silences d'hypocrisie.
Un même mot peut exprimer des choses opposées.
Tout est lié.
On ne peut séparer le bon grain de l'ivraie
Mais on peut tenter d'avoir une vision claire.
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