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                                                                       mais où est le chien?

     

     

     

    Dans un petit village perché de la Drôme, j'ai vu une longue, très longue limousine..Je l'ai cru sortie d'un film américain, je n'en avais jamais vu en vrai..Et pourtant elle était là, en vrai, je pouvais la toucher, mais , attention, un chauffeur veillait sur elle et attendait la mariée, en longue robe à traîne qui sortait de l'église...

     

    Un peu plus loin, j'ai vu, de mes yeux vu, sur le portail d'une maisonnette, une pancarte nous disant;

    ATTENTION,CHIEN TRES , TRES GENTIL

    Je n'ai pas osé mais j'ai eu envie d'aller sonner à la porte car on a bien vu la pancarte mis on n'a pas vu le chien et c'est dommage..puisqu'on nous disait de faire attention à lui..J'aurai aimé le complimenter..Et si le chien est gentil, les maîtres doivent l'être aussi...


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  • Il est des rêves qui vous poussent en avant,

    des rêves qui vous mettent la voile dans le vent

    et vogue le bateau, vous voilà sur l'océan.

     

    Il est des rêves qui vous enferment

    mieux que la plus étroite des prisons

    Il est des rêves qui voilent l'horizon.

    On ne peut plus que tourner en rond

    à l'intérieur d'un château de mots.

     

    Certes les mots sont indispensables

    c'est avec eux que l'on tisse des liens

    ils sont précieux.

    Et les amitiés qui se créent d'un blog à un autre

    nous le montrent bien

    Mais si l'ami vient à passer dans la ville où j'habite

    et ne vient pas à ma rencontre,

    est-ce vraiment un ami?

     

    Si la peur de décevoir ou d'être déçu

    empêche d'aller plus loin dans le désir de se connaître

    et de faire un petit bout de chemin ensemble,

    sommes-nous encore des vivants?

    Comment vivre sans prendre aucun risque?

    Comment vivre en refusant tout imprévu?

    Et l'amour ou l'amitié véritable n'est-il pas celui qui demeure malgré les déceptions,

    celui qui sait voir au-delà?

     

    S'il ne résiste pas au cristal de la rencontre,

    c'est qu'il n'était qu'une simple illusion...

    A nous alors, en toute lucidité, 

    de savoir si nous voulons lui consacrer nos forces vives...


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  •  Je  me souviens avoir lu, je ne sais plus dans quel livre, l'histoire de cette jeune femme qui, un jour, se décide à écrire à l'auteur du livre qu'elle vient de lire...Chose étonnante, il lui répond...et voilà que, de plus en plus régulière, une correspondance s'établit entre eux....Elle devient amoureuse de cet homme qu'elle n'a jamais vu, elle lui raconte tout de sa vie et comme elle a un vrai talent d'épistolière, lui se pique au jeu et lui répond...Certes, ses lettres sont moins longues, il a beaucoup à faire, une vie sociale captivante, ses livres à écrire...

      Au bout de plusieurs années, comme il doit se rendre dans la région où elle habite, il lui propose d'aller la voir...Elle n'en éprouve aucun plaisir mais n'ose pas lui dire non...

    Il arrive...Evidemment, elle est si affolée que cette rencontre ne peut pas être un bonheur...Il essaie gentiment de la mettre à l'aise, y parvient mal, se retire...

      Cette visite était une erreur...La belle histoire d'amour que la jeune femme s'était forgée va-t-elle y résister?  et pourtant, c'était cette histoire qui la faisait vivre...Mais cette relation épistolaire lui suffisait, elle n'en désirait pas davantage ou plutôt elle se sentait incapable d'en vivre davantage et confronter ses rêves à la réalité était au-dessus de ses forces ...

      Je  me souviens comme j'avais été surprise...Si j'avais été à la place de cette jeune femme, j'aurais fait  des kilomètres, dans n'importe quelles conditions , pour rencontrer celui que j'aimais...pour savoir si je ne me berçais pas d'illusions en me satisfaisant de ces lettres gentilles certes, mais j'aurais voulu savoir si elles reflétaient bien la réalité...Qu'est-ce qu'un amour, et même qu'est-ce une amitié si elle ne se vit que sur le papier ?  

      Quelques confetti lancés un soir de fête?

      Peut-on se nourrir de ballons de baudruche?


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  •   Nous sommes une dizaine  autour de la table ce soir là...Le but de la rencontre est de retrouver et de transcrire la mémoire du village.

      La plupart habitent le village depuis l'enfance...Seuls l'animateur et nous sommes nouvellement arrivés ici...Nous n'habitons ici que depuis une dizaine d'années...Et comme nous l'avait dit un villageois de souche à notre arrivée :"Pour être d'ici, il faut avoir au moins deux ou trois générations au cimetière"

      Mais tout doucement les mentalités changent, on sent de moins en moins cette méfiance des anciens envers les nouveaux habitants, ce ne sera bientôt qu'un souvenir...J'apprends , au cours de cette soirée, que, pour être bien considéré, au milieu du siècle dernier, il fallait non seulement être un ancien mais aussi posséder des terres...Celui qui n'était qu'un simple fermier, qui donc travaillait la terre des autres, avait moins de valeur personnelle et sur les lettres que l'on envoyait par la poste, on notait , à côté du nom que l'on était propriétaire...

      Quelqu'un cite cette anecdote véridique : (cela se passe après la guerre, dans les années 50 environ)

    Ils sont trois à bavarder sur la place...Un notable du village arrive, il salue les deux premiers en les appelant "monsieur" (ce sont des propriétaires) et le troisième , il lui assène son nom sans le faire précéder du terme de monsieur (lui, ce n'est qu'un simple fermier)...Mais le fermier n'a pas sa langue dans sa poche  et ne supporte pas de se sentir humilié...Alors gaillardement, il lui répond de la même manière en l'apostrophant par son seul nom ....Ce dernier n'a pas pipé mot...Mais un grand silence s'est établi entre les quatre hommes....Il avait de l'audace ce fermier !

       Nous passons près de deux heures à égrener les souvenirs de ce temps pas si lointain....Un livret va suivre, peut-être un CD où seront recueillis tous ces témoignages....

      Bien sûr, on entend le fatidique    "c'était le bon temps" prononcé par une dame mais une autre lui répond que non, elle, elle n'a pas un souvenir si joyeux des kilomètres  à pied faits toute seule au milieu des bois alors qu'elle n'avait que sept ans et qu'elle allait à l'école.

      Mais si la vie  était dure, ils n'étaient pas tristes pour autant et ils adoraient se faire des farces.


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  • Tout est devenu clair après cette conversation...

    L'autre, pourtant, ne lui a rien appris de nouveau...

    Elle savait, au fond d'elle même, tout ce qu'elle lui a dit...

    Mais elle avait besoin que quelqu'un le lui dise à voix haute pour  en prendre tout à fait conscience...

    A présent, tout est clair, elle sait qu'elle est l'attitude juste et elle peut l'adopter sans en souffrir...


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