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Les hommes debout. Bruce Clarke
Artiste plasticien et photographe, Bruce Clarke est né à Londres en 1959
Installé en France, il expose depuis 1989
Il est à l'origine d'un ensemble de peintures murales "Les hommes debout"
exposés sur les lieux de mémoire du génocide des tutsis, au Rwanda
Ce sont de grandes peintures allant parfois jusqu'à huit mètres de hauteur
Il fallait, dit Bruce Clarke, réaffirmer la dignité, la droiture, la noblesse des victimes, pour qu"elles soient reconues en tant qu'êtres humains, et non pas réduites à des chiffres dans une statistique
1994, Rwanda, un génocide se déroule dans l’indifférence générale. Entre avril et juillet, plus d’un million de personnes
sont exterminées parce que leur carte d’identité ou leur faciès les désignaient comme «Tutsi». En moins de cent jours,
à la machette, à la massue, à coups de fusils, de grenades, noyés ou brûlés vifs, hommes, femmes, enfants, vieillards
sont tués dans les villes, sur les collines, dans les églises.2014, 20 ans plus tard, le plasticien Bruce Clarke et le Collectif pour les Hommes debout rendent hommage aux
victimes au moyen de peintures d’hommes, de femmes, d’enfants, debout, majestueuses et dignes, plus grandes que
nature, peintes directement sur les lieux de mémoire au Rwanda, accrochées ou projetées sur des lieux symboliques
ailleurs dans le monde.Ces silhouettes, témoins silencieux mais incarnés, redonnent une présence aux disparus tout en symbolisant la
dignité d’êtres humains confrontés au crime des crimes que représente la négation du droit à la vie de tout un peuple.
L’objectif est de faire connaître cet épisode historique, souvent perçu comme une tragédie africaine de plus. Affirmer
la mémoire du génocide des Tutsi c’est rappeler à l’Humanité que, malgré les bonnes résolutions et les discours qui
ont suivi les génocides des Arméniens et des Juifs, il y eut d’autres génocides au XXe siècle.Pour lutter contre l’amnésie, durant l’année 2014, Les Hommes debout seront visibles au Rwanda et dans plusieurs
villes de par le monde, en Suisse, en France, en Belgique, au Luxembourg, au Bénin et au Canada. De nombreuses
expositions et une performance artistique, le soir du 7 avril, mêlant lumière, mots et musique pour rappeler à chacun
qu’un génocide est un crime contre l’humanité. Il fait partie de notre histoire. Exposés dans des lieux publics et
symboliques comme la Place des Nations à Genève, ces personnages deviennent les gardiens de notre mémoire.
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Commentaires
C'est une peinture à la fois hiératique et vibrante, un bel hommage ! Les contrastes forts et la puissance qui se dégage de ces œuvres me touchent beaucoup.
Merci Gazou !
Je ne connaissais pas cet artiste . Ces peintures rendent bien hommage à ces êtres disparus dans la souffrance et le crime . Des œuvres magnifiques dignes et fières , c'est magnifique.
Il ne faut pas être amnésique , mais les génocides vont-ils disparaitre , quand pour une différence minime , on tue ?
Merci pour ce partage.
Bonne soirée Gazou
comme le dit liviaauguste, les génocides hélas continuent partout dans le monde dans l'indifférence générale,les guerres ne religion ne sont pas prêtes à capituler, elles ont encore un avenir prometteur devant elles
heureusement parfois les artistes sont plus courageux que les politiques ou les hommes d'église pour les dénoncer
bonsoir Gazou,
un article très intéresssant
qui fait frémir d'horreur
quel rappel magnifique au cœur des hommes
qui semblent le perdre trop souvent..
une idée originale et un excellent titre
merci
bonne soirée
bon dimanche
bises amicalesUn rappel des disparus par ces oeuvres pleines de dignité.
J'ai écouté des émissions de France Culture et Là bas si j'y suis
sur ce génocide et lu des articles. Les futurs questionnements nous apprendront
peut être les enjeux de tant de tueries.
Bruce Clark était invité par ses créations de la Maison de la Poésie
http://www.maisondelapoesierhonealpes.com/que-s-est-il-pass%C3%A9/2011/mai-visite-de-jack-hirschman/
pour un n° de Bacchanales
n° 43, octobre 2008 : Poésie gratte-monde
http://www.maisondelapoesierhonealpes.com/editions/bacchanales-43/
Je pense aux oeuvres de Ernest Pignon Ernest
J'aime beaucoup la démarche qui vise à rendre vie à ces morts, pour qu'ils cessent d'être part d'une statistique qui évoque peu. Ils ont vécu, ri, mangé eu des projets, connu la peur, la cruauté, la fuite, l'amour... ils ont grandi au bout d'un sein et ont souri aux histoires légendaires... D'eux, souvent, il reste quelque chose: ils ont eu le temps d'enfanter des enfants qui ont survécu ont aimé des hommes ou des femmes qui ont connu leur odeur et leur voix...
Merci pour ton article. Le génocide est un sujet dont j'ai du mal à parler. Ayant travaillé auprès des mourants de longues années, j'ai besoin d'un temps de reconstruction et comme tu le vois sur mon blog comme dit ma fille c'est "petite flore et petite faune" qui sont mon univers...sans doute déçu par l'homme ?
Bonne continuation.
Tous les jours on dénonce ces horreurs et tous les jours sur la planète ça continue. On ne comprend plus rien.
Bonjour Gazou
Hélas les génocides continus toujours dans le monde, ton texte ne nous laisse pas indifférents
c'est violent dans leurs dimensions extraordinaires et leur dignité immobile....pour dénoncer cette violence sans nom, qu'on ne la rélègue pas dans de vagues souvenirs...ici, là, ailleurs....merci pour ce témoignage
Je ne connaissais pas du tout...
Les peintres sont aussi les témoins de leur temps.
Merci de l'avoir souligné ici.
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Et pourtant, les génocides ne sont pas terminés, il y a tant d'êtres humains qui meurent chaque jour au nom d'un tas de préceptes, dans l'indifférence générale toujours...
Mais je trouve que Bruce Clarke a raison d'attirer l'attention de tous sur les génocides passés, peut-être que l'on prêtera attention à ceux d'aujourd'hui, pour les empêcher ?