Je me réveille...4 heures du matin! surtout ne pas bouger,peut-être le sommeil reviendra-t-il? Rien à faire,il ne veut pas de moi,et moi je n'ai pas envie de commencer cette nouvelle journée...Je regarde cette lassitude qui habite tout mon corps,qui me pénètre,qui m'enlise,je l'écoute,que veut-elle me dire?Pourquoi est-elle là? Elle n'a pas de raison d'être apparemment,la famille est presque toute réunie...C'est du travail,du désordre, du bruit,mais ils sont gentils et je suis très contente de les accueillir dans ma maison à chaque début de vacances.
                                                                                                       En fait,comme celà arrive très souvent,je suis partagée entre des désirs contradictoires: j'éprouve un intense besoin de solitude et,presque dans le même temps,un besoin tout aussi énorme de partager la vie des miens,d'être proche d'eux,tout en veillant à les laisser vivre comme ils le désirent...Je n'aime pas qu'on exerce des pressions sur moi et donc j'essaie de ne pas en exercer sur les autres...
                                                                                                         Allons,assez de réflexions.La vie est là qui nous attend et nous fait cadeau d'une journée toute neuve:une belle page blanche ...En fait,c'est  simple pour bien la remplir,il suffit de faire une chose l'une après l'autre du mieux que l'on peut,sans se culpabiliser s'il y a quelques ratés...seulement mettre le plus d'amour possible dans tout ce que l'on fait,le plus d'attention aussi....J'ai la mauvaise habitude de partir dans des rêveries interminables  qui me coupent de moi-même et des autres:c'est celà qui me rend triste...OUi,tout simplement avancer d'un pas,l'un après l'autre,avec la modestie de ces petites fleurs que j'ai photographiées au bord du chemin qui longe notre maison.
                                                                                                          Curieusement, sans savoir encore ce que j'écrirais, c'est la pensée de mon blog qui m'a donné l'énergie nécessaire pour me lever....J'ai pu écrire avant que mon petit monde ne se lève,dans le silence...C'est un bonheur...
                              "La trancendance,c'est le pas suivant sur le Chemin"
Cette phrase,c'est mon amie Mireille qui me l'a envoyée sur une carte postale il n'y a pas très longtemps...Je trouve qu'elle illustre bien ma réflexion de ce matin .                                                    

  C'estdans le blog de Julie que j'ai rencontré cette dame et comme elle j'ai été fascinée par ce visage si vibrant,si vivant...et j'ai eu envie d'écrire en pensant à elle dont je ne connais que la photo et depuis hier seulement mais elle m'a accompagné dans mes rêves cette nuit.Quel beau visage!Et je remercie Julie pour les portraits qu'elle a faits d'elle...

C'est une grande dame
digne,simple,bonneet malicieuse
tout celà se lit sur son visage

C'est une femme qui a su vivre
une vivante,une vraie.
C'est une femme qui sait vivre
réservée mais accueillante.
Elle est dans son chez soi
fortement ancrée,
si elle reste sur son quant-à-soi,
c'est qu'elle ne se donne pas à la légère
et  quand elle se  lie d' amitié,
rien ne peut briser le lien qu'elle a créé.

Sa vie intérieure
résonne et bruit
sans qu'elle ne dise rien,
à peine un geste..
,
Elle est là,
totalement là,
présente à ce qui est,
à ce qui vient...
 

On a volé mes lunettes,me dit Roberte au télèphone ,et tu ne devineras jamais qui?
J'étais assise dans le jardin,le livre et les lunettes posées sur la table,je vais chercher un châle car il fait un peu frais et quand je reviens ,plus de lunettes...Seraient-elles tombées?Non,j'ai beau chercher,il n'y a rien...Quelqu'un serait-il venu pendant que j'étais à l'intérieur...C'est peu vraisemblable...Je me creuse la tête pour essayer de comprendre cette disparition...Quand tout à coup,j'entends du bruit dans l'arbre,je lève la tête et qu'est-ce que je vois?Trois pies qui se disputaient et qui se disputaient quoi?EH bien oui,mes lunettes..Elles vont bien les faire tomber,me dis-je...Et je suis leur évolution...Et je ratisse tout le jardin.,les jours suivants..Mais rien...Les lunettes se sont bel et bien envolées...

La journée avait mal commencé:un mail m'annonce que mon amie th'sy a écrit un nouvel article sur son blog,je me presse pour le lire et voilà que l'ordinateur me répond que cette page n'existe pas!!!
Je passe sur mon blog..,impossible d'afficher la photo dont j'ai besoin...Je commence à m'énerver,cet engin est vraiment trop capricieux..Patience,patience...il fait très beau ce matin,ce serait dommage de ne pas en profiter..Je me console avec ce poëme deJean Malrieu qui,pour moi,est plein d'espoir,malgré sa fin un peu trop réaliste...Aussi,je vous le fais partager.
                            "Imagine que tu devais mourir.Imagine qu'un jour de plus t'est donné,peut-être deux,peut--être mille.Ne compte pas.Etonne-toi.Tu n'as pas oublié de marcher,mais tu marches pour la première fois.La joie a fait place nette et tu te réjouis de nommer les choses qui reviennent vers toi.Un mot,un seul,et les autres s'enchaînent.Le fil est renoué qui te relie à l'univers,soutenant dans ton ciel les soleils suspendus au-dessus du bal.Va au bal .L'orchestre apprête ses violons.Ta jambe est bien faite.Elle te conduira où tu voudras.Rire,c'est remercier le jour du sursis.Tu viens de naître.Mais, pourquoi,parmi tant de compagnes,as-tu déjà retrouvé ta vieille douleur?"
      Pour moi,c'est un poëme à lire et relire pour s'en imprégner...Qu'il vous aide,comme pour moi,à passer une belle journée!

Depuis hier,
je ne sais pourquoi,
une grande lassitude,
sans cause ,
ni physique ni morale,
un dégoût de vivre,
une tristesse,
une perte de sens .
Pour qui, pour quoi
continuer à avancer
sur ce chemin qu'est la vie?

Vais-je comme d'habitude
me laisser terrasser
terrifier
par cette" langueur monotone"?

Et si je l'observais tranquillement,
si je lui disais:je t'ai entendu,
c'est toi qui est là en ce moment
mais je ne veux pas m'identifier à toi.
Il y a d'autres voix en moi
qui elles aussi veulent être entendues.
Bonjour tristesse,
              adieu tristesse.