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Ce samedi , encore de multiples choses possibles...
Avec ma voisine, nous décidons d'aller au centre des Amanins, à la Roche sur Grane...
C'est, dans un vallon où se côtoient les prés et les champs cultivés,les landes et les bois et le cours d'un ruisseau, aux portes du Vercors et là, autour d'une ferme agro-écologique inspirée des principes de Pierre Rabbi, un lieu d'accueil et de transmission a été créé
Et aujourd'hui, c'est une journée"portes ouvertes" pour fêter le cinquième anniversaire du centre.
Et, entre autres choses, il y avait une conférence avec Pierre Rabbi, Edgar Morin, Jean Marie Pelt,Isabelle Peloux,Patrick Viveret et Deborah Maarek...et ensuite il y avait un buffet bio et une veillée dansante à laquelle nous n'assisterons pas car nous sommes attendues ailleurs...
Il y a d'abord une brève introduction de Pierre Rabbi toujours aussi simple et modeste..Très vite, il laisse la place à ses invités
Il y a d'abord Isabelle Peloux qui est au centre du projet pédagogique de l'école.
Tous les lundis matins,nous dit-ell, il y a un temps de débat philosophique et tous les jeudis après midi,un temps d'éducation à la paix, au vivre ensemble...Car ici , il est aussi important d'apprendre à vivre ensemble que d'acquérir des savoirs...Et s'il y a eu des conflits dans la semaine, les enfants savent qu'ils auront un moment pour en parler ensemble...Dans une gestion de conflits, chacun a sa part
Ensuite c'est Jean-Marie Pelt qui nous parle , avec beaucoup d'humour, de la diversité du monde vivant.
Edgar Morin prend la parole à son tour..Il espère qu'ici soient semés les germes d'une civilisation nouvelle.
Le probable n'est jamais sûr, le pire n'est jamais sûr,nous dit-il .Ainsi, en 1941, c'est l'improbable qui est arrivé...Hitler aurait dû prendre Moscou,ça, c'était le probable..Mais, au lieu de partir en mai comme prévu, ils sont partis en juin et l'hiver les a congelés, le probable n'a pas eu lieu, Hitler n'a pas pu dominer l'Europe...Même si les probabilités sont négatives, il faut croire que l'improbable reste possible, aujourd'hui comme hier....
Après, nous sommes allés visiter les stands et nous rafraîchir à la buvette
Et après, hélas, nous avons dû partir puisque nous étions attendus ailleurs...
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Mais qu'est-ce qu'ils ont tous , en ce moment, à vouloir nous faire des spectacles, des concerts, des conférences, des manifestations culturelles? Qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir nous appâter ? Nous n'avons pas le don d'ubiquité et ne pouvons malheureusement pas être à plusieurs endroits à la fois.
Ainsi pour la seule soirée de vendredi soir, j'aurai dû aller écouter la conférence qu'un ami faisait sur Mandrin.
J'aurai dû assister à une pièce de théâtre de Brisville que d'autres amis jouaient pour la première fois et dieu sait si l'on est fébriles et désireux d'encouragements en ces moments là...J'aurais dû aller écouter une comédie musicale chantée par des enfants et qu'un ami pianiste accompagnait..J'aurais aimé aussi aller écouter une chanteuse deblues qui habite le village et qui donnait un concert à la ville voisine.Et puis il y avait aussi, ce jour là, le début des" Envolires"...Et là aussi ,j'étais en pays de connaissance...C'est finalement là que j'ai choisi d'aller car c'était le plus près de chez moi...Et je pensais y rencontrer des personnes que je vois peu...et puis j'étais curieuse de me rendre à ces rencontres de lecture à voix haute auxquelles je n'étais encore jamais allée.
Cela commence par une polyphonie contemporaine de Stéphane Chatman chantée par le choeur Tempo 144 ...C'est t rès beau!
Puis nous écoutons des extraits de Sido de colette, de Joyzelle de Maeterlinck et un poème de Valérie Rouzeau...Cette lecture à voix haute ppar plusieurs personnes est très agréable et nous fait découvrir ses textes autrement et nous donnent envie de relire ces auteurs.
Puis, on nous offre un apéritif que nous dégustons tout en échangeant entre nous sur ce que nous venons d'entendre
ou sur autre chose...;
Le thème de cette année est l'enchantement
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Je me suis assise à ma table ,
j'ai contemplé le soir,
j'ai laissé venir le silence,
lui ai donné le temps de s'installer
et j'ai commencé à écrire
"écrire comme on se tait"
dit Christiane Singer
Et de nouveau,j'ai senti la vie
circuler en moi
Les instants se sont mis à défiler
chargés de couleur et d'odeur...Et voilà que je m'aperçois
J'ai treize ou quatorze ans peut-être...
J'écris mes premiers poèmes
et je m'émerveille de voir les mots
se présenter à moi
si dociles,si délicieux...Je savoure cette complicité
avec moi-même
Peut-être que écrire,c'est d'abord se plaire
en sa propre compagnie,
être pleine de tendresse pour soi-même
et ainsi pouvoir l'être avec les autres,
partager avec eux ce qui nous émerveille,
nous étonne,nous rehausse,nous donne du sens...Ecrire...c'est pour se relier
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Il parlait de son travail, du plaisir qu'il éprouvait à le faire, même si c'était parfois difficile.
Et puis il avait changé de sujet, c'était quelque chose qui lui brûlait les lèvres...Et il avait changé de ton, et sa voix était devenue un mince filet...Il voulait se convaincre de ce qu'il disait..et bien sûr, convaincre aussi son auditeur...Cela l'arrangerait énormément s'il arrivait à s'illusionner lui-même et à croire lui-même à son propre mensonge...
Et alors il avait dit : c'est bien, elle a eu ce qu'elle voulait.
Mais sa voix l'avait trahi, sa voix avait vacillé. Il savait bien , au fond de lui, que c'était lui qui avait décidé de tout et qu'elle, de guerre lasse, avait accepté ses propositions seulement pour éviter le conflit.
Mais songeaient-ils tous les deux, qu'agissant ainsi, désormais, une relation satisfaisante allait être bien difficile entre eux...Si elle ne l'obligeait pas à la respecter, il lui en voudrait de ne l'avoir pas cru capable de demeurer un homme honnête, digne et respectueux des droits de chacun...Et peut-être qu'un jour, elle lui en voudrait de s'être laissée manipuler !
Eviter le conflit, c'est parfois risquer de le voir s'étaler sur une plus longue période.
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Conte cherokee
Un vieil homme Cherokee apprend la vie à son petit fils.
Un combat a lieu à l’intérieur de moi, dit-il au garçon. Un combat terrible entre deux loups.
L’un est mauvais : il est colère, envie, chagrin, regret, avidité, arrogance, apitoiement sur soi-même, culpabilité, ressentiment, infériorité, mensonges, vanité, supériorité et ego.
L’autre est bon : il est joie, paix, amour, espoir, sérénité, humilité, bonté, bienveillance, empathie, générosité, vérité, compassion et foi.
Le même combat a lieu en toi-même et à l’intérieur de tout le monde.Le petit-fils réfléchit pendant une minute puis demanda à son grand père :Quel sera le loup qui vaincra ?
Le vieux Cherokee répondit simplement :Celui que tu nourris.
Dans sa brièveté et sa simplicité, ce conte nous dit beaucoup de choses et nous oblige à nous poser la question : quel est le loup que nous nourrissons?
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