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Où sont nos racines?
Je lis que Clémentine Célarié estime qu'être née "ailleurs" (en Afrique) est une grande richesse
même si cela n'a pas été simple puisqu'elle a souvent déménagé et elle était souvent la" nouvelle" à l'école.
Une heure avant, à la radio, j'entendais, le romancier J. P. Dubois, dire qu'il vivait toujours dans la maison où il était né et qu'il se sentait riche de tous les objets qui l'entourent et qui avaient auparavant appartenu à ses parents, à ses grand- parents...
Qui a raison?
Les deux sans doute.
C'est une question de caractère sans doute.
Les uns naissent nomade...D'autres ont besoin de s'enraciner...
Mais c'est aussi une question de regard.
bien souvent, on n'a pas le choix et il nous faut prendre ce que la vie nous offre et savoir en faire notre miel.
Quelquefois aussi, il suffit de petits changements pour qu'une situation donnée soit respirable ou pas...
de petits changements qui sont à notre portée...
Et puis il est bon d'être lucide : certains se disent heureux de ne pas quitter leur maison ...alors qu'ils ont simplement très peur du changement et la peur les empêche d'élargir leur horizon.
D'autres sont dans le changement perpétuel et cela ressemble à une fuite et cela ne les enrichit guère.
A chacun de trouver lucidement ce qui lui convient.
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Commentaires
mon père était militaire et j'ai beaucoup voyagé mais mes racines sont dans le village où ma grand-mère m'a recueillie à un point tel qu' à la retraite avons acheté la maison qui est mitoyenne de la sienne et où vit ma mère de telle sorte que de mon jardin je vois le jardin de ma grand-mère que je n'ai plus la force d'entretenir (j'y plante des fleurs et des courges), sa maison où je me rend plusieurs fois par jour, que je range aussi bien que je le peux et c'est un véritable crève coeur que de la voir se détériorer sans que je puisse y faire grand chose elle qui a travaillé toute sa vie pour la rendre agréable, c'est comme si mes racines mouraient avec la maison et le paysage tout autour qui change lui aussi
bonne journée
Je pense que nos racines sont en nous, il faut les reconnaitre et s'y encrer, les gens déracinés ne sont heureux nulle part, j'en connais qui ne se sont jamais fait de quitter la maison et la rue où ils sont nés, une question de caractère comme tu le dis!
Il n'est jamais vraiment aisé d'avoir une conscience précise de ses racines quand on a été habitué (embarqué ?) depuis son plus jeune âge à faire le tour de la terre ou de l'hexagone, car son ancrage est variable. Du coup, cela peut générer une sorte d'instabilité, d'inconfort, de manque de repères.
Peut-être est-ce un leurre que de vouloir s'y attacher, s'y attarder, à ses racines. Je l'ignore.
Du coup, son repaire, son sanctuaire identitaire, son refuge, ce peut être les arbres et les feuilles de son arbre généalogique, le ruban de son histoire qui se déroule...
C'est un très beau sujet de réflexion que tu nous propose ce matin. Merci Gazou.
Belle journée, belle quête.
eMmA
5camille-madeleineMercredi 14 Septembre 2016 à 11:23Bonjour,
nos racines sont aussi les personnes qui nous aiment et que nous aimons ... il arrive qu'elles choisissent d'utiliser le sécateur. Replanter une tige qui n'a pas de racine, certaines plantes acceptent le marcotage et refleurissent, d'autres le refusent, s'étiolent et meurent.
Belle journées à tous
tu mets le doigt sur quelque chose d'important et finalement très ancien : les nomades et les sédentaires. Actuelllement les gens du voyage ont bien du mal (et cela dans le monde entier) à se faire accepter par les sédentaires.
Pour moi, j'aime ma petite maison et pourtant j'aime aussi découvrir un nouveau paysage (qu'il soit absolument unique ou simplement bienfaisant).
Bises et merci pour ton article
7Hélène***Mercredi 14 Septembre 2016 à 15:42Nos racines ne sont-elles pas aussi, et d'abord, dans nos ailes? Chaque rainures de nos ailes-feuilles ne sont-elles pas une racine libre? Comme un oiseau qui garde chaque brindille de son nid en lui et peut s'envoler, comme la feuille qui a gravé l'arbre dans son image et se détache pour faire naître un bourgeon, ne sommes-nous pas faits pour voler? Ne sommes-nous pas avant tout des anges? Des anges alourdis, mais des anges quand même?
Chacun mène sa route. Pour ma part j'apprécie les deux: ma maison et les voyages. Les voyages m'ont beaucoup appris sur le plan culturel et rompt un peu le rythme des habitudes. L'essentiel est d'être bine dans sa tête, sédentaire ou nomade....
C'est une question, avant tout, de caractère, la stabilité enracine, le changement renouvelle...
Coucou Gazou,
Non nous ne sommes pas tous pareils, j'aime beaucoup ta réflexion. Certains aiment rester tranquille chez eux et d'autres sont heureux de partir...
On dit que les voyages forment la jeunesse, je pense que c'est aussi une question d'éducation. Nous sommes plu ou moins frileux dans nos vies, si nous avons manqué de sécurité, et le contraire, si nous avons été bien sécurisés par notre entourage.
Bonne journée.
Bisous de Roselyne
Ton analyse est intéressante, mais choisit-on librement ? Les crises économiques, les guerres, les mutations liées au travail (le sien ou celui du conjoint) sont souvent les facteurs des déplacements. Il convient alors de s'adapter, mais ce n'est pas toujours aisé. Ce n'est qu'après, bien après souvent, que l'on peut en évaluer l'apport.
"A chacun de trouver lucidement ce qui lui convient." Oui, ce qui lui convient et là où il se sent le plus heureux.
Beau dimanche à toi, Gazou.
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Tu as raison, Gazou. Je connais deux personnes natives du Cancer pour qui les "racines " sont importantes : l'un est né au coeur de la France et reste viscéralement attaché à la "maison" de ses parents, même s'il aime voyager. L'autre avait un père militaire et, née au Maroc, a été élevée en Allemagne, puis a vécu en France, puis en Algérie (en pleine guerre, sous les attentats !), enfin a échoué en France mais n'a plus jamais pu se fixer... Cela l'a complètement démolie ; elle ne sait plus d'où elle est et ne retrouve plus ses racines.
Il faut donc prendre en compte d'abord le caractère de base de la personne je suppose : en effet là j'ai choisi des "Cancer" pour qui l'origine est primordiale, mais un autre signe réagirait peut-être différemment.
En tous cas je pense que le plus important est la quantité de sécurité que l'on a pu ressentir dans l'enfance, où que l'on soit ; et cela vient de l'attitude des parents principalement.
Votre analyse est intéressante et ouvre ma réflexion pour la journée (je suis Cancer et suis née en Tunisie, mais je n'avais que quelques jours lorsque ma famille à dû la quitter)...
Merci à vous et bonne journée,
eMmA